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18 septembre 2007

NOUVEAU TESTAMENT

Le Nouveau Testament, ou Nouvelle Alliance, est l'ensemble des vingt-sept livres canoniques pour le christianisme, qui témoignent de la personne de Jésus de Nazareth que les chrétiens déclarent être le Christ, le Messie, de sa prédication, de sa Résurrection, et de son annonce par les Apôtres de l'Église primitive. Il est rédigé, comme la Septante, en grec commun, κοινή (koinè), au Ier siècle avec de nombreuses formes syntaxiques "calques" de l'hébreu formant un judéo-grec.

Comme pour l'Ancien Testament, la canonicité de plusieurs livres du Nouveau Testament a longtemps été débattue. Il s'agit de l'Épître aux Hébreux, des Épîtres de Jacques, de la Deuxième épître de Pierre, des Deuxième et Troisième de Jean, de celle de Jude et de l'Apocalypse (celle-ci a fait l'objet de discussions jusqu'au Ve siècle). Plusieurs autres livres, les écrits des Pères apostoliques et les apocryphes du Nouveau Testament, pour la plupart du IIe siècle, n'ont pas été inclus dans le canon biblique.

L'exégèse biblique

Bible hébraïque et Ancien Testament

L'exégèse biblique fut une activité majeure tant de la littérature rabbinique que des églises chrétiennes. Cependant, un champ de recherches bibliques fondé non plus sur l'appartenance confessionnelle mais sur la critique textuelle vit le jour à partir du seizième siècle, et est actuellement la plus répandue. Après avoir été répandue pendant le XXe siècle, l'hypothèse documentaire, partie de l'idée que les différents noms donnés à Dieu reflétaient des sources différentes, est aujourd'hui largement abandonnée. La recherche actuelle penche aujourd'hui en faveur d'une datation plutôt « basse » de la mise au point finale des différents corpus. Deux consensus s'organisent : L'un allant une rédaction s'étendant du VIIe siècle ou VIe siècle à l'époque perse, l'autre (l'école de Göttingen) reportant la rédaction finale à la période hellénistique.

Nouveau Testament

Article détaillé : Problème synoptique.
La théorie dominante aujourd'hui sur la composition des Évangiles est celle dite « des deux sources » : Matthieu et Luc auraient été écrits à partir de Marc et d'une source de paroles de Jésus (dite « Q », de l'allemand Quelle, source) ; Jean viendrait d'une tradition indépendante, qui aurait aussi produit les épîtres et l'Apocalypse placées sous le même patronage. Les Actes sont incontestablement la suite de Luc. Les épîtres reconnues par tous comme étant de Paul sont celles aux Romains, aux Corinthiens, aux Galates, et la première aux Thessaloniciens (peut-être le plus ancien écrit du Nouveau Testament). La période de rédaction est donc très brève : trois générations au maximum, au plus tard au début du IIe siècle. Certains chercheurs (le théologien John A. T. Robinson, Jean Carmignac et Claude Tresmontant sur le plan de l'origine linguistique, le papyrologue Carsten Peter Thiede ou encore Jacqueline Genot-Bismuth en ce qui concerne l'archéologie) tendent à ramener la date de rédaction de tous les livres du Nouveau Testament à une date antérieure à 70 ap. JC.[4]

Lectures de la Bible

Les lectures de la Bible peuvent être différentes entre le judaïsme et le christianisme, et entre les différentes branches du christianisme. C'est la raison pour laquelle, outre l'exégèse biblique, les études bibliques comportent une branche, l'herméneutique, qui s'attache à l'interprétation des Saintes Écritures pour trouver le sens des textes sacrés.

Judaïsme

Pour le judaïsme, la question de la composition de la Torah ne se pose pas. Maïmonide, pourtant suspect de rationalisme, pose en article de foi que la Torah a été donnée à Moïse, comme il est décrit dans l'Exode. Et comme la lecture littérale n'est que le premier niveau de la compréhension du texte, libre à chacun d'imaginer, sous la conduite des Sages, comment les choses se sont "réellement" passées. La lecture de la Torah est au centre du culte synagogal : à l'office du matin du Chabbat et des Fêtes, on lit une section d'un des cinq livres de Moïse, nommée parasha, la même dans toutes les synagogues du monde, manifestation fondamentale de l'unité du peuple juif. Les fidèles se disputent l'honneur de la lire eux-mêmes, ou, s'ils ne savent pas lire l'hébreu, de suivre la lecture de l'officiant. Auquel cas, ils récitent la bénédiction qui précède et suit la lecture. La bar-mitsva, cérémonie d'accueil dans la communauté du garçon de 13 ans, consiste à vérifier sa capacité de lecture de la section biblique du jour. La lecture d'un passage de la Torah est complétée par celle d'un autre passage d'un livre des Prophètes (Haftarah). De même, les commentaires de la Bible sont au centre de la littérature talmudique.

Christianisme

La doctrine chrétienne, pour les catholiques et les orthodoxes, provient d'une seule source : L'Évangile proclamé par le Christ connu par la Tradition apostolique. Celui-ci leur parvient par deux canaux qui se rattachent au témoignage apostolique : les Écritures et les Traditions non-écrites transmises de main en main, traditions pratiques conservées dans la continuité de la vie de l'Église. Le rôle du Magistère est de conserver cette tradition. Le Concile de Trente insiste sur cette unique source de la foi. Les Protestants s'en tiennent à la sola scriptura, l'Écriture seule. Les saints des derniers jours se réfèrent aux Saintes Écritures et à la révélation moderne.

Catholicisme romain

La Bible a toujours été lue et étudiée par les religieux et les intellectuels dans le monde catholique, mais, jusqu'au Concile Vatican II, la grande masse des fidèles la connaissaient surtout à travers le lectionnaire dominical. Dans l'Église catholique, l'importance a souvent été accordée à l'Eucharistie au-delà des diverses lectures bibliques.

La connaissance de la Bible s'est accrue chez les fidèles par la diffusion de la traduction, menée par l'École biblique et archéologique française de Jérusalem, appelée Bible de Jérusalem (première édition en 1961). En outre certains diocèses proposent une formation aux langues de la Bible (grec de la koinè, hébreu biblique, occasionnellement araméen). Les lectures se font généralement en langue vernaculaire (français en France, etc.).

Lors du concile Vatican II, la constitution conciliaire Dei Verbum (1964) a réaffirmé l'importance de la lecture de la Parole de Dieu.

Dans certaines cérémonies particulières, telle la liturgie de la messe tridentine, la lecture de l'évangile peut être en latin ; dans cette liturgie, est aussi lu un dernier évangile en fin d'office qui est un passage de Jean.

Le pape Pie XII a affirmé que l'exègèse, l'histoire permettait souvent de dépasser les interprétations des pères de l'Eglise et permettait une meilleure lecture de la bible.[5]

Le pape Benoît XVI a réaffirmé le 2 mai 2007 l'attachement de l'Église à la lecture des Saintes Ecritures, telle qu'elle est pratiquée dans la tradition chrétienne depuis Origène (IIIe siècle), à savoir la [[Lectio divina]

Protestantisme luthéro-réformé

La lecture et le commentaire de la Bible, qui sont le cœur du culte protestant, font aussi partie de la piété familiale et personnelle dans le protestantisme historique. Le texte biblique lui-même (Ancien et Nouveau Testaments), dans la mesure où il est prêché / actualisé, est porteur de la Parole de Dieu adressée par le Saint Esprit à chaque auditeur / lecteur. C'est cette rencontre occasionnée par la Bible qui fait naître et qui entretient tant l'Église que la foi personnelle. La Bible est donc aussi l'autorité dernière pour la foi comme pour la vie, étant entendu que personne ne détient de magistère pour imposer une interprétation plutôt qu'une autre. Certains comprendront littéralement les textes quand d'autres auront une interprétation plus symbolique ou spirituelle, certains considèreront chaque extrait comme portant toute la vérité biblique quand d'autres liront chaque passage pour lui-même, etc.
Un rapport aussi direct et fondamental au texte biblique suppose et entraîne des études bibliques poussées pour les futurs pasteurs, des études bibliques en paroisse, une catéchèse d'enfants elle aussi centrée sur la Bible, le recours aux langues d'origine, l'utilisation d'une multiplicité de traductions, des listes quotidiennes de lectures commentées, etc.

Protestantisme évangélique[/f

La Bible est la Parole de Dieu. Les fidèles de ces églises évangéliques la lisent en principe le plus souvent possible « pour écouter ce que Dieu veut leur dire ». Un extrait d'un cours biblique décrit cette tendance à une lecture normative de la Bible : « Au delà de la création qui témoigne d'une façon extraordinaire de sa puissance et de sa sagesse, la Bible est la révélation de Dieu à l'homme. Elle est une "lettre" du Créateur à sa créature, une lettre où toutes les questions fondamentales quant à l'origine, la destinée et le sens de la vie trouvent des réponses convaincantes. Le problème de la relation de l'homme avec Dieu y est traité et résolu, de façon définitive, à la pleine satisfaction de Dieu et des hommes qui acceptent son message. » (Site Info-Bible, P. Oddon).

Mormonisme

L'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours compte la Bible dans son canon des Écritures (voir : La Sainte Bible dans le mormonisme). Les saints des derniers jours lisent, étudient, citent et révèrent la Bible tout en croyant que le Seigneur continue à donner, dans les derniers jours, par l'intermédiaire de ses prophètes, de nouvelles révélations qui soutiennent et confirment le récit biblique des relations de Dieu avec l'humanité. Les saints des derniers jours croient aussi en d'autres Écritures ainsi qu'en la révélation moderne, ce qui les distingue des chrétiens qui considèrent que le canon se termine avec la Bible.

Témoins de Jéhovah

Les Témoins de Jéhovah considèrent la Bible comme la Parole de Dieu. Ils sont en totale harmonie avec les Églises protestantes historiques sur la forme et la taille du canon biblique. Comme eux, ils rejettent les écrits deutérocanoniques qu'on trouve dans les Bibles catholiques, qu'ils jugent apocryphes[6]. Le mouvement religieux édite sa propre version de la Bible, la Traduction du Monde Nouveau des Saintes Écritures, une version qu'il estime fiable et pratique mais non inspirée. Toutefois, il pense qu'il n'est pas possible de comprendre la Bible tout seul et qu'il faut pour cela lire et étudier les publications fournies par leur direction qu'ils appellent l'esclave fidèle et avisé[7].

Œcuménisme

À l'occasion des rapprochements interconfessionnels, on a vu se créer des groupes œcuméniques d'étude biblique rassemblant des chrétiens catholiques et protestants. Des expositions et conférences bibliques réunissent de plus en plus toutes les dénominations chrétiennes des villes concernées, ainsi qu'assez souvent les juifs et les organismes culturels laïques.

Recherches archéologiques et historiques

D'après des recherches récentes, aussi bien linguistiques qu'archéologiques, les textes les plus anciens de la Bible hébraïque auraient été écrits au temps du roi Josias au VIIe siècle av. J.-C. ; la mise en forme définitive s'étendraitt du 1er siècle avant l'ère commune au IVe siècle.

Pour ce qui concerne l'Exode et le séjour au Désert pendant quarante ans, les fouilles des lieux cités dans les récits ne correspondent pas aux textes de la Bible. Les ancêtres des Hébreux et des Juifs seraient soit des nomades sédentarisés, soit des populations des plaines cananéennes, "retirées" sur les hautes terres, pour échapper au contrôle des cités. En revanche, après la séparation du Royaume d'Israël en deux, dans la seconde moitié du IXe s, les résultats archéologiques correspondent bien à la chronologie biblique.

Ces positions sont défendues par Israël Finkelstein et Neil Silbermann, dans La Bible dévoilée, l'archéologue américain William Dever, dans Aux origines d'Israël, et Jean-Marie Husser, professeur à l'Université Marc Bloch de Strasbourg.

Éditions en français de la Bible [modifier]

Article détaillé : Traductions de la Bible en français.
S'il y eut sept traductions en français au XVIe siècle, il n'y en eut qu'une au XVIIe siècle, sous la direction de Lemaître de Sacy, janséniste, entre 1657 et 1696, selon des principes de logique issus de Port-Royal (voir logique de Port-Royal et Histoire du français), mais il ne semble pas y avoir eu de traduction en anglais entre 1611 et 1800). Il y en eu deux au XVIIIe siècle, dix-neuf au XIVe siècle, et vingt-deux au XXe siècle.

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