Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

histocell

16 juin 2009

TRIANGLE DES BERMUDES

250px_Triangle_bermudesLe Triangle des Bermudes est une zone de l’Océan Atlantique qui est le théâtre d’un grand nombre de disparitions de navires et d’aéronefs. De nombreuses légendes existent à propos de cette zone.

Histoire

 

L'archipel des Bermudes

Cette zone triangulaire de 4 millions de km2 délimitée par l’archipel des Bermudes, la côte Est de la Floride et l’île de Porto Rico, surnommée aussi le « Triangle du Diable », serait le lieu de mystérieuses disparitions de navires et d'avions depuis le XIXe siècle, bien que des auteurs fassent remonter l'origine du mystère à l'époque de Christophe Colomb. Inspirée par plusieurs articles publiés par divers magazines dans les années 1950, l'appellation « Triangle des Bermudes » revient au journaliste Vincent Gaddis dans un article du magazine Argosy en 1964 : The Deadly Bermuda Triangle.

La légende a pris de l'ampleur avec la disparition d’une escadrille de cinq chasseurs bombardiers le 5 décembre 1945 au large de la Floride, connu sous le nom de Vol 19. Au bout d’une heure de vol, la base de Fort Lauderdale reçut un appel du lieutenant leur annonçant qu’ils étaient perdus. Un hydravion, parti à leur recherche, ne revint pas non plus.

Le journaliste du Los Angeles Times Howard Rosenberg publia en 1974 un article[1] estimant que plus de 50 navires et 20 avions y seraient disparus au cours des cent années précédentes et que les garde-côtes américains ont répondu à plus de 8 000 appels de détresse dans ce secteur.

Dans les années 1970, plusieurs ouvrages et articles de journaux sont consacrés au mystère du triangle des Bermudes. Parmi eux, The Bermuda Triangle[2] publié par Charles Berlitz en 1974, devient un best-seller et marque le début d'une série d'enquêtes et de contre-enquêtes sur le sujet.

Pour expliquer les mystérieuses disparitions, certains auteurs évoquent les extraterrestres, l'influence de l'Atlantide, une distorsion spatio-temporelle ou des champs magnétiques surnaturels tandis que d'autres se prononcent en faveur de perturbations climatiques, de réactions physiques ou chimiques naturelles liées à l'environnement de ce secteur ou encore de défaillances humaines.

Chronologie des disparitions

L’histoire moderne des disparitions dans le triangle des Bermudes commencerait au début du XIXe siècle :

De 1800 à 1850

  • En 1800, le USS Insurgent, un navire français capturé par les Américains avec 36 canons et 340 marins.
  • En 1800, le USS Pickering.
  • En 1812, le Patriot.
  • En 1814, le USS Wasp.
  • En 1815, le USS Epervier.
  • En 1824, le USS Wildcat avec 31 membres d'équipage, le schooner Lynx avec 40 membres d'équipage et le schooner USS Hornet.
  • En 1840, le Rosalie.
  • En 1843, le USS Grampus.

De 1850 à 1900

De 1900 à 1950

  • En 1909, le Spray, un navire dirigé par Joshua Slocum, considéré comme le meilleur marin de son temps.
  • En 1917, le SS Timandra avec 21 marins.
  • En 1918, le Cyclops, avec 300 marins, disparut sans envoyer de SOS.
  • En 1920, le SS Hewitt, ce cargo à vapeur disparut en mer.
  • En 1921, le Carroll A. Deering fut retrouvé échoué près de Cap Hatteras en Caroline du Nord. Les 11 membres d'équipage avaient disparu.
  • En 1925, le SS Cotopaxi avec 32 marins et le Raifuku Maru, un cargo japonais, disparu après avoir envoyé le message suivant : « Danger like dagger now. Come quick ! » (« Danger comme poignard maintenant. Venez vite ! »).
  • En 1926, le Cargo SS Suduffco avec 29 marins.
  • En 1938, l’Anglo Australien avec 38 marins. Son dernier message fut : « Temps idéal. Tout va bien ».
  • En 1942, un TBF Avenger (avion).
  • En 1943, un PBY Catalina, un TBF Avenger, un Four Lockheed PV-1 Ventura et un PB4Y Privateer (avions).
  • En 1944, un PBY Catalina, un PB4Y Privateer, un SBD-5 Dauntless et un PBY-5A Catalina (avions).
  • En 1945, un B-24 Liberator et un PB4Y Privateer (avions), et l'escadrille 19 : cinq avions torpilleurs Avenger.
  • En 1947, un C-54 (avion).
  • En 1948, le SS Samkey, le Evelyn K, le Star Tiger, un appareil britannique qui assurait la liaison Açores-Bermudes (dernier message : « Conditions météo excellentes. Arriverons à l’heure prévue »), un Douglas DC-3, faisant la liaison entre Porto Rico et la Floride (dernier message : « Nous approchons de l’aéroport… Nous ne sommes plus qu’à 80 km au Sud… Nous apercevons les lumières de Miami… Tout va bien. Attendons les instructions pour l’atterrissage »).
  • En 1949, un Tudor IV : le Star Ariel (avion).

De 1950 à 2000

  • En 1950, un cargo costaricain avec son équipage de 28 hommes par une mer calme, un Grumman F6F-5 Hellcat et un Grumman F9F-2 Panther (avions).
  • En 1955, le Home Sweet Home et le Connemara IV (retrouvé dérivant et abandonné).
  • En 1958, le Revonoc.
  • En 1961, l’Albatross, un voilier école, sombra subitement au large de la Floride emportant avec lui 6 des 19 membres d’équipage.
  • En 1963, le SS Marine Sulphur Queen, un pétrolier de 154 mètres n'a jamais été retrouvé, et le Sno' Boy.
  • En 1965, le Enchantress et le El Gato.
  • En 1967, le Witchcraft avec 2 marins.
  • En 1970, le Milton Latrides.
  • En 1971, le El Caribe.
  • En 1972, le Anita, un cargo allemand de 20 000 tonnes avec 32 marins.
  • En 1975, le Dawn.
  • En 1976, le Sylvia L. Ossa.
  • En 1978, le SS Hawarden Bridge, retrouvé abandonné dans les Antilles.
  • En 1980, le SS Poet, un grand cargo.
  • En 1995, le Jamanic K, un cargo.
  • En 1999, le Genesis, un cargo avec 40 marins.

Hypothèses

Parmi les hypothèses scientifiques, on a souvent évoqué des perturbations magnétiques et des flatulences océaniques, soit des émissions sous-marines d'un gaz hautement inflammable, le méthane qui diminuent fortement la densité de l’eau jusqu’à provoquer une perte de flottabilité (voir hydrate de méthane).

Issue de la décomposition d'éléments organiques comme le pétrole et le charbon, comprimé par la grande profondeur et la température très basse de l'environnement, libéré lors de la création de failles par l'activité tectonique, on en trouve aussi des gisements importants en Mer du Nord où certaines plateformes de forage, navires et aéronefs ont été engloutis ou été pulvérisés par le même phénomène.

Le « mystère » contesté

En 1975, le bibliothécaire américain Larry Kusche reprit à la source tous les témoignages sur le sujet. Son livre, The Bermuda Triangle Mystery – Solved, démontre notamment qu'une grande partie des disparitions ont eu lieu à d'autres endroits que dans le triangle des Bermudes, et que les ouvrages sur ce thème colportaient surtout des spéculations, sinon des inventions et des mensonges, pour entretenir le prétendu mystère.

Ainsi, la Commission d'enquête de la Marine qui a étudié la disparition des bombardiers en 1945 ne remarque aucun fait inexplicable et n'évoque aucune des transmissions radio rapportées par Charles Berlitz dans son best-seller sur le triangle des Bermudes. Les avions, perdus en mission, auraient en fait été victimes d'une panne de carburant et ne pouvaient plus communiquer en raison de la trop grande distance qui les séparait de leur base. Quant aux navires disparus, ils auraient été pris dans des tempêtes ou victimes de défauts de fabrication qui les ont amenés à couler sans laisser de trace. Selon Kusche, toutes les disparitions, loin d'être des mystères comme le prétendent certains auteurs, peuvent facilement s'expliquer en fonction des conditions météorologiques, de problèmes techniques ou d'accidents naturels (gaz, coraux, etc.).

Le nombre de disparitions rapporté n’est pas particulièrement élevé si l'on tient compte des facteurs suivants :

  • La superficie (près de 4 millions de km2).
  • L'importance du trafic maritime dans cette zone.
  • L'importance des gisements d'hydrate de méthane et de l'activité tectonique de la région.
  • Les conditions météorologiques, chaotiques et imprévisibles sous ces latitudes.

Plusieurs prétendus naufrages se sont révélés par la suite de simples mystifications. Pour certains, le mystère reste à éclaircir. Pour d’autres, il n’y a pas de mystère, sauf peut-être la propagation de la légende sur la base de faits si minces.

Un documentaire diffusé en 2003 par la chaîne National Geographic[3] ne mentionne pas d’anomalie particulière mesurée dans cette zone, hormis une diminution légère du champ magnétique terrestre. Il rappelle en revanche qu’on y observe les plus violentes tempêtes du globe, avec parfois des vagues scélérates de huit mètres et plus de haut. En ce qui concerne le Vol 19, c’est l’hypothèse d’une erreur de navigation de l’instructeur, formé dans les Keys et ayant confondu la topographie des régions survolées avec celles-ci au point de croire que son compas magnétique était déréglé, qui est retenue comme la plus probable, leurs basses réserves de carburant étant responsables de la perte de l’escadrille, retrouvée par hasard en 2000.

En 1975, le cabinet d'assurances Lloyd's de Londres indiquait que le triangle des Bermudes n'était pas plus dangereux que d'autres routes maritimes internationales[4]. En 2006, les compagnies d’assurances ne jugent pas utile de majorer leurs primes pour les navires ou avions amenés à traverser cette zone.

Publicité
16 juin 2009

SKULL AND BONES

SKULL AND BONES

250px_Bones_logo                    Emblème de la société Skull and Bones. Il montre le nombre 322 surmonté d'un crâne sans mandibule et deux os longs croisés pas clairement identifiables : L'épiphyse proximale indique des fémurs mais l'épiphyse distale évoque humérus.                  

Le Skull and bones (littéralement Crâne et os) est une société secrète de l'université Yale aux États-Unis. Ce groupe est aussi connu par les anglophones sous les noms « Chapter 322 » et « Brotherhood of Death » (« la confrérie de la mort »).

Ce serait la première société secrète qui ait vu le jour à Yale, sous l'impulsion de William Huntington Russell en décembre 1830. À la fin du XIXe siècle, elle constitue l'une des plus prestigieuses sociétés secrètes américaines, avec Scroll and Key, Wolf's Head, Book and Snake et Berzelius. Quelques sociétés d'honneur implantées dans d'autres universités ont visiblement été inspirées par le Skull and Bones ou possèdent un prestige similaire, ses membres étant reconnus comme l'élite par les étudiants. Ce sont par exemple le Cap and Skull à l'université Rutgers, la société Bishop James Madison au College of William and Mary, ou l'Iron Arrow Honor Society à l'université de Miami.

Il existe d'autres sociétés portant le nom Skull and Bones : à la Pennsylvania State University ou encore à l'université Vanderbilt, mais ce ne sont que des clubs d'anciens élèves qui n'ont, à part le nom et le logo, absolument rien à voir avec le Skull and Bones original.

Origine

William Huntington Russell étudie en Allemagne de 1830 à 1831. L’Allemagne est alors une terre d'idées nouvelles. La méthode scientifique y est appliquée à toutes les études sur le comportement humain.400px_Bonesmen_clock

Quinze membres de la confrérie de la mort. Chaque nouvelle coterie est constituée de quinze personnes toujours prises en photo de la même manière avec un guéridon couvert d'une nappe où est brodé l'emblème de la société sur laquelle sont entreposés deux fémurs en croix et un crâne. L'assemblée est dominée d'une horloge style « grand-père » indiquant huit heures du soir.

La Prusse se reproche la défaite de ses forces armées contre celles de Napoléon en 1806 alors que ses soldats sont considérés comme étant les meilleurs au monde. C'est ainsi qu'en 1817, les universités allemandes créent un nouveau type de système éducatif basé sur les principes, toujours appliqués à l'heure actuelle, établis par Jean-Jacques Rousseau et John Locke. Johann Gottlieb Fichte, dans son « adresse au peuple allemand », déclare que les enfants doivent désormais prendre les rênes de l’État. Sa chaire à l’université est reprise par Hegel qui y enseignera jusqu’à sa mort en 1831.

Mais l'Allemagne possède encore une autre spécialité, les sociétés secrètes étudiantes. William Huntington est ainsi initié et incorporé au chapitre de l'une d'entre elles. De retour à Yale, en 1832, il y crée avec Alphonso Taft la société Skull and Bones. Ce terme Bones s'avère être le chapitre d’un corps au sein d'une université allemande. Ainsi W. H. Russel et 14 autres membres de terminale fondent l’ordre du Skull and bones, qui changera plus tard son nom en Skull and Bones.

Depuis 1832, à Yale, quinze juniors sont brutalisés chaque année par leurs aînés afin d’être initiés et intégrés au groupe l’année suivante. On dit que chaque initié reçoit 15 000 dollars et une montre de grand-père. Loin d’être une sorte de maison du plaisir dont l'activité se réduirait aux seules années de campus, le groupe conserve par la suite des relations suivies afin de favoriser la réussite de ses membres dans le monde post-universitaire.

Influence

Dans son livre L’Établissement secret américain, Anthony Sutton dénonce la capacité du S&B à établir des chaînes d’influences verticales et horizontales, ce qui permet d’assurer une continuité dans leur plan de domination de la politique.

Le lien Whitney-Stimson-Bundy représenterait la « chaîne verticale ». W. C. Whitney (1863), qui a épousé Flora Payne (de la dynastie Standard Oil Payne), a été Secrétaire à la Marine. Son avocat était un homme nommé Elihu Root. Root engagea Henry Stimson (1888), à sa sortie de l’école de droit. William Howard Taft, le 27e président des États-Unis et bonesman lui aussi engagea Stimson au poste de secrétaire à la Guerre en 1911. Plus tard ce dernier devint gouverneur-général des Philippines. Hollister Bundy (1909) fut l’assistant spécial de Stimson et un homme essentiel au Pentagone durant le projet Manhattan. Ses deux fils furent également membres du S&B : William Bundy (1939) et McGeorge Bundy (1940) furent très actifs dans les affaires gouvernementales grâce à leurs positions dans la CIA, le département de la Défense et le département d'État, et en tant qu'aides spéciaux aux présidents Kennedy et Johnson. Ils ont ainsi exercé un impact significatif sur l'écoulement de l’information et de l’espionnage pendant le guerre du Viêt Nam. William Bundy continua à être rédacteur de Foreign Affairs, le trimestriel très influent du Council on Foreign Relations (CFR). McGeorge devint président de la Fondation Ford. Deux autres familles de bonesmen très influents furent les Harriman et les Bush. Averil Harriman (1913) est considéré comme un "sage" au sein du Parti démocrate. Son frère Roland Harriman (1917) en était également un partisan très actif.

Ce qui frappe à la lecture de la liste des membres du Skull and Bones, c'est la présence quasi systématique des noms des familles américaines les plus prestigieuses. Lord, Whitney, Taft, Jay, Bundy, Harriman, Weyerhaeuser, Pinchot, Rockefeller, Goodyear, Sloane, Stimson, Phelps, Perkins, Pillsbury, Kellogg, Vanderbilt, Bush, Lovett et ainsi de suite. Le Skull and Bones c'est tout simplement le club de l’élite, de l'establishment, encore aujourd'hui, comme en témoigne la présence de George Walker Bush et de John Kerry, liés par conséquent par un « pacte secret ».

Quelques membres célèbres

Citations

  • « Not much, because it's a secret. » (« Pas grand chose, parce que c'est un secret ») — John Kerry dans un interview avec Tim Russert le 31 août 2003, en réponse à la question de savoir quelle conclusion on pouvait tirer de son appartenance et de celle de George W. Bush à la société secrète.
  • « La dernière année (de mes études à Yale), je suis devenu membre du Skull and Bones, une société secrète, si secrète en vérité que je ne peux en dire davantage. Je m’y suis fait 14 nouveaux amis » — G. W. Bush, Avec l’aide de Dieu, Paris, éditions Odile Jacob, 2000, p. 76.
16 juin 2009

GEORGE WALKER BUSH

GEORGE WALKER BUSH

George Walker Bush (Écouter), né le 6 juillet 1946, fils de George Herbert Walker Bush et de sa femme, née Barbara Pierce, est le 43e président des États-Unis, en fonction du 20 janvier 2001 au 20 janvier 2009.

Membre du Parti républicain, il est élu deux fois gouverneur de l’État du Texas (entre 1994 et 1998 puis entre 1998 et 2000), date à laquelle il quitte son poste de gouverneur à la suite de sa victoire fortement disputée à l'élection présidentielle. Il est élu président pour un second mandat le 2 novembre 2004.

Ses présidences sont, entre autres, marquées par les attentats terroristes du 11 septembre 2001, par la politique internationale dite de « guerre contre le terrorisme », par les guerres en Afghanistan et en Irak, par l'adoption par le Congrès des États-Unis du Patriot Act et la création du département de la sécurité intérieure, puis par la crise des subprimes et le plan Paulson mis en place pour faire face à la crise financière de 2008 à la fin de son mandat.

George W. Bush : sa famille, ses études, sa carrière

 

George W. Bush en 1947 et ses parents George et Barbara Bush

Aîné d'une famille de six enfants, George W. Bush naît la première année du baby boom à New Haven, dans l'État du Connecticut.

Il a deux sœurs, dont une décédée quand elle avait trois ans à la suite d'une opération pour traiter sa leucémie ayant mal tourné et trois frères, dont John Ellis Bush (« Jeb ») qui naît sept ans après lui.

La famille Bush emménage en 1959 à Houston où le père a déménagé sa prospère compagnie pétrolière.

À l'adolescence, George W. Bush est envoyé au pensionnat pour garçons de la Phillips Academy à Andover, au Massachusetts, considéré à l'époque comme la « plus dure école privée d'Amérique » par le Time Magazine.

 

La famille de George H. W. Bush au début des années 1960 : au premier plan Neil, Marvin et Jeb Bush et au second plan, Doro (dans les bras de George W.), Barbara et George H.

Il est ensuite admis à Yale, dont son grand-père était administrateur, pour poursuivre des études supérieures. Il obtiendra un Bachelor of Arts in History (licence d'histoire). Il est à l'époque membre d'une confrérie étudiante secrète devenue célèbre par la suite : les Skull and Bones, comme son père George H. W. Bush (1948), son grand-père Prescott Bush (1917) et John Kerry, son futur rival à l'élection présidentielle de 2004.

Il fait son service militaire en s'engageant dans la Garde nationale aérienne du Texas en 1968 où il devient pilote d'un F-102. Son unité est chargé de la défense aérienne du sud du pays et du golfe du Mexique .

Pendant son incorporation, il profite de ses congés pour participer à des campagnes électorales auprès de son père ou d'amis.

 

George W. Bush en uniforme de la garde nationale dans les années 1970

Lorsque son service militaire se termine, après avoir été cependant refusé à la faculté de droit de l'université du Texas, le jeune Bush est admis à la prestigieuse Harvard Business School. Il y obtient son MBA en 1975.

Il se marie avec Laura Welch en 1977. Ils auront deux filles jumelles, Barbara Pierce Bush et Jenna, nées en 1981.

En 1978, il se présente au Texas à l'élection pour la Chambre des représentants mais avec 47% des voix, il est battu par le représentant sortant, Kent Hance, son adversaire du parti démocrate.

Il commence alors sa carrière dans l'industrie du pétrole avec la création de Arbusto Energy (arbusto signifie bush en espagnol), une entreprise de recherche de pétrole et de gaz. Cette entreprise doit faire face à la crise en 1979 et, après l'avoir renommée Bush Exploration, George W. Bush la revend en 1984 à Spectrum 7, un de ses concurrents texans dont il prend la tête. D'autres répondent que l'arrivée de Bill Clinton n'a rien changé à l'affaire, prouvant l'indépendance des enquêtes. De 1983 à 1992, il fait partie du directoire de la société de productions cinématographiques Silver Screen Partners, détenue par Roland W. Betts, un ami et ancien confrère d'université.

Après avoir travaillé sur la campagne victorieuse de son père, en 1988, il rassemble de proches amis et achète les Texas Rangers, une équipe de base-ball, en 1989. On l'accuse par la suite d'avoir bénéficié de pressions politiques dans le cadre de cet achat.

Il est domicilié à Crawford, où il possède un ranch dans lequel il passe ses vacances.

Sa personnalité

 

George W. Bush, sa femme et ses deux filles en 1990

Convictions religieuses

Bien qu'il ait été élevé par des épiscopaliens, les plus proches des catholiques anglicans, au milieu des années 1980, dans sa quarantaine d'année, George W. Bush a des problèmes d'alcoolisme qu'il finit par résoudre en 1986 en puisant dans la foi chrétienne d'un "Born Again Christian"c’est-à-dire d'un chrétien qui est « né de nouveau », en référence à la parole de Jésus à Nicodème (évangile de Jean 3.3) : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne nait de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu ». Ainsi, c'est un chrétien, de culture protestante et de type évangélique où la conversion individuelle passe par l’acceptation de Jésus comme son sauveur qui doit impliquer une transformation de la vie des croyants.

C'est au Texas, qu'il rejoint plus particulièrement les presbytériens, des calvinistes purs et durs. Il affirme que c'est la foi et sa femme, une méthodiste ralliant son courant, qui l'ont aidé à sortir de l'alcoolisme. Questionné au cours d’un débat sur son philosophe ou penseur préféré, il déclara que c'était « le Christ » « parce qu’il a changé » son cœur.

Quand il était gouverneur du Texas, ses convictions religieuse influençait déjà ses activités politiques. Par exemple, il avait financé sur les fonds publics une agence religieuse chargée de leur trouver un emploi par la rencontre avec Jésus-Christ

Il a ainsi gagné ses campagnes électorales en gagnant le soutien d'une part des chrétiens évangéliques. Il a de même conquis une part importante de l'électorat catholique en 2004 en remportant plus de 50% de ses suffrages contre un candidat pourtant issu de cette communauté.

Une fois à la Maison-Blanche, George W. Bush a imprimé cette foi religieuse au cœur du travail gouvernemental en instituant notamment une séance d’étude de la Bible et des prières au début de chaque Conseil des ministres .

Des événements tels que ceux du 11 septembre et de la catastrophe de La Nouvelle-Orléans apparaissent, pour lui, dans cette perspective mystique comme des faits pouvant être analysés sur le plan religieux. L'expression « combattre l'axe du mal », mot d'ordre de politique internationale contre le terrorisme après les évènements du 11 septembre, le souligne.

Langage et expressions

La connaissance de l'espagnol a été un atout précieux pour G.W. Bush au cours de sa carrière politique, notamment pour séduire une partie de l'électorat hispanophone au Texas puis au niveau fédéral.

Sa pratique souvent très approximative de l'anglais, "accumulant erreurs et maladresses d'expression labellisées bushisme par la presse américaine" a été régulièrement brocardée de par le monde, et a alimenté de nombreux commentaires ironiques, souvent doublés d'une interrogation sur son niveau réel de connaissances, et à terme, sur ses capacités à diriger la première puissance mondiale. En fait, selon Mark Crispin Miller, professeur de communication à la New York University, ces distorsions de langage étaient particulièrement grossières lorsque le président ne disait pas la vérité ou cherchait à faire preuve de compassion alors que lorsqu'il croyait à ce qu'il disait, il parlait parfaitement bien.

Le gouverneur du Texas (1994-2000)

 

Portrait officiel du gouverneur Bush en 1994.

Bush revend l'équipe des Texas Rangers en 1994, lors de son élection au poste de gouverneur du Texas. Pour atteindre ce poste, il bat la très populaire démocrate et gouverneur sortante, Ann Richards.

Il est alors le deuxième gouverneur républicain du Texas depuis 1877 et le premier gouverneur de cet État à remplir deux mandats complets de quatre ans car en 1998, il est réélu avec 69% des voix.

Sa politique est très remarquée en Europe pour l'utilisation prononcée de la peine de mort : il refuse de suspendre l'exécution de 152 condamnés à mort.

Il manœuvre habilement avec les élus démocrates, majoritaires au Congrès local, si bien qu'une part d'entre eux se rallieront à lui lors de sa campagne présidentielle de 2000, alors qu'il s'est déjà posé comme candidat adverse.

Scrutins présidentiels

L'élection de 2000

Articles détaillés : Élection présidentielle américaine de 2000 et Bush v. Gore.

L'élection présidentielle de 2000 met face à face George W. Bush à Al Gore, vice-président des États-Unis et candidat du parti démocrate.

Après s'être imposé avec difficulté lors des primaires contre John McCain, le sénateur de l'Arizona, George W. Bush axe sa campagne sur les affaires intérieures du pays, notamment d’abaisser substantiellement le niveau d’engagement extérieur des États-Unis, conformément à la tradition isolationniste du parti républicain.

 

George W. Bush, Laura Bush et Karl Rove

Durant cette campagne, Bush s'entoure d'experts politique comme Karl Rove (un ami de la famille et stratège confirmé en campagne électorale), Karen Hughes, une conseillère du Texas ou encore Dick Cheney, ancien secrétaire à la défense, qu'il choisit comme candidat à la vice-présidence.

Au soir des élections, Gore devance Bush de près de 550 000 voix au niveau national mais les deux candidats sont au coude à coude au niveau des États et des grands électeurs lesquels élisent le Président. Les résultats sont si serrés dans certains États, comme le Nouveau-Mexique et la Floride, qu’il faut parfois mettre en place un second décompte. Des défauts et ambiguïtés dans certains formulaires de vote provoquent des disputes dans des bureaux de votes, en particulier en Floride où l'écart n'est que d'une centaine de voix, et où plusieurs milliers de bulletins sont déclarés invalides.

Au Nouveau-Mexique, après avoir été déclaré vainqueur avec dix mille voix d'avance, un nouveau recomptage voit l'avance d'Al Gore fondre à trois cents voix. En Floride, certains bureaux de votes sont officiellement fermés pour irrégularités. Le décompte des voix est long car un recomptage méthodique est ordonné en particulier dans trois comtés litigieux mais à la fin de celui-ci George Bush est encore gagnant avec 1 500 voix environ d'avance.

Les avocats d'Al Gore obtiennent cependant de la cour suprême de Floride (dont six juges sur sept sont démocrates) un nouveau recomptage manuel dans trois comtés, ceux de Miami-Dade, Palm Beach et Broward. Ce faisant, la cour de Floride dépasse ses compétences judiciaires et réécrit le code électoral ce qui sera immédiatement contesté devant la Cour suprême des États-Unis par les avocats de George W. Bush, d'autant plus que les trois comtés litigieux sont majoritairement dominés par les démocrates et sont les plus aptes à apporter à Al Gore une réserve de voix suffisante pour le faire élire.

 

G.W. Bush pendant les festivités de Cinco De Mayo, 4 mai 2001

Après un premier avertissement à la Cour suprême de Floride sur le dépassement de ses prérogatives et son empiètement sur le domaine législatif, la Cour suprême des États-Unis (dont sept juges sur neuf ont été nommés par des présidents républicains) finit par annuler par l'arrêt Bush v. Gore l'ultime recomptage manuel des voix en Floride, jugé illégal par cinq voix contre quatre alors que seul le comté de Miami-Dade n'a pas fini de procéder au recomptage manuel et qu'Al Gore est toujours devancé de plus d'une centaine de voix et c'est ainsi que George W. Bush est finalement désigné président des États-Unis d'Amérique par la cour suprême, de justesse grâce aux voix de Floride qui lui permettent d'obtenir les voix de 271 grands électeurs contre 266 à Al Gore. Le résultat officiel final est donc de 50 459 211 voix pour Bush (47,9 %), 51 003 894 pour Gore (48,4 %), Ralph Nader (écologiste) en obtient 2 834 410 (2,7 %) et Patrick Buchanan (Reform Party) 446 743 (0,4 %). Il y encore eu des voix pour 12 autres candidats (en tout 0,6 %).

À aucun moment, Al Gore n'a réussi à devancer George Bush lors des recomptages de Floride. En mars 2001, un consortium de plusieurs journaux américains font effectuer à leurs frais un recomptage des bulletins dans les trois comtés clés mais aussi dans toute la Floride. Selon les différentes hypothèses envisagées, leurs conclusions furent que si la Cour n'avait pas interrompu le recomptage manuel, George Bush aurait quand même gagné l'élection ou l'aurait perdue de trois voix dans une seule hypothèse face à Al Gore.

Ce n'est pas la première fois dans l'histoire du pays qu'un président est investi avec moins de voix que son adversaire au plan national. Au XIXe siècle, Rutherford B. Hayes et Benjamin Harrison ont été aussi élus avec moins de voix que leur adversaire. John F. Kennedy a gagné contre Richard Nixon en 1960 avec 120 000 voix d'avance.

Le 29 octobre 2002, Bush signa un projet de loi du Congrès, intitulé le Help America Vote Act of 2002, afin de généraliser l’utilisation des machines pour enregistrer les votes.

La réélection de 2004

 

Bush en campagne, le 19 octobre 2004 en Floride.

Lors de l'élection présidentielle de 2004, George W. Bush est opposé au sénateur démocrate John Kerry. Tout d'abord à la traîne dans les sondages, il profite du manque de dynamisme de son adversaire pour prendre une avance importante, avec une argumentation fondée sur le manque de constance politique du sénateur. Ce dernier surprend cependant le public lors du premier débat télévisé, attaquant frontalement le président sur la « colossale erreur » de la guerre en Irak : la campagne est relancée. Lors des deux débats suivants, les candidats s'affrontent sans que l'un des deux prenne réellement l'avantage.

Le scrutin se présente une fois de plus comme étant très serré et c'est George W. Bush qui est réélu lors du vote du 2 novembre 2004 avec un score historique de plus de 62 millions d'électeurs contre 59 millions à John Kerry lequel admet sa défaite dès le lendemain du scrutin. Le camp républicain remporte également une victoire historique dans les élections pour le renouvellement du Sénat et de la Chambre des représentants.

Le clivage entre les « États rouges » républicains et les « États bleus » démocrates est aussi tranché qu'en 2000 entre Bush et Gore.

Les villes intellectuelles du Nord-Est et du Nord comme Boston, New York et Chicago, les villes de la côte ouest comme San Francisco, Los Angeles et Seattle, qui représentent les États ayant les plus fortes concentrations de population, s'ancrent dans le camp démocrate. En fait, les 32 villes de plus de 500 000 habitants que comptent les États-Unis ont presque toutes voté démocrate alors que la majorité d’entre elles se trouvent cependant dans des États républicains (Atlanta, Miami, Las Vegas, La Nouvelle-Orléans, etc.).

 

Résultat des présidentielles 2004 par comté

C'est en termes de comtés que l'avantage bascule nettement et largement vers les républicains. Les trois quarts des comtés américains ont voté pour Bush et seuls ceux des États de la Nouvelle-Angleterre et d'Hawaii ont voté majoritairement pour John Kerry. Ainsi, 54 des 67 comtés de Pennsylvanie ont voté pour George W. Bush mais l'État a été remporté de justesse par Kerry grâce à ses scores dans les deux grandes villes de Pittsburgh et Philadelphie. Les démocrates auraient aussi pu perdre les États de l’Illinois, du Michigan, de Washington et du Wisconsin s’ils n'avaient pas bénéficié de leur énorme majorité à Chicago, Détroit, Seattle ou Milwaukee. À l'inverse, les électeurs de San Diego en Californie choisissent George W. Bush dans un État « pro-Kerry ».

 

Le président Bush au téléphone avec John Kerry lui concédant sa victoire, le 3 novembre 2004.

Cette opposition géo-politique s'explique notamment par le profil sociologique des habitants de la plupart des grandes villes qui correspond ainsi à celui de l'électeur démocrate traditionnel (prépondérance des célibataires, des femmes, et des minorités ethniques) alors que la sociologie des banlieues (le borough de Staten Island à New York ou le comté d'Orange près de Los Angeles par exemple) et des villes rurales (Charleston en Caroline du Sud) correspond à celui de l'électeur républicain (hommes blancs, couples mariés avec enfants).

Le résultat définitif de l'élection est le suivant : George W. Bush obtient 62 041 268 voix (50 7 %) contre 59 028 548 à John Kerry (48 3 %), 463 635 à Ralph Nader (0 4 %) et 397 157 à Michal Badnarik (libertarien, 0 3 %). Les autres candidats recueillent ensemble 365 170 suffrages (0 3 %). Les grands électeurs se répartissent ainsi: 286 pour George W. Bush, 251 pour John Kerry et 1 pour John Edwards, le colistier de John Kerry.

En raison de la plus forte participation électorale, George W. Bush et John Kerry ont l'un et l'autre établi des records en ce qui concerne le nombre de voix recueilli. George Bush est passé de 50,4 à 62 millions (gain de 11,6 millions), John Kerry par rapport à Al Gore a gagné 8 millions de voix (de 51 à 59 millions). Ralph Nader s'est effondré, passant de 2,9 à 0,46 million.

Composition du cabinet

Premier (2001-2005) et second mandat (2005-2009)

Fonction Nom Mandat
Président George W. Bush 2001-2009
Vice-président Dick Cheney 2001-2009
Secrétaire d'État (Chef de la diplomatie)) Colin L. Powell 2001-2005
Condoleezza Rice 2005-2009
Secrétaire à la Défense Donald H. Rumsfeld 2001-2006
Robert Gates 2006-2009
Secrétaire au Trésor Paul H. O'Neill 2001-2003
John W. Snow 2003-2006
Henry Paulson 2006-2009
Attorney General John D. Ashcroft 2001-2005
Alberto R. Gonzales 2005-2007
Paul D. Clément 2007
Peter Keisler 2007
Michael B. Mukasey 2007-2009
Secrétaire à l'Intérieur Gale A. Norton 2001-2006
Dirk Kempthorne 2006-2009
Secrétaire à l'Agriculture Ann M. Veneman 2001-2005
Mike Johanns 2005-2007
Chuck Conner 2007-2008
Edward Schafer 2008-2009
Secrétaire au Commerce Donald L. Evans 2001-2005
Carlos M. Gutierrez 2005-2009
Secrétaire au Travail Elaine L. Chao 2001-2009
Secrétaire à la Santé et aux Services humains Tommy Thompson 2001-2005
Michael O. Leavitt 2005-2009
Secrétaire au Logement et au Développement urbain Mel Martinez 2001-2003
Alphonso R. Jackson 2004-2009
Secrétaire aux Transports Norman Y. Mineta 2001-2006
Maria Cino 2006
Mary Peters 2006-2009
Secrétaire à l'Énergie Spencer Abraham 2001-2005
Samuel W. Bodman 2005-2009
Secrétaire à l'Éducation Rod Paige 2001-2005
Margaret Spellings 2005-2009
Secrétaire aux Anciens combattants Anthony J. Principi 2001-2005
Jim Nicholson 2005-2007
Gordon H. Mansfield 2007
James Peake 2007-2009
Secrétaire à la Sécurité intérieure Tom Ridge 2003-2005
Michael Chertoff 2005-2009


Politique nationale

George W. Bush est lié aux franges les plus conservatrices du Parti républicain. Dès le début de son mandat, il bénéficie d'une majorité républicaine au Congrès des États-Unis. Bien que momentanément fragilisé en 2001 au Sénat par la défection du sénateur James Jeffords (Vermont), il renforce cette majorité dans les deux chambres lors des élections au Congrès de novembre 2002 et novembre 2004 avant de finalement la perdre simultanément dans les deux chambres lors des élections de mi-mandat de novembre 2006.

En juin 2005, les téléspectateurs américains ont placé George W. Bush en sixième position dans leur liste des plus grands Américains, derrière les présidents Ronald Reagan ou Abraham Lincoln mais devant son prédécesseur Bill Clinton.

Il compte cependant des opposants convaincus et un grand nombre parmi des historiens qui jugent sévèrement sa présidence .

La justice

 

George W. Bush et John Roberts le 19 juillet 2005, jour de sa nomination à la Cour suprême

George W. Bush est en faveur de la peine de mort comme 66% de ses compatriotes et 80% des Texans. Il juge que cette peine est dissuasive.

Le 19 juillet 2005, George W. Bush procède à sa première nomination de juge à la Cour Suprême des États-Unis afin de remplacer le juge Sandra Day O'Connor. Son choix se porte sur John Roberts, un juge de la Cour d'appel fédérale de Washington et républicain modéré, âgé d'à peine 50 ans.

 

George W. Bush et Samuel Alito le 31 octobre 2005, jour de sa nomination à la Cour suprême

Le 5 septembre 2005, Bush nomme John Roberts à la présidence de la Cour suprême, suite au décès de l'ancien titulaire du poste, William Rehnquist, survenue le 3 septembre 2005.

Le 3 octobre 2005, c'est dans un second temps Harriet Miers, sa chef des services juridiques de la Maison Blanche, qu'il désigne pour remplacer Sandra Day O'Connor à la Cour suprême des États-Unis mais le 27 octobre, il doit annoncer le retrait de cette nomination suite aux très nombreuses critiques de l'aile la plus à droite du parti républicain.

Le 31 octobre 2005, Samuel Alito est son troisième choix pour succéder à Sandra O'Connor. Il est confirmé par le Sénat le 31 janvier 2006.

A la fin de son mandat, George W. Bush aura également fait un usage très modéré de sa prérogative d'accorder une grâce présidentielle. Il aura ainsi prononcé 190 grâces et 11 commutations alors que son prédécesseur en avait accordé 459 et Harry Truman 2031, le record absolu[12].

L’écologie et l’environnement

  • Une de ses premières décisions dans ce domaine est le retrait des États-Unis du protocole de Kyoto. Bill Clinton avait échoué à faire ratifier ce protocole par le Sénat et son retrait définitif par Bush participe à son impopularité en Europe. Le 30 juillet 2005, les États-Unis signent un accord moins contraignant [13] dit du groupe Asie-Pacifique avec la Chine, l'Australie, l'Inde, le Japon et la Corée du Sud sur le climat auquel s'est joint le Canada le 24 septembre 2007 dans ce qui est devenue en 2006 le Partenariat Asie-Pacifique sur le développement propre et le climat (Asia-Pacific Partnership on Clean Development and Climate). basée sur des cibles volontaires et sur des objectifs de réduction à long terme.
  • En 2002 et 2003, George W. Bush fait voter des lois permettant l’exploitation des ressources naturelles souterraines des forêts des parcs naturels. Lors des incendies liés à la sécheresse planétaire de l’été 2003, il met en avant le besoin de déboiser davantage pour des raisons de sécurité. En novembre 2005, la Chambre des représentants renonce à voter le projet d'exploitation pétrolière dans un territoire protégé de l'Alaska et fait retirer du budget des projets d'exploitation pétrolière dans des secteurs protégés par un moratoire.
  • Il modifie le clean air act, texte sur le contrôle de la pollution de l'air, afin de le rendre moins strict.

 

George W. Bush promulguant la création du monument national des îles du Nord-Ouest d'Hawaii, juin 2006

  • En juin 2006, c'est après avoir visionné le film de Jean-Michel Cousteau (Voyage to Kure) que le président Bush fait classer les îles du nord-ouest de l'archipel d'Hawaii comme monument national américain. Ces îles constitueront alors la plus grande zone marine protégée du monde à l'abri de la pêche commerciale. D'une superficie de plus de 350 000 km², ce nouveau monument national s'étire sur près de 2 300 km, comprend une dizaine d'îles inhabitées ainsi qu'une centaine d'atolls et abrite également de nombreuses espèces en danger. Ce faisant, il a enjoint le Congrès à passer des lois sur le contrôle des pêcheries et le développement de l'aquaculture qualifiant la surpêche de « nuisible à notre pays et nuisible au monde ».
  • Lors de son discours sur l'état de l'Union de janvier 2007, il annonce un plan de réduction de la consommation d'essence de 20 % au cours des dix prochaines années. En vertu de l'initiative présidentielle, les émissions annuelles de gaz carbonique résultant de la circulation automobile aux États-Unis diminueraient de 10 % d'ici à 2017. Cette réduction s'ajouterait au plan déjà en place de réduction de l'intensité des gaz à effet de serre de l'économie américaine de 18 % d'ici à 2012 .

Les minorités ethniques

Le gouvernement Bush, premier comme second mandat, est le plus ouvert aux minorités ethniques que n'a jamais été jusque là un gouvernement américain :

L’immigration

En 2006, il se prononce tout à la fois pour la régularisation des clandestins présents sur le territoire américain (11 millions de personnes selon certaines estimations) et l'envoi de 6 000 gardes nationaux pour contrer l'immigration illégale à la frontière mexicaine. Il s'agit pour lui de rallier à son projet de réforme l'aile droite de son parti (très divisé) en durcissant la répression. Dans son discours télévisé du 15 mai 2006, il précise qu'il ne s'agit pas d'«amnistier» les clandestins mais d'instaurer un programme de travail temporaire pour les étrangers, insistant sur la maitrise de l'anglais pour pouvoir prétendre à la citoyenneté. Cette tentative de régularisation massive a échoué en juillet 2007 devant le refus de ramener la question de l'immigration à l'ordre du jour au Congrès suite aux dissensions des deux grands partis qui voulaient amender ce projet selon leurs points de vue divergents.

Économie

Article connexe : Économie des États-Unis.

 

George W. Bush lors des Jeux olympiques d'hiver de 2002 à Salt Lake City dans l'Utah

Les deux mandats présidentiels de George W. Bush ont été marqués par une progression de la dette publique, ainsi que de l'endettement des entreprises et des ménages, une triple injection massive d'argent dans l'économie qui s'est cependant traduite par un nombre de créations d'emploi très modeste et une aggravation du taux de chômage et du déficit commercial au cours de ces huit ans.

  • Baisse du dollar et repli de l'investissement. La valeur de l'euro en dollars a progressé de 82% en huit ans car la Réserve fédérale américaine a abaissé ses taux directeurs à des niveaux historiquement bas (1%), une dévaluation de fait, qui n'a que très partiellement dopé les exportations américaines, le déficit commercial se creusant à des niveaux records, avec toutes les régions du monde.

L'investissement des entreprises est resté faible car beaucoup ont souffert de sous-capitalisation, en raison du rachat massif de leurs propres actions ou de politiques de dividende critiquées pour être trop centrée sur la séduction des actionnaires à court terme.

  • Réaction rapide après la bulle Internet. Le premier mandat commence quelques mois après l’éclatement de la bulle internet: les républicains estiment que Georges Bush a eu à souffrir d'une purge après le surinvestissement technologique des années Clinton, les démocrates pensant au contraire qu'il a eu la chance d'hériter d'une économie mieux équipée (télécoms, informatique) et donc plus productive. L'éclatement de cette bulle suscite une baisse immédiate et profonde des taux d'intérêt permettant de prévenir tout risque de récession économique, tandis qu'au même moment, une large réduction d’impôts annoncée par le nouveau président, pour stimuler la consommation, vise à « rendre au contribuable américain » le surplus budgétaire.

Georges Bush obtient un vote majoritaire du Sénat, alors dominé par le parti républicain, pour réduire les impôts de 1 350 milliards de dollars sur cinq ans[17]. Le taux d'imposition sur le revenu le plus faible passe de 15 à 10 %, le taux le plus élevé de 39,6 %à 35%, avec de nombreuses exonérations fiscales permettant de diviser par deux le taux d'imposition des plus hauts revenus.

  • La politique commerciale de Georges Bush tente, sans succès, d'imposer des taxes douanières élevées sur certains produits subissant une concurrence étrangère importante dans des secteurs primaires déclinants (sidérurgie, agriculture). Sous ses deux mandats, le déficit commercial se creuse quasiment chaque année  et la part de marché des trois grands constructeurs automobiles de Détroit, tous les trois en grande difficulté financière, tombe à son plus bas historique. À partir de la fin 2003, l'accélération de la croissance profite essentiellement aux importations et le déficit commercial devient trois fois plus élevé que sur la période 1997-2000, la pire de l'administration Clinton. Le déficit commercial se stabilise à partir de 2006, à un niveau toujours considérable, l'affaiblissement marqué du dollar rendant les importations de produits étrangers plus onéreuses.
  • La politique budgétaire  : Georges Bush augmente les budgets de sécurité intérieure et extérieure ainsi que certaines dépenses sociales, pour la santé et les retraites mais baisse les dépenses de plusieurs programmes non militaires .
  • La dette des administrations publiques a progressé de moitié sous les deux mandats de Georges Bush, alors qu'elle avait fondu d'un tiers au cours des huit années précédentes, les deux mandats de Bill Clinton. Au cours des huit dernières années, les États-Unis ont perdu l'essentiel de leur avance sur l'Europe continentale, mauvaise élève sur ce plan. En 2006 cette dette représente 61,5 % du PIB américain(en comparaison la Zone Euro affiche un prorata de 69,1 %) et en 2007 l'écart s'est encore resseré .

Le budget fédéral, en excédent de 236 milliards de dollars en 2000, s’est dégradé très rapidement, se transformant en déficit, avec la pire année en 2004 (déficit de 413 milliards de dollars). Ce déficit s'est ensuite un peu réduit au début du second mandat de Georges Bush, sous l’effet d’une forte augmentation des recettes de l'impôt sur les plus-values boursières et immobilières. La baisse du dollar, qui a dopé les bénéfices des entreprises, a permis aussi de limiter l'impact pour le budget de la baisse du taux d'imposition. Le déficit budgétaire représente encore 248 milliards de dollars en 2006, au sommet du cycle économique, soit encore presque 2 % du PIB[23],. Mais avec la crise de subprime, il se creuse à nouveau.

  • Le taux de chômage a augmenté de moitié en huit ans, passant de 3,9% (en décembre 2000) à 6,1% (en septembre 2008), en raison d'une contraction dans le secteur industriel. Lors de l'élection présidentielle de 2004, Georges Bush est le premier président américain de l'histoire à se présenter devant les électeurs avec un nombre d'emplois inférieur à ce qu'il était au début de son mandat. Lors des deux années années qui suivent, l'emploi se reprend un peu. En 2006, l'OCDE estime le taux de chômage à 4,6 % contre 6 % en 2003.

Mais dès l'été 2008, le taux de chômage dépasse à nouveau 6% et les demandeurs d'emplois sont 9,5 millions, soit le plus haut niveau depuis septembre 1992. La faible croissance au cours du premier mandat, pénalisée par l'absence de créations d'emplois, a fait place à un redressement dès la fin de l'année 2003 grâce à une stimulation monétaire exceptionnelle, les taux directeurs de la Réserve fédérale des États-Unis ayant été abaissés au printemps 2003 à 1%, soit le niveau le plus bas de leur histoire. Ce taux de croissance est relativement élevé entre la fin 2003 et la fin 2006, mais, en termes réels, il reste inférieur au taux de croissance des mandats Clinton. La hausse des cours du pétrole, qui passent en quatre ans de 40 à 160 dollars le baril, a en effet réveillé l'inflation.

 

Henry Paulson, le secrétaire aux finances, et le président George W. Bush

 

George W. Bush, le président français Nicolas Sarkozy et José Manuel Durão Barroso, président de la Commission européenne annonçant, à Camp David, une réunion extraordinaire du G20 pour parler de la crise financière de 2008

En octobre 2005, George W. Bush choisit Ben Bernanke, président du Conseil économique de la Maison Blanche, pour succéder à Alan Greenspan à la tête de la Réserve fédérale des États-Unis à partir du 1er février 2006.

  • La confiance des ménages a souffert du sous-emploi, l'indice de la chambre patronale Conference Board passant de plus de 140 points en décembre 2000  à 38 points en octobre 2008, soit son plus bas niveau historique.
  • Malgré ces difficultés économiques, un nombre important d'américains sont devenus propriétaires de leur logement au cours des deux mandats de Georges Bush, grâce à des aides fiscales et des taux d'intérêts historiquement bas, qui ont généré une forte progression de la dette des ménages, doublée au cours de ses huit années de présidence[31]. Cet endettement reposait cependant sur une bulle immobilière, qui a abouti à la crise des subprime, et ensuite à une chute de 16% des prix de l'immobilier entre avril 2007 et septembre 2008.
  • L'endettement des ménages et la crise des subprime. Au début de l'année 2008, suite aux difficultés de plusieurs banques et à la menace concrète d’une récession, George W. Bush obtient des leaders démocrates et républicains du Congrès un accord sur un plan de relance par la consommation de l’économie américaine, pour un montant de 150 milliards de dollars, concernant 117 millions de foyers, et axé notamment autour des baisses d’impôts et des déductions fiscales pour les entreprises .

Environ neuf mois plus tard, le congrès refuse de voter le plan Paulson prévoyant que l'État rachète aux banques, sans fixer de prix, subprime, des créances immobilières qui les mettent en difficulté. Le congrès, qui a une majorité démocrate depuis décembre 2006, accepte finalement de dire oui au plan Paulson, lorsque une garantie des dépôts bancaires y est ajoutée. Quinze jours plus tard, à la mi-octobre, ce plan est amendé, avec une mesure supplémentaire: l'injection de 125 milliards de dollars de fonds publics dans le capital de neuf grandes banques, par création de nouvelles actions, en échange de la présence d'administrateurs publics dans ces banques.

L’impact des ouragans Katrina et Rita

 

Le président Bush à Jackson Square (l'ancienne place d'Armes), La Nouvelle-Orléans, septembre 2005 après l'ouragan Katrina.

En septembre 2005, l'ouragan Katrina ravage le Sud de la Louisiane, du Mississippi et de l'Alabama. L'administration fédérale est mise en accusation pour ne pas avoir réagi suffisamment tôt et de ne pas avoir organisé l'évacuation des habitants, même si cette tâche était d'abord de la responsabilité du gouvernement de la Louisiane et de la municipalité de La Nouvelle-Orléans tout comme celle de planifier les besoins, organiser les évacuations et les secours. Dans une vidéo de visioconférence entre des experts de la FEMA et George W. Bush, les spécialistes alertent le président des problèmes prévus (dégâts importants, ruptures des digues…), ce dernier n'essaie pas d'en savoir davantage et répond que tout est prêt pour affronter le danger.

Par la suite, en baisse dans les sondages, George W. Bush reconnaît dans un discours les erreurs commises au niveau fédéral et en prend la responsabilité. « Quatre ans après l'horrible expérience du 11 septembre, les Américains ont tous les droits d'attendre une réponse plus efficace en cas d'urgence. Lorsque le gouvernement fédéral ne parvient pas à faire face à cette obligation, je suis en tant que président responsable du problème, et de la solution », déclare t-il.

Au cœur de La Nouvelle-Orléans désertée de ses habitants, George W. Bush annonce alors un plus grand engagement fédéral, qui prendra en charge la « grande majorité » du coût de la reconstruction, « des routes aux ponts, en passant par les écoles et le système des eaux », ainsi qu'un rôle accru des forces armées. Il annonce également un vaste plan de reconstruction afin d'enrayer la pauvreté (issue de « de la discrimination raciale, qui a coupé des générations de l'opportunité offerte par l'Amérique ») et fondé sur la création dans la région d'une zone à fiscalité réduite, d'une aide de 5 000 dollars aux réfugiés cherchant à retrouver du travail et la distribution gratuite (par tirage au sort) de terrains aux plus démunis, afin qu'ils puissent y construire leur maison.

Par la même occasion, George W. Bush ordonne au département de la Sécurité intérieure de lancer un réexamen des plans d'urgence dans toutes les grandes villes d'Amérique.

Quelques jours plus tard, l'ouragan Rita ravage les côtes du Texas mais cette fois-ci, ni la gestion fédérale ni celle de l'État du Texas ne sont prises en défaut ou remises en cause. Les journalistes parlent même d'effet Rita pour expliquer la sensible remontée de George W. Bush dans les sondages (71 % des personnes interrogées déclarent approuver son action au moment du passage du cyclone Rita contre 40 % en ce qui concernait Katrina).

Politique spatiale, énergie, relance du nucléaire et appel aux nouvelles technologies

Le 15 janvier 2004, il lance dans sa Vision for Space Exploration le projet Constellation de développement d'un nouvel engin spatial (l'Orion devant remplacer la navette spatiale américaine et l'objectif d'un retour de l'Homme sur la Lune à la fin des années 2010.

Dans son discours annuel sur l'état de l'Union le 31 janvier 2006, George W. Bush a fixé comme objectif de réduire de 75 % la dépendance du pays au pétrole du Moyen-Orient d'ici 2025. Pour ce faire, il évoque le développement de toute une série d'énergies alternatives — solaire, éolienne (les États-Unis ont accru de 300 % la production d'électricité par ce moyen entre 2001 et 2007 ), charbon propre, nucléaire, hydrogène ou encore éthanol — allant jusqu'à encourager l'utilisation de voiture hybride. Le discours est reçu avec scepticisme car il vient d'un président lié à l'industrie du pétrole et les éditorialistes parlent de « promesses sans lendemain ». Le financement de celles-ci concernant notamment les nouvelles technologies est aussi mis en doute mais a été réaffirmé dans le cadre de loi de 2007 sur l'indépendance et la sécurité énergétique .

Le 20 février 2006, au nom de la sécurité nationale, il annonce que le pays doit recommencer à construire des centrales nucléaires d'ici la fin de la décennie afin de rompre avec une dépendance énergétique « pathologique » qui les rend « otages de nations étrangères qui peuvent ne pas les aimer ». Cette annonce intervient alors que les États-Unis n'ont plus construit de centrales nucléaires depuis les années 1970, lesquelles fournissent un peu plus de 20 % de l'électricité consommée par les Américains.

À cette occasion, une fois n'est pas coutume, il cite la France en exemple (laquelle produit ainsi 78 % de son électricité).

La religion

 

George W. Bush remet au pape Jean-Paul II la médaille de la liberté le 2 novembre 2004

George W. Bush est un protestant méthodiste qui est parfois appelé « le premier président catholique américain » bien que John F. Kennedy ait été le seul catholique titulaire du poste . Lors de sa campagne présidentielle de 2000, il s'était présenté comme un « conservateur compassionnel » et citait Jésus Christ comme son philosophe préféré.

C'est notamment pour des raisons religieuses que George W. Bush s'oppose à l'euthanasie, aux recherches sur les cellules souches à partir d'embryons humains et est formellement contre le mariage homosexuel. Il soutient des positions hostiles à l'avortement mais les plus conservateurs doutent de sa volonté de remettre en cause l'arrêt Roe v. Wade de 1973 qui avait légalisé le recours à l'IVG. C'est sous son mandat en 2003 que la loi "Partial Birth Abortion Act" interdisant la technique de l'avortement par naissance partielle  est votée par le Congrès puis validée en avril 2007 par la Cour Suprême des États-Unis[37].

En revanche, il ne s'oppose pas à la peine de mort : selon George W. Bush, celle-ci « sauve des vies » en vertu de son « effet de dissuasion » .

Le 9 avril 2005, suite au décès de Jean-Paul II, George W. Bush a été le premier président américain en exercice à assister personnellement à l'enterrement d'un pape. Il était accompagné de ses prédécesseurs Bill Clinton et George Bush père.

 

Le dalaï-lama, Nancy Pelosi, Robert Byrd et George W. Bush, le 16 octobre 2007

Le 16 octobre 2007, en étant le premier président américain à s'afficher en public avec le dalaï-lama, en le gratifiant de « symbole universel de paix et de tolérance » et en lui remettant la médaille d'or du Congrès, George Bush provoque l'indignation du gouvernement de Pékin qui voit en la personne du dalaï-lama un séparatiste en exil qui menace l'unité du pays, accusant également les États-Unis d'intervenir dans les affaires internes du pays .

Le 15 avril 2008, geste sans précédent aux États-Unis, George W. Bush et Laura Bush accueillirent le pape Benoît XVI à la descente de la passerelle de son avion, puis le reçurent à la Maison-Blanche au côté de 9 000 invités et donnèrent un diner officiel en son honneur. Le président américain justifia le traitement exceptionnel réservé à son hôte par le désir « d'honorer les convictions » de Benoît XVI sur le bien et le mal, la valeur sacrée de la vie humaine et le danger du « relativisme moral ».

Les mœurs

  • Dès son élection en 2001, il nomme John Ashcroft, connu pour ses positions anti-avortement, comme attorney general (secrétaire à la Justice). Il supprime les aides fédérales à des associations étrangères favorables à l'IVG et à la contraception. Pour faire face à la levée de boucliers consécutive, il confie à sa femme Laura Bush le soin de préciser que l'IVG aux États-Unis ne sera pas remise en question.
  • Des fonds d'aide humanitaire octroyés à des associations étrangères encourageant l'usage du préservatif ou venant en aide à des prostituées sont supprimés en faveur d'autres prônant l'abstinence dans le cadre de la lutte contre le Sida, y compris la stratégie ABC.
  • L'association homosexuelle républicaine, Log Cabin Republicans se désolidarise de sa candidature lors de l'élection présidentielle de 2004 à cause notamment de son hostilité au mariage homosexuel d'autant plus que Bush en soutient l'interdiction constitutionnelle. Lors des onze référendums locaux sur le sujet en novembre 2004, les électeurs ont refusé toute possibilité de mariage homosexuel.

Politique internationale

 

Signature le 24 mai 2002 du traité de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques à Moscou entre les présidents George Walker Bush et Vladimir Poutine.

George W. Bush est relativement impopulaire en dehors de son pays, en particulier dans certains pays d'Europe et dans les pays arabes depuis la guerre en Irak. Cette guerre entraîne également un certain de contestation de la politique du président au Moyen-Orient et au Proche-Orient.

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la stratégie en matière de sécurité nationale fait de l'aide au développement l’un des trois piliers de la politique étrangère des États-Unis, aux côtés de la diplomatie et de la défense, cela étant une partie intégrante du soft power .

Grandes lignes de la politique de défense

Du fait que des conflits peuvent se déclencher sans préavis sur le globe, les forces armées des États-Unis se doivent d'être plus réactives et effectuer leur révolution des affaires militaires. À cette effet et avec l'objectif affiché de ne pas perdre leur supériorité technologique sur les concurrents, le budget de la défense à cessé sa baisse entamée depuis la fin de la guerre froide et est passée à 3 % du produit national brut en 2001  à 3,7 % en 2007.

La plupart des grandes garnisons en Europe et en Asie se sont peu à peu démantelées dans le cadre du BRAC et se sont remplacées par des points d'appui logistique . Parallèlement à l'édification d'une défense antimissile et en vertu du traité de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques signé en 2002 avec la Russie , les États-Unis se sont engagés à réduire à entre 2 200 et 1 700 le nombre de leurs armes nucléaires déployées d'ici 2012 contre les 4 000 en service en 2008 (soit un retour au niveau des stocks des années 1950).

La « guerre au terrorisme » et « l'expansion de la démocratie »

 

George W. Bush à New York sur les décombres des tours jumelles du World Trade Center en septembre 2001

À la suite des attentats terroristes du 11 septembre 2001 à New York et Washington D.C., George W. Bush réunit le pays derrière lui (avec 90 % d'opinions favorables). Il déclare la « guerre au terrorisme » et utilise un vocabulaire contesté par ses détracteurs (« mort ou vif », « croisade » et « États voyous »), mais bien perçu dans une Amérique traumatisée.

Parallèlement aux préparatifs de la guerre contre les Talibans en Afghanistan, qui ont refusé d'extrader Oussama Ben Laden et les membres d'Al-Qaida, Bush instaure une politique de sécurité incarnée par le Patriot Act, voté par le Congrès à l'unanimité en novembre 2001, mais jugé dangereux pour les droits de l'homme par la Fédération internationale des Droits de l'Homme .

Le 7 octobre 2001, en réponse aux attaques du 11 septembre et dans le but de traquer Oussama Ben Laden et les responsables d'Al-Qaida selon les autorités américaines, les troupes américaines commencent à pilonner les grandes villes d'Afghanistan. C'est l'opération Liberté immuable, à laquelle participent plusieurs pays de l'OTAN.

 

George W. Bush, Hamid Karzai, Laura Bush et Condoleezza Rice, le 1er mars 2006 à Kaboul en Afghanistan.

L’intervention américaine s’accompagne d’une série d'opérations militaires menées en divers points du territoire par les différentes composantes du «Front Uni Islamique et National pour le Salut de l'Afghanistan» plus connue sous le nom d'Alliance du Nord. Elle débouche en décembre sur la chute du régime des Talibans et la mise en place du gouvernement d'Hamid Karzai.

Parallèlement à l'intervention en Afghanistan, il met en place fin 2001 sur la base militaire de Guantánamo à Cuba le camp de détention du même nom où sont incarcérés les combattants islamistes capturés. Incarcérés en dehors de tout cadre juridique, plusieurs rapports et témoignages font mentions d'actes de tortures lors des interrogatoires. Avec le temps, cette prison devient un symbole de la lutte des associations de défense des droits de l'homme contre la politique sécuritaire de l'administration de George W. Bush.

La torture elle-même (désignée par l'euphémisme « méthodes fortes d'interrogatoire ») est autorisée par différents mémorandums du ministère de la Justice (John Yoo, etc.), induisant un débat national et international sur la légitimité de la torture dans la lutte anti-terroriste. L'autorisation accordée à sa pratique par l'administration Bush n'empêche pas celui-ci de déclarer, le 26 juin 2003, date de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture de l'ONU, que les États-Unis « se consacrent à l'élimination mondiale de la torture et qu'[ils] sont à la tête de ce combat en montrant l'exemple » [47]. Au-delà du cynisme de la déclaration, les procédures d' extraordinary rendition et l'autorisation de la torture ont étendu l'usage de celle-ci dans d'autres États, qui se voyaient légitimés par l'« exemple » américain.

Thème central de la pensée des néo-conservateurs, l'« expansion de la démocratie » devient le credo et l'objectif officiel de la politique américaine à partir du discours de George W. Bush devant le Congrès en janvier 2002, durant lequel il pointe du doigt les pays dit de l'Axe du Mal en visant nommément l'Irak, l'Iran et la Corée du Nord, à l'encontre de laquelle les néo-conservateurs renforcent la politique américaine de sanctions.

En février 2005, George W. Bush nomme John Negroponte à la tête de la toute nouvelle Direction du renseignement américain (DNI), nouvelle fonction créée dans le cadre de la réforme des services de renseignement américains suite aux recommandations de la Commission du 11 septembre, dont les conclusions avaient été publiées durant l'été 2004.

En octobre 2005, il donne son aval à la création d'un nouveau service de renseignements, le National Clandestine Service (NCS) patronné par la CIA, pour s'occuper des opérations d'espionnage à l'étranger. Ce service des opérations clandestines coordonnera les opérations d'espionnage de la CIA, du FBI et du département de la défense, mais sans avoir le pouvoir d'ordonner ou de les diriger.

C'est dans un tel contexte qu'en février 2006, l'entreprise émiratie "Dubai Ports World" annonce la reprise de l'opérateur portuaire britannique P&O, qui gère des terminaux portuaires dans six grands ports américains de la côte Est. Ce transfert de gestion déclencha une crise politique entre la Maison blanche favorable et les parlementaires américains, soutenus par l'opinion publique, qui y voient une menace pour la sécurité du pays.

Hillary Clinton proposa alors l'adoption d'une loi interdisant à toute société contrôlée par un État étranger de racheter des activités portuaires aux États-Unis. D'autres élus démocrates travaillèrent sur un amendement interdisant toute prise de contrôle d'opérations portuaires par "une société possédée ou contrôlée par un gouvernement qui avait reconnu le gouvernement des talibans" en Afghanistan tandis que les élus républicains de la Chambre des représentants promettaient de voter une loi bloquant le projet de rachat, défiant le président au nom de la sécurité nationale, alors que celui-ci était prêt à mettre son veto si le Congrès légiférait pour torpiller la transaction.

Au bout du compte, l'entreprise émiratie annoncera le transfert de la gestion des six grands ports à une « entité américaine », au nom de l'amitié entre les États-Unis et les Émirats arabes unis.

Le 17 octobre 2006, George W. Bush signa et promulgua une loi sur les commissions militaires controversée autorisant la torture dans les interrogatoire contre les suspects de terrorisme (notamment le programme d'interrogatoires de la CIA), leur détention dans des prisons secrètes à l'étranger et leur jugement par des tribunaux militaires. Cette loi fut vivement critiquée par Amnesty International ou l'American Civil Liberties Union (ACLU). Toujours dans le domaine de la légalisation de la torture, il met son veto à une loi interdisant la torture par l'eau[50].

La guerre d'Irak

Article détaillé : Guerre d'Irak.

 

Discours de George W. Bush sur l'Irak le 12 septembre 2002 aux Nations unies

En 2002, influencé par les théories des néo-conservateurs, George W. Bush évoque la nécessité d’un changement de régime en Iraq, indiquant que les États-Unis ont des raisons de croire que le président iraquien Saddam Hussein possède des liens avec des groupes terroristes et continue de développer un programme d’armes de destruction massive (ADM).

Le 8 novembre 2002, la résolution 1441 du Conseil de sécurité des Nations unies exige du régime iraquien une « coopération active, totale et immédiate » avec les équipes d'inspections dépêchées sur place.

Estimant que les conditions de coopération ne sont pas remplies, George W. Bush donne le signal le 20 mars 2003 d’une invasion militaire de l’Irak en vue de renverser le régime en place. La victoire militaire est acquise rapidement dès le 10 avril et début mai, le président Bush proclame unilatéralement la cessation des hostilités.

 

Le président George W. Bush entouré par deux des principaux artisans de la guerre en Irak, le secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld et le vice-président Dick Cheney

 

George W. Bush et Tony Blair se félicitant mutuellement lors du transfert de souveraineté de l'Irak lors du sommet de l'OTAN à Istambul le 28 juin 2004

George W. Bush fait passer le décret 13303 donnant l’immunité totale aux compagnies pétrolières en Irak, tout procès à leur encontre étant immédiatement considéré comme nul et non avenu aux États-Unis.

À partir de juin 2003, des attentats terroristes sont commis contre les forces militaires américaines puis contre les civils iraquiens sans distinction ainsi que des prises d'otages.

Depuis le début de l'invasion en mars 2003, on estime que plusieurs dizaines de milliers d'Iraquiens ont été tués par l'armée américaine ou par des attentats terroristes, ainsi que plus de 2 000 soldats américains. Les armes de destruction massive (un « prétexte bureaucratique » selon Paul Wolfowitz) qui avaient effectivement servi sous le régime de Saddam Hussein contre les Kurdes ou les Chiites, n'ont pas été trouvées et auraient finalement bien été détruites dans les années qui avaient suivi la guerre du Golfe de 1991. Quant aux liens du régime avec les organisations terroristes, ils avaient cessé depuis longtemps (Abou Nidal, Carlos) ou restaient faibles se limitant au financement des familles des kamikazes palestiniens et à la présence sur le sol iraquien de membres d'organisations terroristes (Moudjahidines iraniens).

Cependant, pour les partisans de l'intervention américaine, la mise à jour de charniers contenant des centaines de milliers de victimes du régime de Saddam Hussein, a justifié le renversement par la force du dictateur iraquien. Enfin, l'intervention américaine a permis au pays de connaître le 31 janvier 2005 ses premières élections démocratiques depuis cinquante ans puis en octobre 2005, l'adoption d'une constitution démocratique approuvée par référendum.

Les sondages d'opinions longtemps très favorables à George W. Bush concernant sa gestion de la guerre d'Irak ont commencé à basculer en juin 2005 et sont devenus négatifs à partir du mois de septembre 2005. Si une majorité d'Américains considèrent dorénavant que l'engagement en Irak était une erreur, ils souhaitent un retrait de leurs troupes (mais pas cependant encore dans n'importe quelle condition). La guerre d'Irak est à l'origine d'un mouvement non officiel d'opposants réclamant la destitution de ses fonctions par le biais de la procédure de l'impeachment, autrefois utilisée sans aller à son terme contre Richard Nixon ou sans rencontrer de succès contre Andrew Johnson et Bill Clinton. Une tentative en ce sens, menée par le représentant démocrate de l'Ohio, Dennis Kucinich, en juin 2008, avait été déposée à la chambre des représentants dans l'indifférence générale des membres du Congrès et renvoyée en commission.

Cette guerre fut à l’origine de graves tensions diplomatiques au sein de l’ONU, de l’OTAN et avec certains pays comme la France et l’Allemagne. Les motivations américaines dans cette affaire sont encore discutées.

 

George W. Bush et le lieutenant Ryan Phillips le 1er mai 2003, le jour où le président américain pensa pouvoir annoncer la fin des combats en Irak

Le 24 septembre 2005, plusieurs dizaines de milliers de manifestants s'étaient rassemblés à Washington D.C. pour protester contre l'engagement américain en Irak.

Le 6 octobre 2005, devant le National Endowment for Democracy (NED), Bush s'en est pris aux opposants à la guerre aux États-Unis, qui préfèrent, selon lui, la facilité. « Il y a toujours la tentation au milieu d'une longue lutte de chercher une vie tranquille, d'échapper à ses devoirs et aux problèmes du monde et d'espérer que l'ennemi se lasse du fanatisme et des meurtres. Nous allons conserver notre sang-froid et remporter cette victoire. » Évoquant au moins dix attentats déjoués dans le monde depuis le 11 septembre 2001, il dénonce par ailleurs l'« islamo-fascisme » des terroristes d'Al-Qaida soutenus par des « éléments dans les médias arabes qui incitent à la haine et à l'antisémitisme » et « abrités par des régimes autoritaires, alliés de circonstances, comme la Syrie et l'Iran, qui partagent l'objectif de faire du mal à l'Amérique et aux régimes musulmans modérés et utilise la propagande terroriste pour reprocher leurs propres échecs à l'Occident, l'Amérique et aux juifs. »

Il faut attendre le 14 décembre 2005 au cours d'une interview sur Fox News pour que George W. Bush reconnaisse avoir commis des « erreurs tactiques » en Irak notamment des décisions inadaptées dans l'entraînement des forces irakiennes, d'avoir fait le choix initial de grands projets de reconstruction au lieu de chantiers aux « effets immédiats sur la vie des gens ». Il a aussi regretté de ne pas avoir enclenché plus tôt le transfert de souveraineté aux Irakiens après la guerre mais a cependant réaffirmé que la décision d'attaquer Saddam Hussein était juste.

Le 25 mai 2006, George W. Bush et Tony Blair reconnaissent leurs erreurs en Irak. Le président américain a notamment déclaré que ses propos avaient « envoyé de mauvais signaux », que« les choses ne se sont pas déroulées comme nous l'avions espéré » et que « la plus grosse erreur, du moins en ce qui concerne l'implication de notre pays, c'est Abou Ghraïb » [52].

Le 10 janvier 2007, lors d'une allocution télévisée, le président annonce que 21 500 militaires supplémentaires seront envoyés en Irak pour permettre un retour à la paix plus rapide. Cette décision se heurte à un congrès et une opinion publique hostile et majoritairement sceptique par cette démarche .

En décembre 2007, des experts militaires estiment que la situation militaire et sécuritaire est désormais maîtrisée depuis l'arrivée de renforts mais restent extrêmement circonspects sur l'évolution politique de l'Irak .

En fin d'année 2007, devant la baisse des pertes militaires, l'opinion publique devient plus optimiste

La lutte contre les armes de destruction massives

La menace que des armes de destruction massive au mains d'États ou d'organisations hostiles aux États-Unis puissent être utilisées fait que l'administration américaine tente de désarmer et/ou de contrôler les stocks de ces produits à travers le monde .

Une initiative lancée par les États-Unis et l'Allemagne au mois d'avril 2002 au sein du G8 porte sur un Partenariat mondial de lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes où le gouvernement américain s'est engagé à verser la moitié des 20 milliards de dollars mobilisés sur 10 ans pour cette action . Cela c'est traduit en autre par l'initiative de sécurité en matière de prolifération.

Les tensions diplomatiques avec l'Iran et la Corée du Nord sont dues principalement au développement des armes de destruction massive en Iran et des armes nucléaires en Corée du Nord.

Des succès ont eu lieu dans ce domaine comme le démantèlement des programmes d'ADM libyen par la diplomatie et la neutralisation de divers stocks d'armes et de produits chimiques et radioactifs datant de la période de la guerre froide dans les territoires de l'ancienne Union soviétique et de l'Europe de l'Est

Ainsi, en juillet 2007, un stock clandestin de 16 tonnes d'armes chimiques découvert en Albanie a été détruit .

Le conflit israélo-palestinien

 

Ariel Sharon et le président Bush en 2004

George W. Bush, critiqué par les pays arabes pour ce qui est vu comme un soutien exclusif à Israël, a pourtant été le premier président américain à évoquer officiellement la création d'un État palestinien.

La « feuille de route », pour le règlement du conflit israélo-palestinien, rédigée par les États-Unis, la Russie, l'Union européenne et l'ONU, prévoyait la création d'un État palestinien en 2005.

Le soutien de Bush à Ariel Sharon et son refus de converser avec une direction palestinienne dirigée par Yasser Arafat a amené les Palestiniens à se tourner vers un chef modéré, Mahmoud Abbas, à la mort du Raïs à l'automne 2004.

En janvier 2005, les négociations reprennent alors dans un nouveau contexte entre Palestiniens et Israéliens, appuyés par les Américains.

Le 26 mai 2005, George W Bush reçoit Mahmoud Abbas à la Maison Blanche et rappelle que le respect de la feuille de route pour la paix de part et d'autre est fondamental pour l'aboutissement du processus de paix.

Au cours du conflit israélo-libanais de 2006, son administration a été critiquée pour s'être opposée pendant les premières phases du conflit à un cessez-le-feu.

 

Ehud Olmert, George W. Bush et Mahmoud Abbas à la conférence d'Annapolis en novembre 2007

A un an de la fin de son mandat, George W. Bush, accusé d'avoir négligé la question du conflit israélo-palestinien au profit de l'Irak, s'implique de nouveau sur le sujet. Du 26 au 28 novembre 2007, il organise dans le Maryland la conférence d'Annapolis réunissant une cinquantaine de pays et d'organisations pour tenter d'avancer sur la voie d'un règlement du conflit israélo-palestinien et de parvenir à un accord de paix avant la fin 2008. Il obtient du premier ministre israélien Ehud Olmert et du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas un engagement écrit pour de nouvelles discussions sur des questions clés du conflit comme le statut de Jérusalem, le sort de plus de quatre millions de réfugiés palestiniens, le sort des colonies juives, le partage des ressources en eau et la délimitation des frontières. Il est également mis en place un comité de pilotage alors que deux conférences internationales de suivi devraient ensuite se dérouler à Paris puis à Moscou. C'est durant cette conférence que la Syrie en appelle à reprendre les négociations de paix avec Israël, suspendues depuis 2000.

C'est en janvier 2008 qu'il entame sa première visite dans plusieurs pays du Moyen-Orient (Israël, Cisjordanie, Égypte, Koweït, Bahreïn, Émirats arabes unis et Arabie saoudite) en tant que président des États-Unis, afin d'aboutir avant la fin de son mandat à un accord conduisant à la création d'un État palestinien coexistant en paix avec Israël , d'obtenir le soutien des dirigeants arabes aux négociations israélo-palestiniennes et de discuter de l'Iran .

Les relations avec l'Europe

 

Jacques Chirac, George W. Bush, Tony Blair et Silvio Berlusconi lors du sommet du G8 en 2003

Les relations entre les États-Unis et une partie des pays européens se sont détériorées à partir du discours sur l'« axe du mal » et ont atteint un grave niveau de dissension (aux niveaux nationaux, mais pas globalement, aux niveaux gouvernementaux) au moment de la guerre en Irak. C'est à cette époque que Donald Rumsfeld, le secrétaire à la Défense, fait une distinction entre la « vieille Europe », représentée par l'Allemagne, la France et la Belgique, et la nouvelle Europe américanophile représentée par les anciens pays de l'Est et quelques pays de l'Ouest comme la Grande-Bretagne, l'Italie, le Danemark ou l'Espagne (lettre des dix de soutien à la stratégie américaine en Irak en janvier 2003).

Après la chute de Saddam Hussein, la stratégie américaine, définie par Condoleezza Rice, est de « punir la France, ignorer l'Allemagne et pardonner à la Russie ».

 

La nouvelle chancelière allemande Angela Merkel et George W. Bush en janvier 2006 à la Maison-Blanche

 

George Bush et le président russe Vladimir Poutine le 7 juin 2007 lors du sommet du G8 à Heiligendamm en Allemagne

En 2004, les États-Unis ajoutent l'Espagne à leur liste des pays hostiles à la prépondérance américaine, après la victoire du socialiste José Luis Rodríguez Zapatero, lequel souhaite publiquement et imprudemment la victoire de John Kerry aux présidentielles de novembre 2004, énonçant à voix haute le souhait de pays européens comme la France ou l'Allemagne.

En février 2005, Bush effectue le premier voyage à l'étranger de son second mandat en Europe pour reconquérir l'opinion publique et se raccommoder avec les dirigeants européens. Il est le premier chef d'État américain à se rendre au siège de la Commission européenne à Bruxelles où il constate de nombreux points de désaccords persistants avec quelques pays européens, et plus particulièrement la France et l'Allemagne :

  • George W. Bush s'oppose ainsi à la levée de l'embargo sur les ventes d'armes à la Chine, notamment afin de protéger Taiwan, alors que les Français font pression auprès des européens pour lever cette interdiction ;
  • George W. Bush souhaite que l'Europe inscrive également le mouvement chiite pro-iranien Hezbollah comme organisation terroriste, ce à quoi la France s'oppose ;
  • George W. Bush souhaitait appliquer un nouvel embargo économique contre la Syrie pour que celle-ci se retire du Liban et cesse d'être une base arrière pour les groupes terroristes actifs notamment en Irak ou contre Israël, mais là encore il se heurte à un refus de la France, doutant de l'efficacité de cette mesure. Cependant à la suite de l'attentat qui coûta la vie à Rafic Hariri, la pression commune des deux pays et le soutien à la « rue libanaise » via notamment les ONG américaines finit par aboutir à l'évacuation contrainte des forces Syriennes de ce pays en 2005.
  • George W. Bush, tout d'abord favorable à un durcissement de la communauté internationale envers l'Iran pour la contraindre à renoncer à son programme nucléaire, finit par se rapprocher de la position des Européens qui sont partisans d'un dialogue constructif avec le régime des Mollahs ;
  • Les Européens souhaitent la participation des États-Unis à la mise en œuvre du protocole de Kyoto ce que l'administration américaine refuse catégoriquement ;
  • Enfin, les Européens laissent seul George W. Bush s'inquiéter de l'évolution de la Russie et demander des gages de démocratie à Vladimir Poutine.

La visite présidentielle, si elle a rétabli le contact, a ainsi permis à l'opinion publique d'apprécier l'étendue des divergences entre Européens de l'Ouest et Américains.

Par contre, les Européens de l'Est sont nettement moins hostiles au président américain, notamment en Pologne, dans les pays baltes, en Ukraine, en Géorgie ou en Slovaquie.

 

Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko, Kateryna Iouchtchenko, Laura Bush et George W. Bush, le 4 avril 2005 à la Maison-Blanche.

Le 7 mai 2005, George W. Bush se rend en Lettonie où il est chaleureusement accueilli comme un défenseur des libertés. Dans son discours, en pleine controverse historique entre les États baltes et la Russie sur l'occupation soviétique de 1945, Bush n'hésite pas à apporter son soutien aux États baltes en rappelant que ces derniers n'ont été libérés qu'en 1991, après la fin de l'occupation soviétique, au risque de crisper ses relations avec la Russie. Après avoir admis que « l'esclavage et la ségrégation raciale avaient été une honte » pour les États-Unis, il a regretté la division de l'Europe, conséquence des accords de Yalta et que « les Américains aient sacrifié la liberté des plus faibles à une illusion de stabilité internationale ».

 

Nicolas Sarkozy et George W. Bush en septembre 2006

La suite de son voyage le conduit notamment dans l'ancienne république d'URSS en Géorgie, récemment émancipée de la tutelle russe grâce au soutien financier des Américains via leurs ONG. Premier président américain à fouler le sol géorgien, il y est là encore chaleureusement reçu par une foule enthousiaste de 150 000 personnes en dépit d'un attentat à la grenade manqué .

Le 23 juin 2005, les représentants officiels de L'Union européenne et le président des États-Unis font, en l'absence de Jacques Chirac, une déclaration commune sur l'avenir de la paix et de la démocratie au Moyen Orient.

Cette déclaration commune met fin au climat de tension entre l'Europe et les États-Unis initié par la position de Paris et Berlin concernant l'Irak.

Les relations avec l’Asie

 

Réunion de l'APEC en 2004 avec le président de la RPC Hu Jintao.

Lors de sa tournée en Asie à l'automne 2005 à l'occasion de l'APEC, Bush se rendit successivement au Japon, en Corée du Sud, en Chine et en Mongolie.

En Chine, ses entretiens avec le président Hu Jintao et le premier ministre Wen Jiabao, n'aboutirent à aucune décision politique d'envergure. Tous les sujets de discorde ou d'intérêt commun entre les deux pays furent évoqués, y compris la liberté religieuse, les droits de l'homme et la démocratie. Le résultat concret de ces discussions fut une commande chinoise de 70 Boeing 737 et un contrat de 4 milliards de dollars. Au moment où les États-Unis connaissent un déficit bilatéral avec la Chine de près de 200 milliards de dollars, ce geste a priori commercial de Pékin fut qualifié de politique.

Bush termina par une visite en Mongolie, la première d'un président américain dans ce pays, afin de remercier un allié dans la guerre en Irak (132 soldats soit le troisième contingent étranger relatif au nombre d'habitants).

En août 2008, George W. Bush fut l'un des 90 chefs d'État et de gouvernements à assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin et également à plusieurs compétitions auxquelles participaient des athlètes américains. Il profita de son voyage pour soulever de nouveau la question des droits de l'Homme auprès de son homologue, Hu Jintao, mais aussi celle de la liberté religieuse déclarant, après avoir assister à un service dans un temple protestant, qu'aucun pays ne devait la craindre.

Relations avec l'Afrique

 

Arrivée du couple Bush à Entebbe en Ouganda le 11 juillet 2003.

Depuis l'arrivée de George W. Bush, l'intérêt grandissant pour l'Afrique est palpable à tous les niveaux. Au niveau humanitaire, l'aide a triplé entre 2001 et 2007 ; au niveau diplomatique, en 2006, Cindy Courville est le tout premier ambassadeur d’un pays non africain à être accrédité auprès de l’Union africaine. Au niveau militaire, la constitution de l'United States Africa Command opérationnel en 2008 montre l'importance croissante de l'Afrique dans la géopolitique des États-Unis ;

L'ONU

 

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et George W. Bush le 17 juillet 2007

Dès 2001, l'administration de George W. Bush se montre peu encline au multilatéralisme et au fonctionnement de l'ONU (Affaire Pétrole contre nourriture, guerre d'Irak sans aval du Conseil de sécurité).

En août 2005, il nomme John R. Bolton comme nouvel ambassadeur américain à l'ONU alors qu'il en est un inlassable détracteur.

Cependant, après les ravages de l'ouragan Katrina dans le Sud des États-Unis et l'aide humanitaire apporté par de nombreux pays (dont les plus pauvres), Bush modifie sa conduite lors de son discours à l'ONU lors du 60e anniversaire de cette organisation. Le 14 septembre 2005, il tient au sein de l'assemblée générale un discours atypique par rapport à sa politique traditionnelle, portant sur les sujets de l'aide au développement et de la pauvreté. Il annonça ainsi son soutien à la mise en place d'un partenariat international sur la grippe aviaire qui obligerait les nations à rendre des comptes à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Affirmant sa volonté de respecter les objectifs du millénaire, il plaide pour la suppression des subventions et des barrières douanières sur les produits agricoles. Enfin, Il félicite la mise en place du Fonds des Nations Unies pour la démocratie (FNUD), dont il est le principal auteur, composé uniquement de pays démocratiques et auquel la France a promis de s'associer.

Aide internationale

 

Logo de la Société du compte du millénaire

En matière d'aide humanitaire, le président Bush a plus que doublé l'aide américaine au développement, qui est passée d'environ 10 milliards de dollars en l'an 2000 aux environs de 23 milliards de dollars en 2006 .

Il annonce en 2002 le Millennium Challenge Account et son corollaire la Société du compte du millénaire (Millennium Challenge Corporation ou MCC) qui seront opérationnel en 2004; La MCC a conclu avec 16 pays des accords d'aide économique et de réduction de la pauvreté portant sur plus de 5,5 milliards de dollars en janvier 2008 .

Il présente en 2003 le President's Emergency Plan for AIDS Relief pour lutter contre le SIDA à l'étranger (principalement en Afrique sub-saharienne) dont le budget initial de 15 milliards de dollars sur cinq ans fut monté à 18,3 milliards. En 2007, il propose de monter le budget pour les cinq prochaine année à 30 milliards .

Le gouvernement américain intervient au niveau d'un tiers du financement étatique du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme par le biais de ce programme .

Le volet prévention de celui-ci est principalement basé sur l'abstinence et en dernier ressort sur la prévention par la pratique du sexe sans risque via le préservatif. Cette politique est jugé par plusieurs associations de lutte contre le VIH/Sida comme contre-productive et mettant à l'écart des populations à haut risque comme les prostituées .

Lors du tremblement de terre du 26 décembre 2004 en Asie du Sud-Est, un groupe aéronaval et 16 500 militaires américains sont déployés dans la plus grande opération militaire d'aide humanitaire qui ait eu lieu jusqu'à présent [73].

L'administration Bush a augmenté l'aide humanitaire et au développement à l'Afrique : elle est passée de 1,4 milliard de dollars en 2001 à plus de 4 milliards en 2006. Divers programmes sur différents niveaux sont en cours dont l’Initiative du Président pour la lutte contre la malaria (President’s Malaria Initiative) lancé le 30 juin 2005 et dotée d’un fonds de 1,2 milliard de dollars pour une durée de cinq ans, la PMI a pour objectif de réduire de 50% le taux de mortalité due au paludisme dans 15 pays africains en collaboration avec les autres programmes internationaux  et l'Initiative en faveur de l'éducation en Afrique lancée en 2002 et qui doit assurer des bourses d'étude à 550 000 filles et former plus de 920 000 enseignants d'ici à 2010 .

Fin de mandat

 

Le président en exercice George W. Bush reçoit le président élu Barack Obama dans le bureau ovale de la Maison-Blanche

L'élection de Barack Obama en novembre 2008 fait entrer George W. Bush dans la dernière étape de sa présidence. La transition avec l'administration Obama s'achève le 20 janvier 2009, date de passation des pouvoirs au quarante-quatrième président des États-Unis. Lors des dernières conférences et discours de fin de mandat, prononcés en janvier 2009, le président George W. Bush a fermement défendu sa présidence en parlant d'un "bilan bon et fort", rejetant les critiques sur sa gestion de la "guerre contre le terrorisme", l'Irak et l'économie. Il reconnaissait toutefois quelques erreurs dont le déploiement de la bannière "mission accomplie" annonçant prématurément la fin des combats en Irak, le fait qu'on n'ait pas découvert d'armes de destruction massive en Irak et le scandale des abus dont ont été victimes des détenus à la prison d'Abou Ghraïb. Il estime néanmoins que l'histoire sera son juge "une fois qu'un certain temps aura passé", comme ce fut le cas pour Harry Truman, président impopulaire lorsqu'il quitta ses fonctions mais aujourd'hui admiré pour l'ensemble de sa politique durant la guerre froide.

Le 13 janvier, les membres démocrates de la Commission Justice de la Chambre des Représentants publient un rapport à charge de 486 pages titrés sur les leçons et recommandations liées à la présidence de George W. Bush, recommandant la création d’une commission d’enquête officielle. Ces recommandations resteront sans suite faute de soutien des élus du Congrès et du gouvernement américain.

Dans sa dernière allocution télévisée, prononcée le 15 janvier 2009, cinq jours avant de quitter la Maison-Blanche, il a défendu de nouveau son bilan dans le domaine de la sécurité nationale, invoquant la création du département de la Sécurité intérieure, la transformation de l'armée, du FBI, des services de renseignement, et la mise en place de nouveaux instruments pour "surveiller les mouvements des terroristes, geler leurs avoirs financiers et déjouer leurs complots". Il a cité en exemple l'Afghanistan et l'Irak, deux nouvelles démocraties, a expliqué sa philosophie et rendu hommage à son successeur.

Opinions de contemporains

 

George H. W. Bush, Barack Obama (président-élu), George W. Bush, Bill Clinton et Jimmy Carter, 5 présidents américains réunis à la Maison-Blanche le 7 janvier 2009

Si, en juin 2005, les téléspectateurs américains avaient placé George W. Bush en sixième position dans leur liste des plus grands Américains, et s'il avait atteint les sommets de la popularité à la fin de l'année 2001 avec 89% d'approbation, il ne recueillait plus, sur l'année 2008, que 25 à 33% d'opinions favorables, soit, dans l'histoire moderne des États-Unis, un peu mieux que les indices les plus bas des présidents Harry Truman et Richard Nixon.

En mai 2008, le Time le classait septième sur sa liste des cent personnes les plus influentes au monde[81].

Dans un éditorial du 18 janvier 2009 du journal Le Monde, le quotidien écrit que George W. Bush quitte la Maison Blanche « avec une popularité au plus bas, dans son pays et dans le reste du monde » et que « rares sont les historiens de la présidence américaine à de douter que le 43ème ait été le dirigeant le plus calamiteux que les États-Unis aient connu ». Pour l'éditorialiste du Monde, si « depuis le 11 septembre 2001, les Etats-Unis n'ont pas connu d'attentat sur leur sol, ce résultat voisine avec une interminable liste d'échecs » comme la guerre en Irak, les mensonges sur les armes de destruction massive, la torture dans les prisons d'Abou Ghraib et de Guantanamo, les vols secrets de la CIA, la non capture de Ben Laden, la montée de l'antiaméricanisme dans le monde et le radicalisme islamiste .

Pour l'éditorialiste du Figaro, Pierre Rousselin, George W. Bush a pris sur lui, avec abnégation, chacune des critiques qui ont pu être adressées aux États-Unis, que ce soit la guerre en Irak, Guantanamo ou la débâcle bancaire et la récession. Si l'échec de sa présidence parait évident dans bien des domaines, le portrait qui en est fait, reste souvent simpliste et caricatural . Pour son collègue, Ivan Rioufol, George W. Bush a été victime de la pensée unique et, en Europe de l'Ouest, d'un antiaméricanisme pavlovien, citant, selon lui, au crédit du 43e président l'installation de la « démocratie » en Irak et la « lutte contre l'islamo-fascisme ». Pour Presse canadienne, les succès de George W. Bush sont ainsi restés à l'ombre des deux guerres impopulaires et de la crise financière de sa fin de mandat.

 

Le départ vers le Texas des Bush accompagnés jusqu'à leur hélicoptère par Barack Obama et son épouse Michelle

Parmi ses succès, ses partisans notent le fait qu'il n'y ait eu aucune attaque terroriste sur le sol américain depuis le 11 septembre 2001, le triplement de l'aide à l'Afrique concernant la lutte contre le Sida et contre le paludisme, l'amélioration des relations avec la Corée du Nord et l'Iran ainsi que l'amélioration du système d'éducation, suite à l'instauration d'une réforme scolaire, et du programme d'assurance-médicaments. Pour Stephen Hess, un expert de la Brookings Institution, les historiens, avec le temps, « pourraient aller au-delà des échecs de George W. Bush et examiner ses succès de même que les impacts à long terme de ses politiques les plus critiquées » .

George W. Bush comme source d'inspiration

Durant sa présidence, George W. Bush a été l'objet ou la cible de documentaires ou de films de plusieurs opposants politiques. Certains de ces films, comme Loose Change de Dylan Avery, mettaient en cause son administration dans les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Le cinéaste et pamphlétaire Michael Moore réalisa en 2004 le documentaire Fahrenheit 9/11, palme d'or du Festival de Cannes, dans le but explicite de favoriser la défaite du candidat républicain à l'élection présidentielle de 2004. Le film est principalement une compilation de diverses images d'archives et de reportages, souvent sorties de leur contexte comme le discours traditionnel de la Alfred E. Smith Memorial Foundation Dinner où les candidats à l'élection présidentielle prononcent un discours faisant preuve d'autodérision. Ainsi, le discours où George W. Bush plaisanta sur les convives, « ceux qui ont et ceux eux qui ont plus encore », qu'il nomma comme sa base, fut repris dans le film sans mentionner qu'il s'agissait d'un discours humoristique[86].

Également très critique, le documentaire de William Karel, Le monde selon Bush (2004) inspiré des livres "Le monde secret de Bush" et "La Guerre des Bush" de Éric Laurent, est aussi un réquisitoire contre la famille Bush en général et contre leurs relations d'affaires en particulier.

George W. Bush est ausssi le premier président des États-Unis à faire l'objet d'un film biographique avant la fin même de son mandat. Dans W. - L'improbable président, Oliver Stone retrace plusieurs moments de la vie du président américain. Son rôle à l'écran est tenu par Josh Brolin.

En France, Karl Zero a également consacré un documentaire au 43e président, Being W.-Dans la peau de Georges W. Bush, sorti en salle en octobre 2008, où la voix "off" imaginaire de George W. Bush commente la carrière du président des États-Unis sur fonds d'images d'archives.

Dans le monde des bandes dessinées, George W. Bush apparait sous les traits de Perry Camby dans L'Homme de Washington, le 75e album de Lucky Luke (et le 3e depuis la mort de Morris) sorti en décembre 2008, retraçant l'inauthentique campagne élecorale de Rutherford B. Hayes. Perry Camby est le fils d'un magnat du pétrole texan, proche du lobby des porteurs d'armes, prêt aux fraudes et aux violences pour devenir le candidat républicain à la présidence des États-Unis. Son principal conseiller apparait sous les traits de Karl Rove.

Après la présidence

La présidence Bush s'acheva le 20 janvier 2009 à 12H00 (17H00 GMT). Après avoir assisté à la prestation de serment solennelle sur la bible de son successeur, George W. Bush et sa femme Laura furent raccompagnés par Barack Obama et son épouse Michelle à un hélicoptère attendant devant le Capitole qui les amena à la base militaire d'Andrews, dans le Maryland. L'ancien président fit alors ses adieux à des dizaines de collaborateurs avant de s'envoler pour le Texas, à bord d'Air Force One, rebaptisé pour l'occasion "Special Air Mission 28000", accompagné notamment de ses parents mais aussi de son ancien conseiller, Karl Rove et de plusieurs anciens membres de son cabinet comme Alberto Gonzales, Margaret Spellings et Donald Evans. Arrivé à Midland, il fut accueilli, au palais des congrès Centennial Plaza, par 20 à 30 000 de ses partisans. Résidant dorénavant dans son ranch de Crawford ou dans sa nouvelle résidence de la banlieue de Dallas, il a notamment prévu de s'occuper de sa bibliothèque présidentielle, la George W. Bush Presidential Library, dont l'inauguration est prévue en 2013 sur le campus de la Southern Methodist University, et d'écrire un livre portant sur ses deux mandats.

Divers

 

Jenna et Barbara Pierce Bush, les filles du président photographiées en 2004

  • En juin 2005, le Premier ministre vietnamien Phan Van Khai, se rend aux États-Unis, symbolisant ainsi la normalisation des relations entre Washington et Hanoï, trente ans après la fin de la guerre du Viêt Nam. La visite de Phan Van Khai est la première d'un officiel vietnamien de ce rang depuis 1975. La visite du président Bush au Viêt Nam eut lieu le 18 et 19 novembre 2006, dans le cadre du sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (auparavant, Bill Clinton s'était rendu au Viêt Nam en 2000).
  • En septembre 2005, Tbilissi en Géorgie est la première capitale européenne à baptiser une de ses rues au nom de George W. Bush.
  • En Albanie, Tirana est la seconde capitale européenne à avoir donné le nom de George W. Bush à l'une de ses artères (Rruga Presidenti George Bush) afin de commémorer sa visite, la première d'un président américain, effectuée en juin 2007.

Liens de famille

Anecdotes et citations

  • George W. Bush est l'un des huit présidents descendants directs des passagers du Mayflower
  • George W. Bush a déclaré des revenus bruts imposables de 735 180 dollars en 2005, sur lesquels il s'est acquitté de 187 678 dollars d'impôts fédéraux, selon les documents rendus publics le 14 avril 2006 par la Maison Blanche. Sur leur feuille d'impôts, M. et Mme Bush déclarent un salaire présidentiel d'environ 400 000 dollars ainsi que des recettes provenant de fonds d'investissements. Ils ont versé 75 560 dollars à des églises et œuvres de charité.
  • Alors qu'il était encore gouverneur et candidat à l'élection présidentielle de 2000, George W. Bush aurait avoué avoir fumé de la marijuana, à l'instar de son prédécesseur Bill Clinton et de son adversaire Al Gore. Cependant, il a toujours refusé de l'avouer publiquement sous le prétexte que le président des États-Unis devait être un exemple et non une référence en matière de consommation de drogues : « I wouldn’t answer the marijuana questions, a dit George W. Bush. You know why? Because I don’t want some little kid doing what I tried. » .
  • Le 14 décembre 2008, dans le cadre d'une visite surprise en Irak, un journaliste local, Mountazer al-Zaïdi, de la chaîne sunnite et anti-américaine Al-Bagdadida, jette sur George W. Bush, qui les évite, deux chaussures, puis l'insulte, au moment où ce dernier tenait une conférence de presse en compagnie du premier ministre irakien Nouri Kamel al-Maliki dans ses bureaux à Bagdad. L'homme, assis au troisième rang, avait bondi en criant « C'est le baiser de l'adieu, espèce de chien. » et lancé ses chaussures, l'une après l'autre, sur le président américain. Nouri al-Maliki a esquissé un geste de protection du président américain qui n'a pas été touché. Tout en étant évacué de force par les services de sécurité irakiens et américains, il cria à l'adresse de George W. Bush : « Vous êtes responsable de la mort de milliers d'Irakiens. ». « Tout ce que je peux dire est que c’était une taille 43 » ("All I can report is : it’s a size 10") a alors ironisé George W. Bush, avant de minimiser les faits. Depuis le producteur turc de cette de chaussure croule sous les commandes et l'a nommée la Bye bye Bush . En souvenir de cette anecdote, plusieurs chaussures furent lancées en sa direction à son apparition le jour de l'investiture de son successeur Barack Obama.
  • « Certains pensent que les États-Unis sont prêts à attaquer l'Iran. C'est ridicule… Cela dit, toutes les options restent ouvertes. » Conférence de presse de George W. Bush le 22 février 2005 à Bruxelles.
  • « Ben Laden déclare que sa mission est de dire aux musulmans ce qui est bon pour eux et ce qui ne l'est pas. Cet homme né dans la richesse et les privilèges considère bon pour les musulmans pauvres de devenir des tueurs et des kamikazes. Il leur promet que c'est le chemin du paradis, mais il n'a jamais proposé de le prendre.» - Discours de George W. Bush le 6 octobre 2005, devant la National Endowment for Democracy (Fondation nationale pour la démocratie),
  • « La lâcheté est de chercher à tuer des enfants et des personnes âgées avec des voitures piégées, de couper la gorge d'un captif attaché et de viser les croyants à la sortie d'une mosquée. Mais le courage est de libérer plus de 50 millions de personnes. » - Réponse de George W. Bush aux propos d'Abou Moussab Zarqaoui qualifiant les Américains d'être les « plus lâches des créatures de Dieu », le 6 octobre 2005 lors d'un discours devant la National Endowment for Democracy .
16 juin 2009

LA FAMILLE BUSH

Famille Bush

L'ancien président George W. Bush, son épouse Laura Bush, sa mère Barbara Bush, son père l'ancien président George H.W. Bush entourés le 6 janvier 2005 par leur famille et amis dont Margaret Bush, Walker Bush, Marvin Bush, Jenna Bush, Barbara Bush, Robert P. Koch, Pierce M. Bush, Maria Bush, Neil Bush, Ashley Bush, John Ellis Bush, Jr., Jeb Bush, Mandi Bush, George Prescott Bush, et Columba Bush

La famille Bush est une famille américaine qui a donné des personnalités du monde des affaires et du monde politique, dont un sénateur et deux présidents des États-Unis.

Jenna Bush et Barbara Pierce Bush (nées le 25 novembre 1981) sont les filles jumelles de l'ancien président des États-Unis George W. Bush et de l'ex-première dame Laura Bush. Jenna et Barabara sont nées a Dallas, au Baylor University Medical Center.

Cette famille est d'ascendance française anglaise, allemande, suédoise, galloise, irlandaise .

Le premier membre connu de cette famille portant ce patronyme en Amérique fut Richard Bush (né vers 1696 et décédé en 1732 dans la colonie de Plymouth. La famille de George W. Bush compte également des ancêtres parmi les premiers pélerins du Mayflower : John Howland, John Tilley, Henry Sam(p)son, Cédric Delyon et probablement Francis Cooke.

La famille Bush est apparenté notamment à plusieurs anciens présidents américains comme George Washington, Franklin Delano Roosevelt et Calvin Coolidge.

George W. Bush et son ancien rival à la Maison-Blanche, John Kerry, sont cousins au 9e degré et partagent un ancêtre commun Edmund Reade (1563-1623).

Les principaux représentant de la famille Bush

La généalogie ci-dessous comprend essentiellement les membres les plus notables de la descendance de Samuel Prescott Bush, et ne prétend pas à l'exhaustivité.

Samuel Prescott Bush (1863-1948), industriel.
x Flora Sheldon (1852-1920).
│
└──> Prescott Sheldon Bush (1895-1972), banquier et sénateur du Connecticut.
     x Dorothy Walker (1901-1992), fille du banquier et homme d'affaires George Herbert Walker.
     │
     └──> George Herbert Walker Bush (né en 1924), Représentant du Texas, 41e président des États-Unis.
          x Barbara Pierce (née en 1925).
          │
          ├──> George Walker Bush (né en 1946), gouverneur du Texas, 43e président des États-Unis.
          │    x Laura Lane Welch (née en 1946).
          │
          └──> John Ellis « Jeb » Bush (né en 1953), gouverneur de Floride.

16 juillet 2008

L'EJACULATION PRECOCE

L'éjaculation précoce est une éjaculation qui survient en moins de 3 minutes après le début de la stimulation sexuelle.La personne souffrant réellement d'éjaculation précoce est celle qui éjacule systématiquement en moins d'une ou deux minutes. Après, à partir de trois ou quatre minutes, il s'agit seulement d'hommes qui se laissent aller à leur plaisir. Bien que les femmes n'éjaculent pas systématiquement, elles peuvent aussi souffrir du fait d'avoir trop rapidement leur orgasme.

Le vrai problème de l'éjaculation précoce est pour ceux qui ont mis en place le cercle vicieux de l'échec et qui se laissent systématiquement surprendre par leur éjaculation.

On parle d'éjaculation précoce primaire lorsque l'homme a toujours éjaculé de façon incontrôlée, depuis son premier rapport sexuel, malgré une longue expérience et des rapports sexuels répétés, avec des partenaires stables. On parle d'éjaculation précoce secondaire lorsqu'un homme qui n'avait pas de problème de contrôle de son éjaculation s'y trouve soudainement confronté de façon répétée. Souvent c'est à la suite d'un choc émotionnel que l'éjaculation précoce apparaît.

Est-ce courant ?

L'éjaculation prématurée, encore appelée éjaculation précoce, est la dysfonction masculine la plus répandue. 75% des hommes interrogés par le rapport Kinsey (1948) disent éjaculer en moins de deux minutes après la pénétration. Environ un tiers des hommes consultant en sexologie se plaignent de cette difficulté qui motiverait 20% des demandes concernant la sexualité en médecine générale.

Pour les plus jeunes

On ne peut pas parler d'éjaculation précoce lorsque l'homme est encore vierge. Le fait de faire durer plus longtemps la masturbation, d'éviter de la pratiquer lorsque l'on n'est pas à l'aise (peur d'être surpris, etc.) et de ne plus chercher l'éjaculation la plus rapide possible est positif et permet de découvrir le plaisir lié à la masturbation en elle-même et non plus seulement celui lié à l'éjaculation.

De la même façon, il ne faut pas s'inquiéter si les premiers rapports sexuels sont très rapides. Il faut laisser le temps au corps et au cerveau de s'habituer à toutes ces nouvelles sensations. Ne surtout pas négliger les préliminaires : les raccourcir ne permettra pas de tenir plus longtemps et aura pour conséquence de focaliser encore plus l'acte sexuel sur la pénétration et sur les sensations au niveau du gland.

Une première chose à essayer

Une éventuelle utilisation de lidocaïne en application locale avec une augmentation de la fréquence des rapports sexuels suffit dans les formes mineures d'éjaculation rapide.

Soigner son éjaculation précoce

Cette section ne donne pas une recette miracle à l'éjaculation précoce (il n'y en a pas). Elle a juste pour objectif de convaincre l'éjaculateur précoce de l'existence de solutions à son problème et de lui donner une idée des voies à explorer. En tout état de cause, l'aide d'un médecin est nécessaire.

Bases

Il existe différentes méthodes sérieuses permettant d'améliorer ce problème. Cependant elles demandent :

  • Un réel investissement de l'homme (et de sa compagne) ;
  • Une réelle volonté de s'en sortir et une motivation forte (la résolution d'un tel problème passe la persévérance et le fait de ne pas se décourager lors des moments de déception qui ne manqueront pas de jalonner la période de rééducation) ;
  • Un travail mental pour reprendre confiance en soi, aidé par sa partenaire. L'appui d'un médecin compétent dans ce domaine ou un sexologue est donc à recommander.

Il est à savoir également que :

  • L'éjaculation précoce n'est pas due à une malformation physique ;
  • L'hypersensibilité du gland que ressent l'éjaculateur précoce est totalement réversible ;
  • Ce trouble n'est pas de sa faute, que ce n'est pas une maladie, mais au contraire, une preuve d'un bon fonctionnement.

Le soutien de la partenaire

L'appui de sa partenaire est fondamental. Souvent l'éjaculateur précoce s'enferme dans un cercle vicieux et se replie sur lui-même. Le dialogue, même s'il est certainement difficile à engager, est un premier pas nécessaire et libérateur. Si la compagne doit faire le premier pas, elle doit trouver les mots qui expriment clairement ses frustrations et ses attentes mais en assurant son compagnon de tout son soutien et son amour. Il ne sert à rien d'attendre : la politique de l'autruche ne permet pas d'espérer trouver une solution miracle et l'attente finit par amplifier les frustrations et le ressentiment qui risquent alors de déteindre sur les autres aspects de la relation de couple.

Pour les éjaculateurs précoces qui ne sont pas en couple stable, il y a tout un travail de rééducation qu'ils peuvent faire seuls. Le besoin de l'aide d'une compagne n'est nécessaire que pour la phase en couple, pour apprendre à gérer l'excitation. Néanmoins, cette phase peut aller très vite, sans être très contraignante pour la femme (à part l'interdiction de pénétration).

Il ne faut pas craindre le jugement d'une nouvelle compagne. Une femme qui a des sentiments sera indulgente et attentionnée, surtout si elle voit en face d'elle quelqu'un de volontaire, de solide, dans sa vie de tous les jours et devant ce problème. Il faut établir avant tout une relation affective et de confiance. Pour le premier rapport, il faut avoir confiance, (aidé en cela par des exercices de rééducation et le travail d'autopersuasion). Au moindre échec, il ne faut pas se replier sur soi-même, mais reprendre les caresses clitoridiennes jusqu'à l'orgasme de sa partenaire. Ensuite, il faut dialoguer avec elle pour qu'elle puisse prendre part aux exercices (qui peuvent aussi être abordés de manière ludique)

Nota : Ce qui déroute le plus les femmes, c'est d'avoir affaire à un éjaculateur précoce qui fait l'autruche.

Les exercices

La correction de l'éjaculation précoce peut être vue comme une rééducation par des exercices. Leur but est d'apprendre à contrôler et stabiliser son niveau d'excitation : ce n'est en effet pas le réflexe éjaculatoire qui échappe au contrôle de l'éjaculateur précoce, mais bien le niveau d'excitation qui conduit au déclenchement réflexe de l'éjaculation. Il n'est pas possible d'agir sur le réflexe éjaculatoire mais uniquement sur le niveau d'excitation le déclenchant.

Voici les exercices à suivre dans un premier temps :

  • Éviter de contracter la musculature pelvienne et les adducteurs des cuisses, car cela précipite l'éjaculation. Il faut au contraire se relâcher comme lors de la miction, et apprendre progressivement à anticiper le réflexe éjaculatoire.
  • Effectuer quotidiennement des séries de musculation de la zone du périnée permettent progressivement de prendre conscience de l'existence de ces muscles et de découvrir des façons de les utiliser, en particulier les effets sur l'excitation des contractions ou des décontractions.
  • Apprendre à repérer les sensations qui annoncent l'imminence de l'éjaculation afin de ne plus se laisser surprendre par son éjaculation.
  • Aborder des techniques de relaxation, comme la sophrologie, ont ici tout leur intérêt et peuvent permettre à l'homme de mieux habiter son corps et d'accroître sa capacité de repérer le seuil éjaculatoire.
  • Effectuer des séances de masturbation pendant lesquelles on s'astreint à ne pas éjaculer avant un certain temps. Cela permet d'apprendre à séparer excitation et éjaculation.
  • Aborder la masturbation autrement : d'ordinaire, l'homme cherche dans la masturbation le soulagement par l'éjaculation, d'une certaine tension sexuelle. Malheureusement, il acquiert ainsi un automatisme d'excitation rapide qui l'amène vers une éjaculation plus rapide. Pour contrer cela, il faut apprendre à savourer toute la masturbation, à prendre plaisir à une érection et à une excitation qui durent, à mieux repérer ses niveaux d'excitation sexuelle.

Dans un second temps, il y a plusieurs exercices à pratiquer selon les programmes de rééducation envisagés :

  • Injonctions paradoxales (éjaculez le plus vite possible !) ;
  • Séances programmées de massages mutuels ;
  • Enseignement du stop and go ou du squeeze (voir plus bas) ;
  • Apprentissage de la stabilisation parfaite de son excitation malgré une très forte stimulation.

Ces techniques peuvent être décevantes lorsqu'elles sont proposées comme des recettes toutes faites. Leur but est d'inciter le patient, avec l'aide de sa partenaire, à faire un travail sur soi, à moduler son niveau d'excitation, à repérer les signes prémonitoires du réflexe éjaculatoire et en influencer le seuil. Alors qu'il vivait le plus souvent une sexualité anhédonique, il est invité à « goûter » le plaisir qui précède et accompagne la décharge éjaculatoire et à partager cette découverte avec sa partenaire.


  • La technique comportementale inventée par Seemans et reprise par Masters et Johnson : le squeeze

Elle consiste à demander à la partenaire de serrer fortement la base du gland à un signal de l'homme. Cette méthode est efficace si le signal de l'homme est réalisé suffisamment tôt, c'est-à-dire avant de sentir le risque d'éjaculer.

En fait, l'essentiel n'est pas tant le serrement que son signal ; car qui dit signal dit repère: l'homme souligne (repère) ainsi le niveau d'excitation atteint. Il étalonne son excitation. Le serrement n'a pour but qu'une réassurance.

On comprend que si le signal est effectué trop tard, au moment où l'homme sent qu'il risque d'éjaculer, ce serrement va comprimer l'urètre empêchant provisoirement au sperme de s'évacuer ; au relâchement, il coulera sans pression.


  • Le Stop and Go de Kaplan

Elle consiste à varier et même à arrêter les mouvements selon son excitation. On demande à l'homme de se concentrer sur ses sensations; dès qu'il perçoit les signes annonciateurs de la survenue de son éjaculation, il fait un signe à sa partenaire d'arrêter tout mouvement « Stop ».

Son excitation ayant diminué, il fait de nouveau le signal à sa partenaire de reprendre la stimulation « Go ». Il s'agit d'une des méthodes les plus simples et des plus efficaces, mais demande une grande concentration.

En cas d'échec, nous devons repérer et évaluer une étiologie névrotique, la cure analytique sera alors à envisager. S'il existe un conflit de couple sous-jacent expliquant l'origine de l'éjaculation prématurée, une thérapie de couple sera alors à envisager.

La solution médicamenteuse

Depuis quelques années, des médecins peuvent proposer un antidépresseur inhibiteur, la sertraline (50 mg/j) ou la paroxétine (20 à 40 mg/j), qui semblent donner les meilleurs résultats. Cependant, ces médicaments doivent être prescrits en association avec l'approche psychodynamique et comportementale, et vus comme une aide temporaire. Comme tout médicament, le recours à des antidépresseurs a des effets secondaires plus ou moins gênants et doit se faire dans le cadre d'un suivi médicalisé.

Remarques

Il existe beaucoup de moyens de faire l'amour qui ne nécessitent pas de pénétration et qui donc libèrent les partenaires du stress de ne pas pouvoir assurer une pénétration qui répond à leur attente ou à leur idée de l'acte sexuel. Et pour toutes ces variantes de l'acte sexuel, un éjaculateur précoce n'est aucunement gêné par son problème.

N'oublions pas que l'acte sexuel est avant tout un moment d'intimité partagé, de relaxation, de tendresse, de recherche de son plaisir et de partage. Nul besoin de rendre ce moment anxiogène en voulant à tout prix se conformer à un modèle.

Publicité
16 juillet 2008

L'EJACULATION

L'éjaculation est l'expulsion (habituellement en jet) d'un liquide biologique, à l'approche ou au moment de l'orgasme. Chez l'homme, l'éjaculat est constitué de sperme, alors que chez la femme, il s'agit du fluide sécrété par les glandes de Skene.

Chez l'homme

Il s'agit de l'expulsion du sperme, le plus souvent accompagnant l'orgasme.

Chez l'homme, l'éjaculation s'accomplit en deux phases :

  • l'émission : dans un premier temps, les canaux déférents, les vésicules séminales et la prostate se contractent en expulsant le sperme vers la base de l'urètre, ce qui provoque une tension de cette région. Cette étape est ressentie par l'homme comme un point de non-retour, l'orgasme va se produire ; on parle de point d'inévitabilité éjaculatoire.
  • l'expulsion du sperme : les muscles situés autour de la base de la verge et de l'anus (muscles pubococcygiens du périnée) se contractent par saccades, c'est l'éjaculation, le sperme est expulsé par le méat urétral.

Le volume normal d'une éjaculation est compris entre 2 à 6 ml : au delà de 6 ml, on parle d'hyperspermie, en dessous de 2 ml, on parle d'hypospermie.

En général, le pénis perd son érection après l'éjaculation.

Lors de la puberté, les premières éjaculations peuvent avoir lieu sans émission de sperme, sa production n'étant pas encore fonctionnelle.

En dehors d'une stimulation sexuelle active, l'éjaculation peut se produire pendant le sommeil ; on appelle parfois ce phénomène « émission nocturne » ou « pollution nocturne ». Ces éjaculations peuvent se produire à partir de l'adolescence et moins fréquemment au cours de l'âge adulte ; elles sont considérées comme normales. L'éjaculation nocturne correspond souvent à un rêve érotique. Enfin, il n'y a pas de corrélation entre l'abstinence sexuelle et leur fréquence.

L'éjaculation est généralement concomitante à l'orgasme. Cependant, les deux ne sont pas forcément liés. Il est courant d'éjaculer sans orgasme (c'est souvent le cas des éjaculations précoces) et il est aussi possible d'avoir des orgasmes sans éjaculer. Déjà enseigné dans certains écrits tantriques et taoïstes, cet apprentissage permet à l'homme de ne pas perdre son érection après un premier orgasme sans éjaculation (on parle d'injaculation, d'étreinte réservée, d'orgasme sec, de coup sec…) et de devenir multi-orgasmique [1].

Éjaculation rétrograde

Chez certains hommes, l'absence d'émission de sperme lors de l'orgasme a pour origine une anomalie anatomique. L'éjaculation est alors redirigée partiellement ou en totalité vers la vessie. Cette éventuelle cause de stérilité peut être palliée par une opération chirurgicale ou par prélèvement et insémination artificielle.

L'éjaculation rétrograde peut être artificiellement recréée chez un individu sain en comprimant fortement l'urètre par pression digitale au niveau du périnée lors de l'éjaculation. Cependant, cette opération ne doit pas être réalisée à des fins contraceptives étant donné le risque très élevé de faibles émissions résiduelles mais suffisantes à la fécondation.

Chez la femme

On peut aussi parler d'éjaculation chez certaines femmes, qui libèrent aussi en jet souvent lors de l'orgasme un liquide sécrété par les glandes de Skene situées en dessous de l'urètre. En général, cette expulsion est liée à une stimulation du point G et/ou du clitoris.

Ce phénomène d'éjaculation très variable peut aller de la simple goutte imperceptible à la libération d'importantes quantités de liquide (parfois supérieures à 1/2 litre, en plusieurs fois...). Souvent, les témoignages révèlent qu'un couple peut passer des années sans que se produise ce phénomène. Les études sexologiques souvent liées aux études sur le point G montrent que la plupart des femmes peuvent (au moins potentiellement) éjaculer. Il semblerait aussi qu'il soit plus facile d'éjaculer à l'approche des menstruations (hypersensibilité), pendant une grossesse, lorsque les partenaires sont en totale confiance et/ou lorsque la femme est totalement détendue et relaxée.

Par manque d'habitude, les femmes ont souvent du mal à dissocier l'envie d'éjaculer de l'envie d'uriner. En fait, le liquide sécrété n'est en rien de l'urine, mais se rapproche par sa composition du liquide séminal masculin. La plupart du temps, la couleur est translucide et la texture liquide. Certaines femmes ont cependant un éjaculat qui peut être plus ou moins visqueux, il se teinte alors parfois d'une couleur blanche.

Lorsque cette éjaculation est abondante, l'expression « femme fontaine » est parfois utilisée; elle a été donnée pour la première fois par une psychanalyste française[2].

Parfois, le liquide éjaculé se mélange à la cyprine (lubrifiant sécrété par les glandes de Bartholin près du vagin) et peut occasionnellement provoquer des troubles passagers de la sensation de pénétration

L'éjaculation féminine désigne, chez la femme, la libération involontaire d'un liquide (éjaculat) à l'approche ou au moment de l'orgasme. Cette éjaculation est le produit des glandes de Skene, qui seraient l'équivalent de la prostate chez l'homme. L'émission liquide est très faible chez une majorité de femmes, mais abondante chez d'autres; l'expression femme fontaine est parfois utilisée pour désigner une femme à l'éjaculation très abondante.

Nature de l'éjaculat

D'un point de vue physiologique, ce phénomène méconnu mais naturel n'est pas encore parfaitement compris. Certaines études[1] évoquent le rôle de la « prostate féminine », les glandes de Skene, glandes diffuses situées entre le vagin et l'urètre.

La sécrétion des glandes de Skene est spécifique, et souvent confondue à tort avec l'urine. Elle est émise par deux petits orifices à gauche et à droite du méat urinaire. Ce fluide est également différent des autres sécrétions émises près du vagin ou de la vulve, telles les sécrétions lubrifiantes des glandes de Bartholin. Ce liquide est expulsé vers l'extérieur du corps de manière réflexe quand l'excitation est très forte.

Fréquence et abondance de l'éjaculation

Le docteur Cabello Santa Maria, qui a travaillé sur ce phénomène, indique que 75% des femmes étudiées par son équipe expulsent un liquide lors de l'orgasme[2]; cependant la sécrétion est souvent insuffisante pour être perçue. Ses expérimentations ont permis de mettre en évidence que les sécrétions des glandes de Skene (ou prostate féminine) entrent dans la composition de la lubrification vaginale, un phénomène jusqu'ici méconnu.

Dans une enquête faite auprès d'un grand échantillon de femmes travaillant dans le milieu de la santé[3], 39,5% des femmes affirmaient ressentir une éjaculation au moment de l'orgasme.

L'importance des glandes de Skene, selon qu'elles soient peu ou très développées, pourrait expliquer le volume de l'éjaculat: dans certain cas il passe totalement inaperçu alors que dans d'autres, l'éjaculation s'accompagnerait d'un véritable jaillissement, pouvant atteindre un volume de 50 ml; le phénomène peut se reproduire à chaque orgasme lors d'un rapport sexuel. Chez les personnes non habituées ou non informées, l'imminence du jaillissement peut être ressentie comme une subite envie d'uriner.

Ce serait la psychanalyste Frédérique Gruyer qui aurait introduit la désignation poétique « femme fontaine »[4].

Rôle des muscles pubo-coccygiens

Dans l'expérience de l'éjaculation, le mental compte beaucoup mais aussi le physique, plus précisément la force des muscles pelviens[réf. nécessaire]. Ils sont souvent trop tendus ou trop mous, alors qu'ils ont besoin d'être forts et toniques. D'autant que ces muscles n'aident pas seulement à obtenir une éjaculation féminine, mais aussi à mieux ressentir les mouvements procurés par le sexe du partenaire lors du coït.

Histoire

À en croire Voltaire, dans L’Homme aux quarante Écus le célèbre jésuite Sánchez croyait comme article de foi « que les deux véhicules fluides de l’homme et de la femme s’élancent et s’unissent ensemble, et que dans le moment l’enfant est conçu par cette union », partageant en cela l’opinion d’Hippocrate. Et il en était si persuadé qu’il se posait une question théologique qu’on n’oserait citer qu'en latin : « Utrum virgo Maria semen emiserit in copulatione cum Spiritu Sancto. »

Ayant étudié les faits de plus près que l’illustre théologien qui, nous assure la Catholic Encyclopedia, "carried his baptismal innocence to the grave", Voltaire remarquait qu’« il y a beaucoup de femmes qui ne répandent aucune liqueur, qui ne reçoivent qu’avec aversion les embrassements de leurs maris, et qui cependant en ont des enfants. Cela seul décide contre Hippocrate et Sanchez. »

A contrario, les études modernes démontrent que le liquide éjaculatoire féminin facilite la survie et la fécondation des spermatozoïdes donc les possibilités de fécondation.

Glande de Skene

Les glandes de Skene sont, chez la femme, des glandes diffuses situées tout le long de l'urètre et qui peuvent, à l'approche ou au moment de l'orgasme, expulser un fluide proche du liquide séminal masculin par deux petits orifices à gauche et à droite du méat urinaire: c'est l'éjaculation féminine. Les glandes de Skene constituent l'équivalent de la prostate pour l'homme.

Histologie

Les glandes de Skene ont été découvertes par l'Américain Alexander Skene (1838-1900). Ce sont des glandes diffuses situées entre le vagin et l'urètre, tout le long de l'urètre, ce petit canal qui conduit l'urine depuis la vessie jusqu'au méat (orifice urinaire situé entre le clitoris et l'entrée du vagin). Ces glandes débouchent par deux petits orifices à gauche et à droite du méat.

Cytologie

Le tissu de ces glandes est semblable à celui de la prostate chez l'homme.

Physiologie

Quand l'excitation est très forte et lors de l'orgasme, ces glandes peuvent produire de manière réflexe une quantité plus ou moins grande d'un liquide translucide dont la composition est proche du liquide séminal masculin. Ce liquide est expulsé vers l'extérieur du corps et ne semble pas être un lubrifiant.

Chez certaines femmes, leur faibles sécrétions passent inaperçues lors des rapports sexuels alors que chez d'autres, un orgasme intense s'accompagne d'un véritable jaillissement de ce fluide, constituant l'éjaculation féminine; il peut être très abondant chez certaines femmes, parfois qualifiées de femmes fontaine.

Comme le liquide produit par les glandes de Skene jaillit de la vulve depuis la région où est situé l'orifice urinaire, il est souvent confondu avec de l'urine; cependant il en est complètement différent, comme il est différent des autres sécrétions émises par le vagin ou la vulve, telles les sécrétions lubrifiantes des glandes de Bartholin.

Rôle

La zone des glandes de Skene correspondrait anatomiquement au point G. L'importance des glandes de Skene, selon qu'elles seraient peu ou très développées, pourrait expliquer la difficulté d'accès à l'orgasme chez certaines femmes.

Chez les personnes non habituées, l'imminence du jaillissement est parfois interprétée comme une subite envie d'uriner. Par ailleurs, lors des premières fois où cela arrive, l'effet de surprise que cela déclenche provoque, en général, l'arrêt du rapport sexuel, alors que rien ne permet d'affirmer que ce phénomène correspond au paroxysme du plaisir, lequel est le plus souvent progressif chez la femme.

16 juillet 2008

L'ERECTION

L'érection définit l'état de turgescence du pénis et d'autres organes comme le clitoris.

Description du phénomène

Pénis humain en érection 

Pénis humain en érection

Lors du processus d'excitation sexuelle, le pénis masculin composé de corps caverneux et de corps spongieux augmente de volume et sa consistance se modifie : il devient dur et rigide. Les deux corps caverneux accolés l'un contre l'autre latéralement, voient leur vascularisation se modifier :

  • le sang parcourt normalement les corps caverneux au repos de la même façon qu'une portion d'une veine ;
  • lors de l'excitation sexuelle, la pression artérielle augmente, ainsi que la fréquence cardiaque. Le sang afflue alors en plus grande quantité dans les corps caverneux qui composent le pénis ;
  • un dispositif enserre la veine drainant la sortie du sang. Alors, le sang est temporairement gardé captif dans les corps caverneux qui gonflent sous l'effet de la pression. On peut parfois percevoir des battements, de fréquence plus basse que le rythme cardiaque, qui correspondent à des variations du « taux de fermeture » de la valve de sortie, permettant le renouvellement partiel du sang dans les corps caverneux.

Sans ce renouvellement, se produirait un phénomène pathologique appelé priapisme correspondant à une érection trop prolongée et involontaire sans renouvellement partiel du sang et menaçant tout l'organe de gangrène.

Facteurs biophysiologiques et biochimiques jouant un rôle dans l'érection chez l'homme

[1] Image:Inhib-1.jpg

Quelques explications sur le schéma
La stimulation sexuelle cause la libération de
monoxyde d’azote qui est un des principaux médiateurs à l’origine d’une érection. Cette libération est localisée et démarre à partir des cellules endothéliales des corps caverneux d’une part et des neurones non adrénergiques et non cholinergiques d’autre part. Sous contrôle de récepteurs spécifiques, les récepteurs P2y, et à l’intérieur du muscle, ce monoxyde d’azote active la guanylate cyclase, ce qui a pour conséquence d’entraîner une transformation de la guanosine triphosphate en guanosine monophosphate cyclique (GMPc). L’accumulation de GMPc mène, entre autre, à une relaxation de la musculature lisse des artères péniennes et du tissu intra-caverneux, ainsi qu'à l’engorgement du pénis et, in fine, à l’érection.

C'est de cette manière que la GMPc est en quelque sorte la clé de la thérapie médicamenteuse par les IPDE5 dans le traitement contre l'impuissance sexuelle. Car ceux-ci "inhibent" la PDE5 qui est à l'origine de la dégradation de ce nucléotide cyclique jouant un rôle prépondérant, nous le voyons, dans le mécanisme de l'érection pénienne.

16 juillet 2008

LE PENIS

Le pénis (ou la verge) est l’organe mâle de copulation et de miction chez les mammifères. Le pénis ainsi que les testicules constituent l’appareil génital externe du mâle.

Chez les animaux

Pénis d’étalon 

Pénis d’étalon 

La plupart des marsupiaux, sauf les deux espèces les plus grandes des kangourous, ont un pénis bifurqué, c’est-à-dire qu’il se divise en deux colonnes indépendantes.

Les dauphins possèdent un contrôle important sur leur pénis, qu’ils utilisent pour tâter le fond de l’eau.

Le pouce-pied possède le pénis le plus long en proportion à la longueur de l’organisme : il atteint 20 fois la longueur de l’animal.

Les reptiles et les geckos possèdent deux pénis appelés hémipénis, logés dans des poches à la base de la queue.

Dans certaines traditions culinaires, le pénis entre dans la composition d’un plat préparé (ahkoud ou akoud en Tunisie), mélangé avec des tripes.

Chez l’Homme

Structure

Pénis humain 

Pénis humain

Le pénis humain se constitue de trois couches de tissu :

Le bout distal du corps spongieux élargi et côniforme constitue le gland du pénis (glans penis). Le gland est entouré par le prépuce (preputium), un pli de peau qui peut se retirer pour découvrir le gland. Le prépuce s’attache au-dessous du gland par une bande de peau, le frein (frenum/frenulum). La portion intérieure du prépuce inclut une zone hautement innervée, récemment découverte, qui s’appelle la bande striée[1].

Le prépuce aide dans l’insertion du pénis pendant le coït, sert à garder le gland humide et permet une motion glissante qui améliore le plaisir sexuel pour l’homme. Pour divers motifs culturels, religieux et médicaux, le prépuce est souvent enlevé ; son ablation s’appelle la circoncision. La circoncision entraîne d’habitude l’ablation de la bande striée ainsi que l’ablation ou l’endommagement du frein.

L’urètre (urethra), qui constitue la dernière partie du tractus urinaire, traverse le corps spongieux ; sa sortie, le méat urétral (meatus urethralis), se trouve au bout du gland. L’urètre sert également à la miction et à l’éjaculation du liquide séminal. Ce liquide contient le sperme, qui se prépare dans les testicules et est réservé dans l’épididyme (epididymis). Lors de l’éjaculation, le sperme est propulsé par le canal déférent (vas deferens), qui passe en haut de la vessie urinaire. Les vésicules séminales (vesicula seminalis) y ajoutent des fluides, et le canal déférent rejoint l’urètre dans la prostate (prostata). La prostate et les glandes de Cowper (glandulae bulbo-urethrales) y ajoutent d’autres fluides, et le liquide est expulsé via le pénis.

Chez l’homme, l’éjaculation accompagne la plupart du temps l’orgasme. Le pénis est homologue au clitoris femelle, puisque les deux se développent à partir de la même structure embryonnaire. Le pénis comme le clitoris est capable d’érection lors de stimulation sexuelle, ce qui permet le coït.

Comparaison avec les autres mammifères

L’anatomie du pénis humain se distingue de celle du pénis de la plupart des autres mammifères par l’absence de baculum, un os qui sert à ériger le pénis avant l’acte de copulation. Les corps caverneux du pénis humain se gorgent de sang pour atteindre l’érection. L’homme ne peut donc pas rétracter son pénis dans son corps. Le pénis humain est un peu plus important, relativement à la masse corporelle, que celui des autres mammifères.

Érection

Pénis au repos puis en érection 

Pénis au repos puis en érection

Érection.

L’érection est le durcissement et le rallongement du pénis qui a lieu chez l’homme en état d’excitation sexuelle. L’érection permet la copulation et plusieurs autres activités sexuelles. Lors de l’érection d’un pénis non circoncis, le prépuce peut se rétracter naturellement. Mais certains pénis ayant un prépuce long conservent le gland recouvert en érection. Si décalotter manuellement le gland se fait facilement et/ou si les relations sexuelles ne présentent aucune douleur, c’est une situation parfaitement normale. Dans les autres cas, il peut s’agir d’un phimosis ou d’un frein prépucial trop court qui nécessite une consultation médicale.

Taille

Taille du pénis humain.

La taille moyenne du pénis humain est d’environ 15 centimètres lors d’érection totale, mais cette taille connaît de très importantes variations entre les hommes : il peut mesurer moins de 8 centimètres ou atteindre plus de 20 centimètres sans qu’aucune de ces deux situations ne soit anormale. La taille du pénis au repos (flaccide) est elle aussi très variable (4 centimètres à 12 centimètres) et ne permet pas de préjuger de la taille du pénis en érection.

Variations bénignes du pénis

Il est normal et fréquent qu’un pénis en érection ne pointe pas directement en avant, bien que le pénis soit tout droit.

Une grande variété d’angles entre le pénis érigé et le corps est possible ; il peut être presque vertical ou horizontal, ou pendre, même, sans pour cela être flasque. Tout dépend de la tension du ligament suspenseur (ligamentum suspensorium) et de l’âge du sujet : le vieillissement des tissus érectiles tend à diminuer la verticalité du pénis lorsqu’il est en érection. Certains exercices prescrits par un sexologue peuvent renforcer en partie le ligament suspenseur.

Le gland peut se présenter sous différentes formes, être plus ou moins large que le tube et présenter des spécificités congénitales chez certains individus comme l’hypospadias (méat urinaire mal positionné) ou une couronne perlée.

D’autre part, le raphé médian (ou raphé périnéal) est lui aussi plus ou moins visible selon les individus.

Sexualité

Le bout du pénis, le gland, est la principale zone érogène des hommes. L’accouplement se réalise en insérant le pénis en érection dans le vagin de la partenaire, et en augmentant l’excitation sexuelle par des mouvements de va-et-vient jusqu’à éjaculation.

L’insertion du pénis dans l’anus d’autrui est la sodomie. L’excitation de son propre pénis, ou du pénis d’autrui, à l’aide des mains est la masturbation. L’excitation du pénis d’autrui avec la bouche est la fellation.

Pathologies

Phimosis et paraphimosis

Pénis en érection avec phimosis, le prépuce ne découvre pas tout le gland. 

Pénis en érection avec phimosis, le prépuce ne découvre pas tout le gland.

Le phimosis est un prépuce trop étroit ne permettant pas de décalotter complètement et rendant difficile le rapport sexuel. Le phimosis peut se traiter soit par méthodes d’élargissement manuelles du prépuce, soit par préputioplastie, soit par circoncision.

Le paraphimosis est un « blocage » du prépuce en position décalottée.

Troubles du développement du pénis

micropénis 

micropénis

L’hypospadias est un trouble du développement du pénis ; il implique une mauvaise position du méat à la naissance qui existe plusieurs formes, plus ou moins importantes. Il peut être corrigé chirurgicalement, mais ce n’est pas toujours ni indispensable, ni souhaitable, c’est d’ailleurs variable selon les pays.

Un micropénis est un pénis anormalement petit causé généralement par un trouble endocrinien (déficit hormonal).

Dysfonctionnements sexuels

L’impuissance, aussi appelée la dysfonction érectile, peut réduire la capacité d’entrer en érection ou de maintenir une érection suffisante pour diverses activités sexuelles. Plusieurs traitements pharmaceutiques sont disponibles pour cette condition, dont le Sildénafil (Viagra). Le diabète ainsi que le vieillissement normal peut causer l’impuissance.

Le priapisme est une érection pathologique douloureuse qui ne cède pas. Il constitue une urgence médicale ; s’il n’est pas traité dans les plus brefs délais, le pénis peut subir des dommages permanents. Le priapisme est un symptôme de plusieurs pathologies, dont la drépanocytose.

Autre

Dans la maladie de La Peyronie, un ou plusieurs nodules fibreux croissent à l’intérieur du pénis, provoquant une douleur lors de l’érection ou du coït et une angulation de la verge.

La compression du nerf pudendal se caractérise par une douleur en position assise et par une perte de sensation au pénis (ou au clitoris) et une absence d’orgasme. Le nerf pudendal peut être endommagé par des selles de bicyclette longues et dures et par des accidents.

La fracture du pénis peut survenir si le pénis en érection est plié excessivement. Un son de craquement ou d’éclatement peut s’entendre, et une douleur immédiate y est ordinairement associée. Il faut chercher une aide médicale immédiate, par laquelle on peut normalement éviter des effets persistants.

Le diabète peut entraîner la neuropathie périphérique, qui peut causer un fourmillement au pénis et réduire ou éliminer sa sensibilité. Les sensations réduites peuvent causer des blessures chez les deux partenaires lors du coït, et leur absence peut rendre impossible le plaisir sexuel par stimulation du pénis. Puisque ces problèmes sont causés par des dégâts permanents aux nerfs, la prévention par des soins adéquats du diabète constitue le traitement primaire. Une récupération limitée peut arriver avec le traitement du diabète.

Modifications anatomiques

Circoncision

Pénis circoncis 

Pénis circoncis

Circoncision.

La circoncision du pénis est la modification la plus répandue, généralement pratiquée chez l’enfant. Elle peut être pratiquée pour des motifs médicaux, dans le cas d’un phimosis, par exemple, hygiénique, ou sur des critères religieux.

Piercing

Plus rarement, le pénis peut être percé et modifié par d’autres formes d’art corporel. Le perçage pénien inclut le perçage Prince Albert, le perçage Apadravya, le perçage Ampallang, et d’autres.

D’autres modifications physiques au pénis existent, bien que considérées comme très extrêmes. Outre la pénectomie, la plus sévère parmi elles est la subincision, la bifurcation du gland pour le rendre similaire à celui d’un kangourou. Trouvant son origine chez les aborigènes australiens, elle a été adoptée par quelques personnes en Europe et en Amérique.

Étui pénien

Le costume traditionnel en Papouasie-Nouvelle-Guinée et dans une partie de l’Océanie est l’« étui pénien » qui entoure le pénis et peut se prolonger sur près d’un mètre.

L’étui pénien est préconisé pour la prise en charge de l’incontinence urinaire masculine. Il est déroulé sur le pénis comme un préservatif. Il est auto-adhésif et a un embout relié à une poche pour recueillir les urines. Ces poches peuvent être vidées si nécessaire et se maintiennent sur le mollet ou la cuisse à l’aide de filets ou d’attaches de jambe spécifiques.

16 juillet 2008

IMPUISSANCE SEXUELLE

L'impuissance sexuelle ou dysfonction érectile consiste, soit dans l'impossibilité durable d' obtenir une érection valable, soit de ne pouvoir la maintenir si elle est obtenue avec une rigidité pénienne suffisante pour l'accomplissement de l'acte sexuel au moment précis de la pénétration vaginale. C'est un trouble qui peut concerner les hommes ou les femmes, mais pour les femmes, on parlera plutôt de frigidité.

Lorsqu'elle ne consiste que dans une absence de désir sexuel, on parler d'aphanisis.

Fréquence

Elle est difficile à déterminer en raison d'une sous estimation probable des cas déclarés et la définition donnée à l'impuissance (défaillance limitée dans le temps ou plus prolongée). Les différentes données ne sont donc pas comparables. En France, un problème d'impuissance serait présent dans plus de 30% des hommes de plus de 40 ans[1]. Un même ordre de grandeur est retrouvé chez la population mâle américaine[2].

Causes

L'impuissance sexuelle, comme son nom l'indique, signifie toujours une grande difficulté de nature psychologique qui reste au premier plan, sauf en cas de déficit en hormones testiculaires. Mais elle peut surtout se distinguer en deux variétés, les cas mixtes étant rares :

  • les fonctionnelles et
  • les organiques.

De plus, ces deux sortes essentielles, se divisent en de nombreuses origines :

  1. 80 % des cas sont des blocages psychologiques, qu'on peut classifier en une douzaine de types environ, correspondant à des situations revenant toujours à l'identique chez certains patients mais particuliers par rapport au passé sexuel et conjugal de chacun.
  2. 20 % seulement des impuissances sont dues à de nombreuses maladies sévères, dont les plus connues sont le diabète (50% des hommes diabétiques de plus de 20 ans d'ancienneté dans la maladie sont impuissants), les maladies cardio-vasculaires, la paraplégie, l'hypertension artérielle, l'obstruction presque complète des artères génitales (par exemple chez les fumeurs), les méfaits de l'alcoolisme sur les nerfs de l'érection, les suites de certaines interventions qui obligent à couper artères et nerfs (prostatectomie radicale ou curiethérapie suite à cancer de la prostate), les défauts d'hormones, les troubles du sommeil profond etc. Mais, en fait, au moins 36 cas de figures véritablement médicales et organiques avec toujours, en plus, une chute du moral et l'impression d'une vie dégradée dans l'échec répétitif.

Diagnostic

Pour affirmer la nature d'une impuissance, on est parfois obligé d'avoir recours à l'enregistrement des érections nocturnes du sommeil paradoxal (présentes et excellentes en cas de blocage psychologique, médiocres ou nulles en cas de pathologies organiques). Mais cet examen, toujours essentiel en cas de difficultés de classement dans les deux grandes variétés, n'est plus utile, de nos jours, si mais seulement si, l'impuissant de cause fonctionnelle est certain de la bonne qualité de ses érections diurnes ou nocturnes et déclare que c'est la survenue d'une nouvelle partenaire, dans sa vie sexuelle, qui a provoqué le défaut récent et total.

Traitement

Les causes médicales sont le plus souvent sensibles, surtout les obstructions artérielles incomplètes, aux nouveaux médicaments sauf à l'apomorphine qui n'améliore que les performances des hommes puissants. Le Viagra, le Cialis ou le Levitra qui sont à base d'inhibiteurs sélectifs de la phosphodiestérase, ont des résultats tangibles.

La stimulation sexuelle cause la libération de monoxyde d’azote qui est un des principaux médiateurs à l’origine d’une érection. Cette libération est localisée et démarre à partir des cellules endothéliales des corps caverneux d’une part et des neurones non adrénergiques et non cholinergiques d’autre part. Sous contrôle de récepteurs spécifiques, les récepteurs P2y, et à l’intérieur du muscle, ce monoxyde d’azote active la guanylate cyclase, ce qui a pour conséquence d’entraîner une transformation de la guanosine triphosphate en guanosine monophosphate cyclique (GMPc). L’accumulation de GMPc mène, entre autre, à une relaxation de la musculature lisse des artères péniennes et du tissu intra-caverneux, ainsi qu'à l’engorgement du pénis et, in fine, à l’érection. C'est de cette manière que la GMPc est en quelque sorte la clé de la thérapie médicamenteuse par les IPDE5 dans le traitement contre l'impuissance sexuelle. Car ceux-ci "inhibent" la PDE5 qui est à l'origine de la dégradation de ce nucléotide cyclique jouant un rôle prépondérant, nous le voyons, dans le mécanisme de l'érection pénienne.

Les échecs de la nouvelle voie orale, soit par mauvais usage au mauvais moment, soit par décharge d'adrénaline plus puissante à contracter les artères que ce que les médicaments obtiennent en dilatation, sont fréquents dans les blocages anciens et serrés. En ce cas, la situation n'est pas perdue si la personne veut bien apprendre, avec de minuscules seringues, à se piquer les corps caverneux. Là, les échecs ne sont pas de l'ordre de 50 % mais à peine de 3 %.

Quand la voie orale a échoué, dans le traitement de seconde intention, il existe aussi la pompe à vide aussi appelée vacuum ou érecteur à dépression qui s'utilise en conjonction avec un anneau de constriction: le sang est d'abord aspiré dans le pénis grâce au vide d'air exercé dans un tube puis afin de maintenir l'érection le sujet fait glisser un anneau de constriction (espèce de garrot) à la base de la verge afin de maintenir son érection. Les résultats sont comparables à l'injection intra-caverneuse mais il offre plusieurs avantages, en terme de coût, de tolérance et d'acceptation[3].

A noter que pour de nombreux patients (mais pas tous) le recours à la microkinésie ou à l'acupuncture a permis de faire disparaitre les troubles érectiles.

Histoire du droit

Au Moyen Âge et à l'époque moderne, l'impuissance était une des rares raisons pouvant être invoquée pour obtenir la dissolution du mariage, avant tout sacrement religieux. La preuve de cette impuissance était évidemment difficile à établir, et c'était au mari accusé d'impuissance de fournir publiquement la preuve du contraire (érection, éjaculation devant témoins). Le plus délicat était l'épreuve du congrès (du latin congressus pouvant signifier "commerce charnel"), qui supposait l'accomplissement intégral du "devoir conjugal" en présence de témoins. Apparu sous une forme embryonnaire en Espagne au XVe siècle, le congrès est introduit en France dans des circonstances inconnues et s'y épanouit aux XVIe et XVIIe siècles. Bien qu'on en trouve trace dans l'Italie du XVIIe siècle, il reste, aux yeux des contemporains, une spécificité française. Pour beaucoup de juristes il apparaît cependant non seulement comme scandaleux, mais surtout comme n'apportant pas la preuve de l'impuissance totale et définitive d'un homme. Après bien d'autres scandales, l'affaire du congrès subi en 1659 par le marquis de Langey, aboutit à sa suppression. Le marquis de Langey, déclaré impuissant à la suite du résultat négatif de l'épreuve subie avec sa femme voit son mariage annulé avec interdiction de se remarier. Bravant l'opinion publique, il décide de vivre maritalement avec une jeune femme dont il a sept enfants en sept ans! En 1675, le marquis de Langey, ayant apporté la preuve indiscutable qu'il n'était absolument pas impuissant, obtient l'autorisation de se remarier légalement, sa première épouse étant décédée entre temps. Hostile de longue date à la procédure du congrès dont il pense qu'il ne constitue nullement une preuve d'impuissance définitive, le procureur Chrétien François de Lamoignon, à la suite de ce scandale, obtient du parlement de Paris, par arrêt du 18 février 1677, la suppression définitive du congrès, à la satisfaction de la grande majorité des magistrats.

16 juillet 2008

LA FRIGIDITE : causes et explications

A ne pas confondre avec
-La dyspareunie qui se manifeste par l'apparition de douleurs génitales chez la femme lors d'un rapport sexuel faisant d'abord évoquer une cause organique.
-Le vaginisme qui rend la pénétration du pénis difficile, voire impossible, en raison de la contraction involontaire de la musculature pelvienne. Son origine est essentiellement psychologique.

"Les récentes découvertes et la vague médiatique qui s'en est suivie ont quelque peu sorti la sexologie de sa clandestinité, en essayant de rendre plus naturelle la communication autour de la sexualité et du corps. Les gens ont autant de problèmes qu'auparavant, mais au moins ils peuvent en parler et se rendre compte qu'ils ne sont pas les seuls à en souffrir" a affirmé un sexologue.

Qu'est-ce que la frigidité féminine ? Absence de désir ou absence de plaisir ?

C'est un terme peu explicite, qui recouvre souvent des situations très différentes. Le plaisir, cela se passe avant tout "dans la tête". Il vaudrait mieux parler d'absence totale de plaisir physique et émotionnel:

* L'orgasme normal
Un orgasme féminin est accompagné de contractions du vagin, d'une respiration bruyante, d'une tachycardie, et d'une dilatation pupillaire. On distingue souvent le plaisir clitoridien et le plaisir vaginal, en pratique ils sont plus ou moins imbriqués et plus ou moins prépondérants :
-Le plaisir clitoridien
Le clitoris est un petit organe érectile, très sensible, situé au sommet des petites lèvres. Le capuchon qui le recouvre peut être comparé au prépuce masculin. La partie montante, légèrement coudée, est appelée "genou". La partie descendante, beaucoup plus courte, se termine par le gland. C'est là que sont situées les terminaisons nerveuses (en nombre très important). Il est très comparable au gland masculin dont il est d'ailleurs le parallèle exact, tout au moins au stade embryonnaire. En effet, dans les premières semaines de grossesse, les organes sexuels du foetus sont encore indifférenciés. Ce n'est qu'à partir de la troisième ou quatrième semaine que le clitoris va se développer pour devenir un sexe masculin (ou non, s'il s'agit d'une fille...).
S'il n'est pas le seul siège de l'orgasme, il en est presque toujours le point de départ. D'abord parce que le clitoris est beaucoup plus richement innervé que les muqueuses vaginales. Ensuite, de nombreuses expériences (celles de Masters et Johnson en particulier) ont démontré qu'il n'existe, en fait, qu'un orgasme unique, à la fois clitoridien et vaginal.
-Le plaisir vaginal
La recherche systématique de l'orgasme vaginal a parfois des conséquences désastreuses sur la sexualité des femmes. En s'épuisant à chercher des sensations qui vont à l'encontre de leur sensibilité personnelle, certaines d'entre elles finissent par éprouver des blocages qui peuvent déboucher sur une véritable frigidité.
-Pour appuyer encore la thèse du plaisir physique lié avant tout au clitoris, il faut ajouter le résultat d'enquêtes portant sur la masturbation féminine.
Contrairement à ce que croient beaucoup d'hommes, il n'existe qu'une infime minorité de femmes ayant recours à des pratiques de pénétration auto-érotiques (que ce soit avec les doigts ou des objets)! Les "techniques" les plus fréquemment utilisées sont l'effleurement et la stimulation manuelle du clitoris, et éventuellement des zones avoisinantes (pressions du pourtour du vagin, caresses des petites lèvres...).


* La frigidité :
On distingue la frigidité primaire : il n'y a jamais eu d'orgasme
Et la frigidité secondaire : l'orgasme a disparu

-frigidité primaire :
La plénitude sexuelle féminine n'est atteinte qu'après 10 ans d'expérience (vers 25-30 ans).
Dans les troubles du désir primaire, on retrouve souvent des idées qui considèrent péjorativement la sexualité, le corps, l'intimité. On contrôle ses sentiments, ses émotions, on se protège...
On peut retrouver des phobies (peur irraisonnée) sensorielles, une inhibition par des interdits acquis par l'éducation ou(et) la religion, une masturbation méconnue, ou tabou, ou ne procurant aucun plaisir, une pauvreté des fantasmes.

-frigidité secondaire psychologique :
Désinvestissement de la relation sexuelle, du fait d'une déception autre que sexuelle. Il faut rompre la communication.
Les émotions sont présentes au début mais si le physique ne vient pas coller aux émotions dès que le sentiment amoureux diminue, la sexualité perd de son sens. Le versant sentimental de la relation amoureuse est souvent prépondérant chez la femme contrairement à l'homme.
Elle peut être due à une fatigue, au stress, à un terrain plus ou moins dépressif avec conduite d'échec ou absence de motivation.
Elle peut faire suite à un évènement gynéco-obstétrique : contraception, viol, IVG (avortement volontaire), grossesse, stérilité, hystérectomie (chirurgie consistant à enlever l'utérus), ménopause

-frigidité d'origine conjugale :
-partenaire maladroit, trop pressé ou inexpérimenté, en effet la plupart des femmes n'atteignent pas l'orgasme avant la 8e ou 10e minute.
-conflit conjugal.

*Examens :
On peut rechercher, surtout en cas de frigidité secondaire, une diminution des oestrogènes, ou un excès de progestérone ou de prolactine.
Un examen médical est toujours nécessaire à la recherche d'anomalie locale (infection, vagin double, rétrécissement de l'orifice vulvaire etc..)
Le traitement sera fonction de la cause.
Il est tout d'abord important d'exclure une cause organique (physique) telle que le diabète, les affections endocriniennes, cardio-vasculaires, infectieuses, toxiques (alcool, toxicomanie) ou médicamenteuses (psychotropes, anti-hypertenseurs, etc.). Par ailleurs, les troubles du fonctionnement sexuel peuvent entrer dans le cadre d'une pathologie psychiatrique (psychose, névrose, état dépressif) qui devra alors être traitée. Enfin, si les symptômes sexuels paraissent les seuls en cause, on proposera une sexotherapie.

Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Albums Photos
Publicité
Derniers commentaires
Publicité