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17 septembre 2007

israel

Cet article relate l'histoire moderne de l'État d'Israël. Pour les périodes antérieures à la création de cet État, veuillez consulter les articles détaillés suivants :

L'histoire du personnage biblique Israël est traitée dans Jacob,
La période antique est traitée dans Royaume d'Israël,
La chronologie des différentes dominations sur le territoire de la Palestine (pour les Juifs Erets Israel) est traitée dans Histoire de la Palestine,
La période précédant la création de l'État d'Israël est traitée dans Histoire du sionisme.
Cet article parle aussi de l'histoire du sionisme après la création de l'État.

Avant 1947

Judaïsme
Le judaïsme désigne la tradition et la culture religieuse des Juifs[1], c'est-à-dire des descendants des Hébreux israélites de Judée[2], et de ceux qui les ont rejoints par la conversion[3]. Le judaïsme comporte des éléments religieux, mais ne s'y limite pas, contenant, outre son code de conduite, une législation, des rites, et des coutumes non spécifiquement religieuses.

Selon ses textes fondateurs, en particulier le Tanakh, la foi des anciens Israélites, et de leurs descendants, les Juifs, est basée sur une alliance contractée entre Dieu et Abraham[4] et renouvelée avec Moïse[5]. Le judaïsme est donc une religion abrahamique, fondée sur la Loi mosaïque, les écrits prophétiques et les autres Écrits, collectivement appelés Tanakh, Miqra ou Bible hébraïque.
Elle se fonde sur le culte du Dieu d'Abraham, Isaac et Jacob, YHWH, Elohim au Nom ineffable, Un, Unique, omniscient, omnipotent, juste, charitable, miséricordieux, transcendant, ayant créé le monde, et continuant de s'impliquer dans sa destinée, faisant irruption dans l'Histoire, ainsi qu'Il le démontre en faisant sortir les enfants d'Israël d'Égypte. Son culte était assuré par les cohanim et centré sur le Temple de Jérusalem, détruit par deux fois.

Le judaïsme est l'une des premières fois monothéistes connues, et l'une des plus anciennes traditions religieuses encore pratiquées de nos jours. Les valeurs et l'histoire du peuple Juif sont à la source de la fondation d'autres religions abrahamiques, comme le christianisme, l'islam et le bahaïsme. Il n'est toutefois pas à la base du samaritanisme, qui est une tradition concurrente.


Fondements du judaïsme [modifier]
Article principal : Courants du judaïsme.
Le judaïsme fut rarement, sinon jamais, monolithique dans ses pratiques, l'autorité centrale ne reposant pas sur un ou des individus, mais sur un texte central, la Bible dont il existe diverses interprétations[6]. Toutefois, tous les courants, anciens et modernes, professent quelques préceptes centraux :

YHWH est Un et Unique, Créateur de l'Univers, et il n'y en a pas d'autre.
YHWH, Se souvenant de l'Alliance qu'Il avait contractée avec Abraham, Isaac et Jacob, a fait sortir le peuple d'Israël d'Égypte, où il était demeuré 400 ans.
les enfants d'Israël ont été élus par YHWH, pour être Son peuple, s'ils marchent dans Ses voies. Celles-ci ont été données par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï.
C'est précisément cette volonté d'aller dans les voies de Dieu (halakha), d'accorder sa vie selon les préceptes de la Torah dans des conditions perpétuellement changeantes selon les lieux et les époques, qui est à l'origine des divergences entre les différents courants, plutôt que des divergences théologiques.
Le plus important courant juif actuel est le judaïsme rabbinique, descendant du judaïsme pharisien, lisant la "Torah écrite" à travers le prisme de la Torah orale, tradition exégétique transmise oralement, reçue, selon la tradition, de la bouche de Moïse lors du don de la Torah, et compilée sous forme des Talmuds babylonien et galiléen.
L'autorité de cette loi orale fut contestée à l'époque des Temples par les Sadducéens, puis au VIIIe siècle E.C. par un mouvement scripturaliste, le karaïsme. Elle était ignorée des Samaritains, ainsi que des communautés juives trop éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette loi, comme les Juifs de Chine, d'Éthiopie ou d'Inde.


La foi juive [modifier]
Article détaillé : Principes de foi du judaïsme.
Le judaïsme demande davantage d'actes que de croyances, si ce n'est celle en un Dieu Un et Unique, créateur du monde, libérateur du peuple en Égypte et prescripteur de lois. Au temps de Flavius Josèphe, ces prescriptions (principalement la circoncision) sont considérées comme plus déterminantes que des conceptions religieuses.

Cependant, deux siècles plus tard, le Talmud, devant l'augmentation du nombre de Juifs professant des croyances nouvelles, comme le dualisme, pose la question de voir qui est d'Israël[7]. Sous l'influence gréco-musulmane, des déclarations de foi apparaissent, ayant pour but de définir les croyances différenciant les Juifs des non-Juifs. Ces axiomes sont souvent définis en contre-pied des autres doctrines. L'une des listes d'article de foi les plus connues, celle de Moïse Maïmonide, comporte 13 articles parmi lesquels l'un s'oppose à la doctrine aristotélicienne de l'éternité du monde, un autre à l'idée de "Nouvelle Torah" ou de changement de celle-ci, etc.

Si les articles de foi de Moïse Maïmonide sont actuellement considérés comme obligatoires par les juifs orthodoxes, les courants non-orthodoxes se gardent d'imposer une formule à leurs fidèles, diminuant le nombre d'articles et autorisant de multiples inetrprétations. Les courants les plus progressistes, comme le judaïsme reconstructionniste, n'hésitent pas à remettre en cause des principes parmi les plus fondamentaux chez les Juifs, comme la croyance en la Révélation ou celle d'être un peuple élu.


Le monothéisme [modifier]
Article détaillé : Monothéisme.
Les Juifs considèrent que le monothéisme fut la première croyance humaine, dévoyée par la génération des petits-fils d'Adam[8], et retrouvée par Abram et sa descendance. Le "second commandement du Décalogue" interdit d'avoir "d'autres dieux devant Ma face". Cette prohibition inclut le syncrétisme, le culte de "divinités mineures", d'esprits, ou d'incarnations, les doctrines de dualité (shtei reshouyot) ou de trinité, considérées comme apparentées au polythéisme[9].

Le judaïsme a fait de la proclamation du monothéisme sa profession de foi biquotidienne, à déclamer lors de son dernier souffle[10].

Pour les tenants de la critique biblique, le second commandement indique l'existence d'un hénothéisme primitif. Le monothéisme se serait développé en réaction aux Hellènes.


La Torah, "Loi de Dieu" [modifier]
Articles détaillés : Torah et Tanakh.
Le judaïsme enseigne que Dieu Se révéla aux enfants d'Israël (dans leur ensemble et non à une seule personne) sur le mont Sinaï, et leur donna la Torah (la Loi). Celle-ci a un caractère saint, unique et intouchable.

La Loi de Dieu consiste, outre les croyances, en prescriptions (mitzvot) rituelles, notamment les rites sacerdotaux des sacrifices dans l'enceinte du Temple de Jérusalem, ou éthiques, régissant chaque aspect du quotidien. Elle comporte également des parties narratives et poétiques, retraçant le destin du peuple d'Israël depuis la création du monde jusqu'à leur entrée en terre d'Israël après la sortie d'Égypte et une traversée du désert de 40 années.

Cependant, si la Torah est une et unique, les interprétations qu'on en fait divergent fortement entre groupes et personnes. Les Sadducéens, classe sacerdotale du Second Temple de Jérusalem ne reconnaissent que son autorité, alors que les autres courants considèrent les Neviim (Livres des Prophètes) et les Ketouvim ([Autres] Écrits) comme également inspirés par Dieu. Le canon biblique juif, appelé Bible hébraïque, ou Tanakh est fixé aux alentours de 450 AEC. À partir du Ier siècle, le terme "Torah" désignera le Tanakh.

Le Tanakh reprend l'histoire du peuple d'Israël depuis la traversée du Jourdain sous la conduite de Josué jusqu'à l'édification du Second Temple après un exil à Babylone.

Après la destruction du Second Temple de Jérusalem en 70 EC et le second exil des Juifs, l'interprétation prévalente de la Bible hébraïque a été celle de la secte des Pharisiens, selon laquelle la Torah ne peut être correctement interprétée qu'à travers le prisme d'une tradition d'exégèse orale initiée conjointement au don de la Torah sur le Sinaï, appelée Torah orale. Seul le karaïsme, un mouvement entré sur la scène de l'Histoire au 8ème siècle EC, a contesté cette interprétation, bien que les mouvements progressifs du judaïsme rabbinique nés du mouvement de la Haskala au 19ème siècle EC aient eux aussi jugé cette Torah orale en inadéquation avec l'époque moderne et procédé à des aménagements abrogeant plus ou moins totalement ses décrets.

Sur le plan rituel, les Juifs lisent publiquement une section de la Torah lors de chaque commémoration, et lors de l'office du sabbath. Cette lecture est agrémentée d'une haftara tirée des Livres prophétiques. La Torah est lue au cours d'un cycle annuel.


La centralité de la terre d'Israël [modifier]
Articles détaillés : Terre d'Israël, Terre promise et Liste des lieux saints du judaïsme.
Selon la Torah, Dieu promet à Abraham une terre peuplée par sept nations canaanéennes, et réitère cette promesses à Moïse. Dans le Deutéronome, Moïse revient sur la fertilité de cette terre et les bienfaits qu'elle représente, précise que Dieu donne à Israël une terre habitée, et surtout que c'est par Sa volonté qu'Israël l'acquiert, et non par le mérite du peuple. Bien au contraire, le peuple démériterait-il que Dieu le chasserait de Sa terre comme Il chasse devant eux les Canaanéens. Toutefois, leur exil ne serait pas définitif, et au terme d'une pérégrination d'humiliations et de souffrances, Dieu ramènerait Son peuple sur cette terre.
Des commandements spéciaux se rapportent à la terre d'Israël, tels que celui d'y habiter. La législation doit y est conçue de façon à y vivre au rythme divin, en respectant le repos du septième jour et le repos de la terre de la septième année; l'année suivant sept cycles de sept ans, c'est-à-dire chaque cinquante ans, est une année jubilaire au cours de laquelle les terrains doivent retourner à leurs propriétaires et les serviteurs à la libertée.

Considérée comme propriété inaliénable du peuple d'Israël, cette terre sainte comporte des villes saintes, dans l'enceinte desquelles il est interdit d'enterrer les morts, et des lieux saints, centres importants de l'histoire israélite et juive. Une ferveur particulière entoure Jérusalem, capitale fondée par le roi David, où se situait le Temple de Salomon, sur le Mont du Temple et où siégeait le Sanhédrin.

La souveraineté juive sur la terre d'Israël est une constante de son histoire, et les mouvements armés au cours de l'histoire n'eurent que sa restauration pour but[11], y compris le mouvement sioniste en 1948.
Toutefois, le sionisme, mouvement politique, n'est pas unaniment accepté par les Juifs, tant par des religieux qui le considèrent comme une tentative d'outrepasser la volonté divine, qui peut seule mettre un terme à l'exil, que par des non-religieux qui se sentent davantage intégrés à leur pays d'accueil, et ne reconnaissent pas la légitimité de l'état d'Israël.


Le messie et les temps messianiques [modifier]
Articles détaillés : Messie dans le judaïsme et Temps messianiques.
Selon le judaïsme, le Messie est un homme, issu de la lignée du roi David, qui amènera le monde à venir, une ère de paix et de bonheur, éternelle et dont bénéficieront toutes les nations de la terre. Il n'est pas encore venu : le fait d'avoir cru en la messianité de Jésus a séparé les juifs des premiers chrétiens, et certains Juifs hassidiques sont actuellement soupçonnés d'hérésie pour avoir affirmé la messianité de Menachem Mendel Schneerson.
D'ailleurs, un certain nombre de faux-messies ont été écartés tout au long de l'histoire juive, à la lumière des critères cités plus haut.

Cependant, si les temps messianiques sont une croyance généralement partagée, les avis sur le Messie divergent, et nombreux sont les Juifs, notamment les Juifs réformés, qui estiment pouvoir s'en passer.

En ce qui concerne le monde à venir, plusieurs conceptions se côtoient dans le judaïsme, et il n'y occupe en fin de compte qu'une place très accessoire.


Le culte [modifier]
Le culte israélite originel s'appuie en grande partie sur des offrandes de bétail, d'oiseaux ou de farine devant l'autel situé dans le sanctuaire. Il est assuré par les cohanim descendants d'Aaron et extensivement décrit dans le Livre du Lévitique (Vayiqra). Il comporte trois offrandes quotidiennes, dont une oblation de farine, ainsi que des offrandes supplémentaires lors de jours désignés comme convocation sainte, dont la nouvelle lune, les jours d'assemblée et les fêtes. Ces jours sont chômés.

Cependant, les prophètes critiquent vivement ce culte purement rituel s'il ne s'associe pas à des intentions véritables (Isaïe 1:11-18), et considèrent que la prière peut remplir son rôle (Osée 14:2).

L'ordonnance du culte, et de l'impact de la Torah dans la vie quotidienne, font ensuite l'objet de furieuses discussions entre prêtres sadducéens et sages, les premiers s'appuyant sur une interprétation littérale de la Torah, alors que les seconds se fient aux traditions reçues des ancêtres (qui les auraient reçues des leurs, et ainsi de suite jusqu'à Moïse) et sur des méthodes d'exégèse légalistique pour déterminer la halakha (conduite religieuse). Le point de vue des sages l'a emporté après la destruction du Second Temple en 70 EC et, à l'exception de la dissidence karaïte qui se fie uniquement à l'exégèse personnelle, a imposé sa Halakha: celle-ci s'est développée dans la Mishna, puis les Talmuds et la littérature rabbinique ultérieure. Divers codes ont été rédigés pour déterminer les principes généraux ainsi que des responsa pour des cas particuliers. L'ouvrage de référence en la matière est le Shoulhan Aroukh, rédigé au seizième siècle. Toutefois, l'exégèse se poursuit jusqu'à nos jours, la Halakha devant prendre en compte l'évolution de la société.


Offices de prières [modifier]
Article détaillé : Offices dans le judaïsme.

Un Juif en prière, revêtu de son TalitIl y a trois offices dans une journée, correspondant aux trois moments du service dans le Temple : Sha'harit ("Prière du matin"), Min'ha (littéralement "oblation de farine") et Ma'ariv ("prière du soir").
Le sabbath et les jours saints, un service supplémentaire, le Moussaf ("Ajouté"), est intercalé après la Sha'ahrit.

Les services de prière orthodoxes sont conduits par un hazzan (chantre) ou un shalia'h tzibbour (officiant) en hébreu, avec quelques passages en judéo-araméen. Ils possèdent différentes parties, séparés entre eux par différentes versions du Kaddish. L'Unité divine est proclamée soir et matin dans le Shema Israël. La prière proprement dite, récitée debout d'où son nom de Amidah, est composée en semaine de dix-neuf bénédictions, de sept le sabbath. Hommes et femmes sont séparés, et seule la voix des hommes se fait entendre.
La tenue d'un office nécessite la tenue d'un quorum de dix hommes, le minyan (prononcer "miniane"), car certaines prières nécessitent une réponse collective.
Le culte est réalisé tête couverte. Le matin, l'orant se couvre d'un talit (châle de prière) et noue à son bras ainsi qu'à sa tête les tefilin (phylactères contenant 4 sections de la Torah), sauf le sabbath, où seul le talit est de rigueur.
Chaque sabbath, une section de la Torah est lue en public, de façon à avoir lu les 54 sections hebdomadaires de la Torah en une année juive. Une lecture abrégée de la section est également effectuée le lundi et le jeudi précédant le sabbath. Seuls les hommes sont appelés à lire la Torah.

Les Juifs non-orthodoxes ont institué diverses variantes en fonction de la communauté. Parmi les plus fréquentes figurent l'abolition de la séparation entre hommes et femmes, permettant à celles-ci de participer à l'office ou de le diriger et l'invocation des matriarches (Sarah, Rébecca, Léah et Rachel, les épouses des patriarches ; les femmes peuvent également lire la Torah, et porter talit et tefilin. Le service réformé est sensiblement plus court que celui des orthodoxes, et est parfois conduit dans la langue du pays de résidence, bien que certains conservent l'hébreu.


À Yom Kippour, le jour le plus saint et le plus important du calendrier juif selon certains, les Juifs jeûnent et prient afin d'obtenir le pardon pour leurs péchés, individuels ou communautaires -- Tableau de 1878.
Célébrations dans le judaïsme [modifier]
Articles détaillés : Célébrations dans le judaïsme et Jeûne dans le judaïsme.
Le calendrier juif est basé sur un cycle lunisolaire métonien, selon une méthode de calcul instituée par le Sage Hillel II, la détermination du mois à partir de l'observation de la nouvelle lune ayant été abolie à la disparition du Sanhédrin.

Le sabbath est un jour d'abstention hebdomadaire, réservé à l'étude et à la prière. Il est inauguré par le kiddoush peu avant le coucher de soleil du vendredi soir et conclu par la havdala à la sortie des étoiles du samedi soir.
Il joue un rôle majeur, tant dans la vie que dans la pratique religieuse, et s'accompagne d'un important corpus de rites et de lois. Trente-neuf catégories de travaux y sont interdits, parmi lesquels on compte l'écriture, l'allumage d'un feu (et donc de courant électrique), la coupure, l'essorage, la conduite d'un véhicule etc.
Son caractère joyeux empêche toute manifestation de deuil en ce jour (c'est afin de ne pas transgresser le sabbath que Jésus fut enterré un vendredi après-midi).
Les Sheloshet Haregalim sont trois fêtes de pèlerinage au Temple de Jérusalem instituées par la Bible. Elles correspondent également à des moments-clés de l'année agricole:
Pessa'h, la "Pâque juive", commémore l'Exode, et coïncide avec la moisson de l'orge.
C'est la seule fête à se focaliser sur un office au foyer, le Seder. Les produits au levain sont retirés de la maison avant la fête et interdits de consommation pendant sa durée. Le pain est remplacé par la Matza, pain azyme.
Shavouot, la Pentecôte juive, célèbre le don par Moïse des Dix Commandements aux enfants d'Israël rassemblés aux pieds du mont Sinaï et le passage de la récolte de l'orge à celle du froment. La période de 7 semaines (soit 50 jours et 49 nuits) entre Pessa'h et Shavouot est appelée 'Omer et est elle-même soumise à des rites particuliers.
Souccot, la "Fête des Cabanes" commémore les errances des enfants d'Israël dans le désert pendant quarante ans et marque la fin du cycle agricole. Chaque famille doit construire pour l'occasion une cabane temporaire (soucca), en souvenir des habitations temporaires utilisées par les Israélites durant leurs pérégrinations. Les hommes ont pour prescription d'y demeurer le temps de Souccot, d'y manger et d'y dormir.
Souccot se conclut par Chemini Atseret, la mise en jachère de la terre, et Sim'hat Torah, la "(fête de) la Joie de la Torah", où le cycle annuel de lecture la Torah est conclu pour recommencer immédiatement après.
Les "Yamim Noraïm" ("Jours de Crainte" ou "Jours Redoutables") désignent la période de 10 jours entre Rosh Hashana, Nouvel An juif, tombant le 1er Tishri, et Yom Kippour, le Jour de l'Expiation, qui tombe le 10 Tishri:
Rosh Hashana, appelée Yom Terou'ah dans la Bible, est le début de l'année civile juive (l'année ecclésiastique commence au mois de Nissan).
Elle marque aussi l'entrée dans la période de repentance, qui finit dix jours plus tard à Yom Kippour.
Yom Kippour, Jour du Pardon, le jour le plus saint du calendrier juif selon la tradition, est célébré le 10 Tishri. Jour chômé encore plus absolu que le Sabbath (il est pour cette raison appelé Shabbat Shabbaton, Sabbath des Sabbaths), il est consacré à l'expiation, à la prière et au jeûne.
Quatre autres jeûnes ont été institués par les prophètes, en souvenir de la destruction du Temple de Jérusalem. La fête de Pourim a été instituée à la suite des évènements décrits dans le livre d'Esther. La fête de Hanoukka a quant à elle été proclamée par les Macchabées. Ses rites ont été déterminés par les rabbins, ainsi que deux rites mentionnés dans le Talmud: Tou Bishvat, fête des arbres et Tou BeAv, fête de l'amour et des amoureux.





Les lois alimentaires : la cacheroute [modifier]
Article détaillé : Cacher.
Kasher (ou cacher, ou cachère, etc.) signifie propre à la consommation. Cependant, ce terme très général s'entend généralement dans le sens de lois alimentaires juives. Un mets non kasher est taref (fém. treifa), qui signifie littéralement "déchiré", consommé à partir d'un membre déchiré à l'animal (mort ou encore vivant), manger comme une bête, et non comme un homme, qui doit être saint comme Dieu est Saint. La casheroute peut donc se définir comme la sanctification de l'alimentation.

Les lois de la cacheroute sont enseignées dans le Lévitique. On apprend de ce contexte qu'elles concernent tant la pureté rituelle et la sainteté que la santé. Parmi les lois de la cacheroute figure l'interdiction de consommer le sang, les animaux qui se nourrissent d'autres animaux, ce qui exclut les animaux de proie comme les lions, le requin, l'aigle ou le brochet (parmi d'autres), ceux qui parcourent les fonds des mers à la recherche des déchets laissés par les autres, comme les fruits de mer, etc.
De même, c'est la restriction la plus célèbre, le lait et la viande ne peuvent être consommés au cours d'un même repas, car tu ne cuiras pas le chevreau dans le lait de sa mère (à propos du plat de venaison accompagné de crème qu'Abraham offre aux trois anges, le Midrash enseigne que les laitages furent servis avant la viande, ce qui est permis, et que, de toutes façons, les lois alimentaires n'avaient pas encore été édictées).

Bien que beaucoup n'y voient qu'une règle d'hygiène diététique ritualisée, le but avoué de la cacheroute est de faire prendre conscience que les seuls aliments autorisés sont ceux qui proviennent de sources dont les aspects "spirituellement négatifs" comme la douleur, la maladie ou la malpropreté sont absents, et dont la préparation ne s'est pas assortie de pratiques comme la chasse, la torture,...


Pureté familiale [modifier]
Article détaillé : Nidda.
Les lois de la nidda ("éloignement") se rapportent à l'éloignement obligatoire de la femme durant sa période "menstruelle",(le mari et son épouse ne dorment pas dans le même lit) et sont appelées "lois de la pureté familiale", les rapports avant mariage étant prohibés, et le mariage survenant vers l'époque de la puberté (au temps bibliques). Il a d'ailleurs été constaté que le cancer de l'utérus était beaucoup moins fréquent en Israël, il s'avère que les scientifiques se sont rendus compte que des rapports pendant ou juste après la période menstruelle était très négatifs chez la femme car pendant une dizaine de jour l'utérus se reforme.

Diverses autres lois régissant les rapports entre hommes et femmes s'y rattachent, comme la tsniout (la "pudeur", c'est-à-dire la modestie dans l'habillement), et sont perçues comme des facteurs vitaux de la vie juive, en particulier chez les Orthodoxes, mais ils sont rarement suivis chez les autres.

Les lois de la nidda proprement dites édictent que les rapports sexuels ne peuvent avoir lieu tant que dure le flux menstruel. La femme doit ensuite vérifier ses pertes jusqu'à totaliser sept jours "propres", après quoi elle se rend au mikvé pour se purifier. En suivant ce rite, la femme n'est permise à son mari qu'à partir environ du douzième jour de son cycle et jusqu'à que son prochain cycle survienne.


Événements au cours de la vie d'une personne Juive [modifier]
Il s'agit d'événements survenant au cours de la vie d'une personne, et qui la lient à la communauté.

la Brith milah, circoncision, c'est-à-dire ablation du prépuce des garçons au huitième jour de leur naissance, en référence à l'Alliance d'Abraham (Genèse 17, 11). Ce rite célèbre l'entrée des mâles dans l'Alliance, et peut se faire au cours d'une cérémonie, mais aussi dans un hôpital sous anesthésie, tant qu'un spécialiste, le mohel est présent, et récite une bénédiction lors de la coupure de la chair. Il n'y a pas de rite d'excision pour les petites filles.
Zeved habat - Accueil des petites filles dans l'Alliance au cours d'une cérémonie de nomination. Cette coutume, très en vogue chez les Sépharades, est de plus en plus pratiquée par les Ashkénazes.
Upsherin - Coupe des cheveux chez les garçons, réalisée à 3 ans, accompagnant le don du Talit Katan et de la première kippa, symbolisant donc le passage de yonek (nourrisson, un peu l'équivalent du toddler anglo-saxon) à yeled (enfant).
Bar et Bat mitzva - Passage à la majorité religieuse, de na'ar (na'ara) à mevougar (mevouguerette) à l'âge de 13 ans pour les garçons, 12 ans chez les filles, correspondant à la majorité juive. La Bat Mitzva fut introduite par Mordekhaï Kaplan, et ne s'accompagne généralement pas de rite particulier. En revanche, le (garçon) Bar Mitzva est honoré en conduisant l'office et en lisant la section hebdomadaire de la Torah. La préparation peut prendre entre quelques mois et deux ans.
Mariage - Le mariage est un moment d'une grande importance dans la vie. Les deux cérémonies qui le composent, les kiddoushin (consécrations) et les nissouïn (noces), étaient originellement célébrées à un an d'intervalle au cours duquel la jeune femme (kala), interdite à son époux tant que les nissouïn n'avaient pas été prononcés, vivait chez ses parents pour se préparer à la vie de couple. Actuellement, elles sont célébrées au cours de la même journée, sous un dais nuptial, la houppa, qui symbolise une maison heureuse. À la fin de la cérémonie, le marié ('hatan) brise un verre avec son pied. Il ne s'agit pas d'une tradition, mais d'une coutume (minhag) visant à remémorer que la joie ne peut être complète tant que le Temple n'aura pas été reconstruit.
Décès et deuil - Le deuil tient une place excessivement importante dans le judaïsme, et suit un rite très hiérarchisé.
Au moment même du décès, les parents au premier degré, conjoint inclus, reçoivent le statut d'onène. Les lois du deuil ne s'appliquent pas encore à eux, mais toutes leurs activités doivent tendre à inhumer le plus rapidement et le plus saintement le défunt, si la situation s'applique (cf. disparition en mer).
Lors de l'enterrement, les parents au premier degré, conjoint inclus, déchirent leur chemise (qéri'a). Les parents masculins au premier degré et le conjoint lisent le Kaddish des endeuillés.
Pendant les sept jours suivant l'enterrement, la Shiv'ah, les endeuillés restent assis à même le sol. Ils ne se lavent plus (sauf raison de santé), ne coupent pas leurs ongles, ne portent pas de chaussures, et ne préparent pas à manger (c'est le rôle de la communauté d'assurer leur subsistance) : toutes leurs pensées convergent vers la personne décédée, qu'ils pleurent pendant trois jours, et dont ils rappellent les mérites pendant quatre. Chaque soir se tient un service qu'ils dirigent, et qui se conclut par le Kaddish des endeuillés.
Le mois suivant l'enterrement est la période des shloshim ("trente"), où l'agrément comme la musique, le mariage (avec fête),... sont prohibés.
La période d'un an, avelut youd bet 'hodesh ("deuil de douze mois"), est observé pendant onze mois supplémentaires par ceux qui ont perdu leur parent. Passée cette période, le deuil s'achève par une visite au cimetière, et la récitation du Kaddish des endeuillés sur la tombe de la personne défunte.

Question de Halakha : Quelles sont les conditions pour dire qu'une personne est juive ? [modifier]
Article détaillé : Qui est Juif.
Traditionnellement, est considérée juive la personne née de mère juive ou convertie en accord avec la Loi juive.
Les sources en sont :

un passage du Deutéronome (7:3-4) sur les dangers des mariages mixtes : "ne t'allie avec aucun d'eux : ta fille ne la donne pas à son fils et sa fille n'en fais pas l'épouse du tien ! car il détacherait ton (petit) fils de moi et ils adoreraient des divinités étrangères..."

Le Talmud (Kiddoushin 68b) s'interroge pourquoi on ne parle pas du "cas inverse", où la mère non-Juive détournerait son enfant de la religion de son père. Réponse : parce que l'enfant d'une non-Juive n'est pas Juif.

un passage d'Ezra (10:3-5), où le scribe prescrit de répudier les femmes cananéennes "et les enfants nés d'elles". Pourquoi les enfants ?
Les mouvements libéraux, comme le judaïsme reconstructionniste, déclarent également Juifs les personnes nées de mère non-Juive si le père est juif et si l'enfant a été élevé dans la pratique du judaïsme. Toutefois, ces personnes ne sont pas considérées juives par les mouvements orthodoxes ou conservateurs, pas plus que ne le sont des personnes converties par un beth din (tribunal rabbinique) non orthodoxe.

Un Juif cessant de pratiquer, de croire, fût-ce aux principes fondamentaux, reste juif. Il en va de même pour un Juif converti à une autre religion.
Cependant, dans ce dernier cas, la personne perd le statut de membre de la communauté juive, et ne peut compter dans un miniane (cf. infra). Dans le passé, la famille et les amis du converti faisaient son deuil, comme s'il était mort (Les Mitnagdim le faisaient également pour leur fille qui avait épousé un Hassid, vice-versa, mais cela ne se fait plus de nos jours.

La question reçut un nouveau retentissement lorsque, dans les années 1950, David Ben Gourion, en vue de former un État "juif laïc", demanda plusieurs opinions, dans le monde religieux mais aussi dans la communauté intellectuelle internationale, quant à savoir qui peut, étant considéré Juif, bénéficier de la "loi du retour" (octroi automatique de la nationalité israélienne à qui en fait la demande, pour autant qu'il soit Juif).
La sentence, connue sous le nom de loi Mihou Yehoudi ("Qui est Juif") ne satisfait pas à l'opinion orthodoxe, puisqu'on peut remonter à un (seul) grand-parent juif pour se considérer juif et prétendre à la loi du retour. C'est pourquoi la question n'a pas été totalement résolue et refait surface dans les débats politiques israéliens de temps à autre.

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