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histocell
16 juillet 2008

L'EJACULATION

L'éjaculation est l'expulsion (habituellement en jet) d'un liquide biologique, à l'approche ou au moment de l'orgasme. Chez l'homme, l'éjaculat est constitué de sperme, alors que chez la femme, il s'agit du fluide sécrété par les glandes de Skene.

Chez l'homme

Il s'agit de l'expulsion du sperme, le plus souvent accompagnant l'orgasme.

Chez l'homme, l'éjaculation s'accomplit en deux phases :

  • l'émission : dans un premier temps, les canaux déférents, les vésicules séminales et la prostate se contractent en expulsant le sperme vers la base de l'urètre, ce qui provoque une tension de cette région. Cette étape est ressentie par l'homme comme un point de non-retour, l'orgasme va se produire ; on parle de point d'inévitabilité éjaculatoire.
  • l'expulsion du sperme : les muscles situés autour de la base de la verge et de l'anus (muscles pubococcygiens du périnée) se contractent par saccades, c'est l'éjaculation, le sperme est expulsé par le méat urétral.

Le volume normal d'une éjaculation est compris entre 2 à 6 ml : au delà de 6 ml, on parle d'hyperspermie, en dessous de 2 ml, on parle d'hypospermie.

En général, le pénis perd son érection après l'éjaculation.

Lors de la puberté, les premières éjaculations peuvent avoir lieu sans émission de sperme, sa production n'étant pas encore fonctionnelle.

En dehors d'une stimulation sexuelle active, l'éjaculation peut se produire pendant le sommeil ; on appelle parfois ce phénomène « émission nocturne » ou « pollution nocturne ». Ces éjaculations peuvent se produire à partir de l'adolescence et moins fréquemment au cours de l'âge adulte ; elles sont considérées comme normales. L'éjaculation nocturne correspond souvent à un rêve érotique. Enfin, il n'y a pas de corrélation entre l'abstinence sexuelle et leur fréquence.

L'éjaculation est généralement concomitante à l'orgasme. Cependant, les deux ne sont pas forcément liés. Il est courant d'éjaculer sans orgasme (c'est souvent le cas des éjaculations précoces) et il est aussi possible d'avoir des orgasmes sans éjaculer. Déjà enseigné dans certains écrits tantriques et taoïstes, cet apprentissage permet à l'homme de ne pas perdre son érection après un premier orgasme sans éjaculation (on parle d'injaculation, d'étreinte réservée, d'orgasme sec, de coup sec…) et de devenir multi-orgasmique [1].

Éjaculation rétrograde

Chez certains hommes, l'absence d'émission de sperme lors de l'orgasme a pour origine une anomalie anatomique. L'éjaculation est alors redirigée partiellement ou en totalité vers la vessie. Cette éventuelle cause de stérilité peut être palliée par une opération chirurgicale ou par prélèvement et insémination artificielle.

L'éjaculation rétrograde peut être artificiellement recréée chez un individu sain en comprimant fortement l'urètre par pression digitale au niveau du périnée lors de l'éjaculation. Cependant, cette opération ne doit pas être réalisée à des fins contraceptives étant donné le risque très élevé de faibles émissions résiduelles mais suffisantes à la fécondation.

Chez la femme

On peut aussi parler d'éjaculation chez certaines femmes, qui libèrent aussi en jet souvent lors de l'orgasme un liquide sécrété par les glandes de Skene situées en dessous de l'urètre. En général, cette expulsion est liée à une stimulation du point G et/ou du clitoris.

Ce phénomène d'éjaculation très variable peut aller de la simple goutte imperceptible à la libération d'importantes quantités de liquide (parfois supérieures à 1/2 litre, en plusieurs fois...). Souvent, les témoignages révèlent qu'un couple peut passer des années sans que se produise ce phénomène. Les études sexologiques souvent liées aux études sur le point G montrent que la plupart des femmes peuvent (au moins potentiellement) éjaculer. Il semblerait aussi qu'il soit plus facile d'éjaculer à l'approche des menstruations (hypersensibilité), pendant une grossesse, lorsque les partenaires sont en totale confiance et/ou lorsque la femme est totalement détendue et relaxée.

Par manque d'habitude, les femmes ont souvent du mal à dissocier l'envie d'éjaculer de l'envie d'uriner. En fait, le liquide sécrété n'est en rien de l'urine, mais se rapproche par sa composition du liquide séminal masculin. La plupart du temps, la couleur est translucide et la texture liquide. Certaines femmes ont cependant un éjaculat qui peut être plus ou moins visqueux, il se teinte alors parfois d'une couleur blanche.

Lorsque cette éjaculation est abondante, l'expression « femme fontaine » est parfois utilisée; elle a été donnée pour la première fois par une psychanalyste française[2].

Parfois, le liquide éjaculé se mélange à la cyprine (lubrifiant sécrété par les glandes de Bartholin près du vagin) et peut occasionnellement provoquer des troubles passagers de la sensation de pénétration

L'éjaculation féminine désigne, chez la femme, la libération involontaire d'un liquide (éjaculat) à l'approche ou au moment de l'orgasme. Cette éjaculation est le produit des glandes de Skene, qui seraient l'équivalent de la prostate chez l'homme. L'émission liquide est très faible chez une majorité de femmes, mais abondante chez d'autres; l'expression femme fontaine est parfois utilisée pour désigner une femme à l'éjaculation très abondante.

Nature de l'éjaculat

D'un point de vue physiologique, ce phénomène méconnu mais naturel n'est pas encore parfaitement compris. Certaines études[1] évoquent le rôle de la « prostate féminine », les glandes de Skene, glandes diffuses situées entre le vagin et l'urètre.

La sécrétion des glandes de Skene est spécifique, et souvent confondue à tort avec l'urine. Elle est émise par deux petits orifices à gauche et à droite du méat urinaire. Ce fluide est également différent des autres sécrétions émises près du vagin ou de la vulve, telles les sécrétions lubrifiantes des glandes de Bartholin. Ce liquide est expulsé vers l'extérieur du corps de manière réflexe quand l'excitation est très forte.

Fréquence et abondance de l'éjaculation

Le docteur Cabello Santa Maria, qui a travaillé sur ce phénomène, indique que 75% des femmes étudiées par son équipe expulsent un liquide lors de l'orgasme[2]; cependant la sécrétion est souvent insuffisante pour être perçue. Ses expérimentations ont permis de mettre en évidence que les sécrétions des glandes de Skene (ou prostate féminine) entrent dans la composition de la lubrification vaginale, un phénomène jusqu'ici méconnu.

Dans une enquête faite auprès d'un grand échantillon de femmes travaillant dans le milieu de la santé[3], 39,5% des femmes affirmaient ressentir une éjaculation au moment de l'orgasme.

L'importance des glandes de Skene, selon qu'elles soient peu ou très développées, pourrait expliquer le volume de l'éjaculat: dans certain cas il passe totalement inaperçu alors que dans d'autres, l'éjaculation s'accompagnerait d'un véritable jaillissement, pouvant atteindre un volume de 50 ml; le phénomène peut se reproduire à chaque orgasme lors d'un rapport sexuel. Chez les personnes non habituées ou non informées, l'imminence du jaillissement peut être ressentie comme une subite envie d'uriner.

Ce serait la psychanalyste Frédérique Gruyer qui aurait introduit la désignation poétique « femme fontaine »[4].

Rôle des muscles pubo-coccygiens

Dans l'expérience de l'éjaculation, le mental compte beaucoup mais aussi le physique, plus précisément la force des muscles pelviens[réf. nécessaire]. Ils sont souvent trop tendus ou trop mous, alors qu'ils ont besoin d'être forts et toniques. D'autant que ces muscles n'aident pas seulement à obtenir une éjaculation féminine, mais aussi à mieux ressentir les mouvements procurés par le sexe du partenaire lors du coït.

Histoire

À en croire Voltaire, dans L’Homme aux quarante Écus le célèbre jésuite Sánchez croyait comme article de foi « que les deux véhicules fluides de l’homme et de la femme s’élancent et s’unissent ensemble, et que dans le moment l’enfant est conçu par cette union », partageant en cela l’opinion d’Hippocrate. Et il en était si persuadé qu’il se posait une question théologique qu’on n’oserait citer qu'en latin : « Utrum virgo Maria semen emiserit in copulatione cum Spiritu Sancto. »

Ayant étudié les faits de plus près que l’illustre théologien qui, nous assure la Catholic Encyclopedia, "carried his baptismal innocence to the grave", Voltaire remarquait qu’« il y a beaucoup de femmes qui ne répandent aucune liqueur, qui ne reçoivent qu’avec aversion les embrassements de leurs maris, et qui cependant en ont des enfants. Cela seul décide contre Hippocrate et Sanchez. »

A contrario, les études modernes démontrent que le liquide éjaculatoire féminin facilite la survie et la fécondation des spermatozoïdes donc les possibilités de fécondation.

Glande de Skene

Les glandes de Skene sont, chez la femme, des glandes diffuses situées tout le long de l'urètre et qui peuvent, à l'approche ou au moment de l'orgasme, expulser un fluide proche du liquide séminal masculin par deux petits orifices à gauche et à droite du méat urinaire: c'est l'éjaculation féminine. Les glandes de Skene constituent l'équivalent de la prostate pour l'homme.

Histologie

Les glandes de Skene ont été découvertes par l'Américain Alexander Skene (1838-1900). Ce sont des glandes diffuses situées entre le vagin et l'urètre, tout le long de l'urètre, ce petit canal qui conduit l'urine depuis la vessie jusqu'au méat (orifice urinaire situé entre le clitoris et l'entrée du vagin). Ces glandes débouchent par deux petits orifices à gauche et à droite du méat.

Cytologie

Le tissu de ces glandes est semblable à celui de la prostate chez l'homme.

Physiologie

Quand l'excitation est très forte et lors de l'orgasme, ces glandes peuvent produire de manière réflexe une quantité plus ou moins grande d'un liquide translucide dont la composition est proche du liquide séminal masculin. Ce liquide est expulsé vers l'extérieur du corps et ne semble pas être un lubrifiant.

Chez certaines femmes, leur faibles sécrétions passent inaperçues lors des rapports sexuels alors que chez d'autres, un orgasme intense s'accompagne d'un véritable jaillissement de ce fluide, constituant l'éjaculation féminine; il peut être très abondant chez certaines femmes, parfois qualifiées de femmes fontaine.

Comme le liquide produit par les glandes de Skene jaillit de la vulve depuis la région où est situé l'orifice urinaire, il est souvent confondu avec de l'urine; cependant il en est complètement différent, comme il est différent des autres sécrétions émises par le vagin ou la vulve, telles les sécrétions lubrifiantes des glandes de Bartholin.

Rôle

La zone des glandes de Skene correspondrait anatomiquement au point G. L'importance des glandes de Skene, selon qu'elles seraient peu ou très développées, pourrait expliquer la difficulté d'accès à l'orgasme chez certaines femmes.

Chez les personnes non habituées, l'imminence du jaillissement est parfois interprétée comme une subite envie d'uriner. Par ailleurs, lors des premières fois où cela arrive, l'effet de surprise que cela déclenche provoque, en général, l'arrêt du rapport sexuel, alors que rien ne permet d'affirmer que ce phénomène correspond au paroxysme du plaisir, lequel est le plus souvent progressif chez la femme.

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