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21 mars 2008

FRANC-MACONNERIE 2

Initiation

Une fois le candidat accepté par la loge, il est initié au cours d'une cérémonie particulière. Celle-ci peut être légèrement différente selon les rites, mais son déroulement consiste toujours en une série d'épreuves qui mènent symboliquement l'impétrant d'un état d'obscurité, d'aliénation et d'enfermement à un état d'illumination, d'ouverture et de liberté. Les premiers signes de reconnaissance lui sont alors enseignés et l'initié devient apprenti.

Statut des membres

Dans cette société initiatique, les frères et sœurs sont d'abord « apprentis » avant de passer « compagnons » puis d'être élevés à la « maîtrise ». Durant tout le temps où le nouveau membre sera apprenti, il ne lui sera pas permis de prendre la parole au sein de la loge : il devra seulement écouter, afin de s'imprégner de l'esprit des tenues.

À ces trois degrés fondamentaux s'ajoutent différents systèmes facultatifs de « hauts grades » échelonnés sur un nombre variable de degrés additionnels (trente degrés supplémentaires au Rite Écossais Ancien et Accepté, quatre au Rite Écossais Rectifié, six au Rite Opératif de Salomon et jusqu'à 90 et 96 dans certains rites égyptiens). Dans les systèmes où ils sont nombreux, seuls quelques-uns de ces grades sont réellement pratiqués lors des "tenues".

Une loge est encadrée par les « cinq lumières » : le vénérable maître-en-chaire (ou président), le premier surveillant, le second surveillant, l'orateur (dans les rites d'origine française) et le secrétaire. Il existe aussi d'autres « officiers » occupant des fonctions (offices) spécifiques. Celles-ci n'ont aucun rapport avec le grade ou degré (hormis qu'il faille être maître depuis deux ou trois ans). Les officiers sont généralement élus chaque année par la loge. Suivant les loges, les fonctions sont reconductibles deux ou trois ans.

Les tenues

Les francs-maçons se réunissent dans des temples où les réunions, appelées tenues, se déroulent selon le rituel adopté par l'atelier, le rite ou l'obédience. Les maçons portent un tablier et des gants blancs, les officiers sont en outre munis d'objets symboliques (maillet, glaive, …). Les tenues sont présidées par le Vénérable Maître-en-chaire. Certaines tenues sont dites « blanches ouvertes » parce qu'elles sont ouvertes à des profanes, d'autres « blanches fermées » car l'orateur est profane et l'assemblée composée de maçons.

Dans la tradition d'origine française, les membres de la loge présentent à tour de rôle, pendant la "tenue", des travaux de réflexion symboliques, philosophiques, sociaux ou d'actualité nommés morceaux d'architecture ou plus communément « planches » qui sont ensuite discutés au sein de la loge. Dans la tradition d'origine britannique, ces exposés sont le plus souvent présentés en dehors des tenues symboliques.

Une des particularités de la discussion en loge repose sur des principes dont l'efficacité est avérée :

  • on demande au vénérable la prise de parole ;
  • on s'adresse à lui ;
  • c'est le vénérable qui dirige les débats et passe la parole à ceux qui l'ont demandée ou qui peuvent être utiles à la progression du sujet traité ;
  • on s'exprime avec courtoisie en respectant le point de vue des autres ;
  • on n'interrompt en aucun cas celui qui a la parole et on ne manifeste en aucune manière son approbation ou sa désapprobation tant qu'on n'a pas obtenu la parole pour ce faire.

Enfin, certaines tenues sont consacrées à des événements particuliers : ouverture de la loge en début d'année, initiations de profanes, banquet rituel aux solstices d'hivers et d'été, élections de fin d'année, etc.

Au rite émulation, les agapes, toujours rituelles, sont censées être le prolongement naturel et obligatoire de la tenue.

Personnalités franc-maçonnes

De très nombreuses personnalités ont appartenu à la franc-maçonnerie. Parmi les plus connues et les plus souvent citées figurent Benjamin Franklin, Voltaire, Goethe, Mozart, George Washington, Théodore Roosevelt, Frédéric II, Jules Ferry, Simon Bolivar et bien d'autres, dont les biographies ont été regroupées dans la Catégorie:Personnalité de la franc-maçonnerie.

Valeurs et objectifs affichés

La maçonnerie revendique un certain nombre de valeurs. Ses membres s'estiment ainsi liés par des idéaux, tant éthiques que métaphysiques.

Croyances religieuses

Le Grand Architecte de l'Univers. Par William Blake, 1794 ; conservé au British Museum. 

Le Grand Architecte de l'Univers. Par William Blake, 1794 ; conservé au British Museum.

L' esprit de tolérance fait partie des valeurs affichées par la franc-maçonnerie.

La spiritualité étant omniprésente autant dans le symbolisme que dans la démarche philosophique sur laquelle repose l'ensemble de la franc-maçonnerie, la très grande majorité des loges requiert la croyance en un « Être Suprême » ou « Grand Architecte de l'Univers ». Mais le terme de « Grand Architecte » peut être interprété de façon très diverse d'une loge à l'autre. Il est parfois entendu de manière symbolique, en incluant des visions traditionnelles de « Dieu » ou de la Nature, dans le sens de Baruch Spinoza et Goethe, ou des visions athées de « réalité ultime », ou d'unité cosmique comme on peut en trouver dans certaines religions orientales et dans l'idéalisme occidental. D'autres loges, principalement nord-américaines, récusent les acceptations dérivées des religions naturalistes et humanistes. Depuis le début du XIXe siècle, certaines obédiences ont des exigences religieuses supplémentaires, comme le théisme ou la croyance en l'immortalité de l'âme. La franc-maçonnerie qui prédomine en Scandinavie accepte uniquement les chrétiens.

Dans les branches dérivées de la franc-maçonnerie dite "libérale", cette croyance en un « Être Suprême » est facultative et les agnostiques ou les athées sont acceptés sans problème, ce qui est devenu la principale cause des mésententes entre les obédiences traditionnelles et libérales.

Place de la femme

La position de la femme dans la franc-maçonnerie est complexe. Ainsi selon le dictionnaire des symboles :

« La Franc-maçonnerie serait à ranger parmi les initiations polaires masculines ; d'où les difficultés rencontrées pour résoudre le problème, diversement tranché selon les obédiences, de l'admission des femmes aux mystères maçonniques[32] »

Réception d'une jeune femme dans une loge d'adoption du Premier Empire. 

Réception d'une jeune femme dans une loge d'adoption du Premier Empire.

De nombreuses initiations de femmes eurent lieu en France au XVIIIe siècle où des loges dites d'adoption furent créées dès 1740[33], puis rassemblées sous l'égide du Grand Orient de France. Frères et Sœurs procédaient parfois à des tenues communes. Après la Révolution, ces loges d'adoption se recréèrent sous l'Empire en perdant toutefois le caractère indépendant voire frondeur qu'elles avaient eu au XVIIIe siècle. Il fallut attendre la fin du XIXe siècle pour voir en 1882 une loge de la Grande Loge symbolique écossaise initier Maria Deraismes, journaliste et militante féministe. Celle-ci fondera par la suite l'obédience mixte internationale du Droit humain.

De nos jours, dans la plupart des pays européens, les femmes peuvent rejoindre des obédiences mixtes ou exclusivement féminines, les plus anciennes étant l'Ordre maçonnique mixte international Le Droit humain, fondé en 1901 et l' Order of Women Freemasons, fondé en 1908.

Les obédiences libérales reconnaissent généralement les loges mixtes et féminines. Certaines, comme le Grand Orient de France, reconnaissent les loges féminines et acceptent la présence de femmes dans leurs loges, mais ne les initient pas.

La franc-maçonnerie de la branche traditionnelle, en revanche, ne reconnaît formellement aucun groupe acceptant les femmes, bien que dans de nombreux pays des relations informelles ou des coopérations ponctuelles puissent exister. C'est ainsi par exemple que la Grande Loge unie d'Angleterre considère depuis 1998 que certaines loges mixtes doivent être vues comme faisant partie de la Franc-Maçonnerie, sans pouvoir être reconnues officiellement dans un traité autorisant des visites mutuelles.

En Amérique du Nord (États-Unis et Canada), il est plus commun que les femmes ne rejoignent pas la franc-maçonnerie directement mais via des associations distinctes, comportant leurs propres traditions et leurs propres rituels, comme the Order of the Eastern Star ou Daughters of the Nile qui fonctionnent de concert avec les loges maçonniques traditionnelles. Bien que l'Amérique du Nord suive généralement l'Angleterre sur de nombreux points, c'est sur ce continent que se concentre aujourd'hui principalement la résistance à la reconnaissance des femmes francs-maçonnes.

Symbolique

La franc-maçonnerie « symbolique » ou « bleue », celle des trois premiers degrés de l'initiation, emprunte beaucoup de ses symboles à l'art de bâtir pratiqué par les constructeurs des cathédrales au Moyen Âge qu'elle considère comme ses prédécesseurs et dont elle a hérité la notion même de loge, l'endroit où se réunissent les ouvriers. À ce titre, la franc-maçonnerie ou Art royal a des points communs avec le compagnonnage et partage avec lui des symboles et valeurs. Les francs-maçons se disent spéculatifs (du latin speculare, réfléchir) par rapport aux compagnons-maçons qu'ils qualifient d'opératifs.

L'équerre et le compas, le maillet et le ciseau, le niveau et le fil à plomb, la règle et le levier, la truelle et bien d'autres symboles appartiennent à cette tradition. Quant au personnage d'Hiram et au mythodrame qui le présente comme l'architecte du temple de Salomon, il opère une rupture avec la tradition opérative et amorce une transition avec des thèmes symboliques explorés aux degrés suivants comme l'alchimie, la kabbale et la tradition chevaleresque.

Mozart, lui-même franc-maçon, dans son opéra : La Flûte enchantée, fait usage du symbolisme de la franc-maçonnerie[34].

Ésotérisme

Bien qu'elle ne propose pas à proprement parler une doctrine qui serait cachée aux non-initiés, la franc-maçonnerie est parfois considérée comme ésotérique dans sa pratique, dont certains aspects ne sont généralement pas révélés au public.

Plusieurs raisons ont été invoquées pour expliquer ces « secrets » :

  • La maîtrise des pratiques tenues secrètes (par exemple la maîtrise de certaines gestuelles) sert de moyen de reconnaissance entre les francs-maçons.
  • La franc-maçonnerie utilise, pour explorer les problèmes éthiques, un système d'initiation par degrés qui ne peut se concevoir qu'au moyen d'un enseignement et d'une révélation progressive.
  • Elle s'est développée à un moment où le souvenir des guerres de religion et des persécutions religieuses était encore très présent dans les mémoires, et où il valait mieux se cacher pour parler librement de sujets sensibles.

Toutefois, tous les rituels appartenant au processus d'initiation ayant tous été publiés depuis longtemps, certains considèrent qu'il n'y aurait plus aucun secret à découvrir en franc-maçonnerie en dehors de ceux que constituent, selon les adeptes, la « magie du vécu » et l'élaboration lente d'une compréhension intime du processus initiatique maçonnique, incommunicables par nature à qui ne les a jamais expérimentées.

La franc-maçonnerie se présente donc aujourd'hui plus souvent comme une société « discrète » que comme une société « secrète ». Chaque maçon est libre de se dévoiler mais ne peut dévoiler un autre maçon vivant.

Critiques et oppositions

La franc-maçonnerie a fait l'objet de nombreuses critiques et oppositions, aux motifs très variables selon les époques et les pays, qui peuvent se regrouper en trois grands thèmes, par ordre d'apparition historique:

  • Les critiques religieuses
  • Les critiques politiques
  • Les scandales liés au monde des affaires

Ces oppositions sont habituellement regroupées sous les terme générique d'antimaçonnisme, bien que certains spécialistes[35] jugent plus approprié de parler de « maçonnophobie ».

Critiques religieuses

Statutairement, la franc-maçonnerie a toujours été ouverte aux membres de toutes les religions[36]. En revanche, elle a dès son origine fait l'objet de critiques d'origine religieuse très diverses selon les pays puisqu'elles dépendent des pratiques religieuses et maçonniques spécifiques à chacun d'entre eux. Il est cependant possible d'identifier quelques grandes lignes communes.

Critiques catholiques

La principale opposition religieuse date des origines de la franc-maçonnerie et provient de l'Église catholique qui considère qu'elle propage le relativisme en matière religieuse, c'est-à-dire l'idée selon laquelle aucune religion ne serait plus vraie que les autres.

«  (Pour le franc-maçon), la ferme adhésion à la vérité de Dieu révélée dans l'Église devient une simple appartenance à une institution considérée comme une forme particulière d'expression, à côté d'autres formes d'expression, plus ou moins également possibles et valables par ailleurs, de l'orientation de l'homme vers ce qui est éternel. [37]  »

Couverture d'un des fascicules du Canular de Taxil. 

Couverture d'un des fascicules du Canular de Taxil.

Par ailleurs, quelques auteurs catholiques du XIXe siècle ont également condamné l'ensemble de la franc-maçonnerie au motif de pratiques théurgiques qu'ils considéraient représentatives. C'est dans le même contexte qu'est apparu le célèbre Canular de Taxil.

La première condamnation de la franc-maçonnerie par l'Église catholique tombe en 1738 avec la bulle du pape Clément XII Eminenti Apostolatus Specula . Elle est reprise par plusieurs de ses successeurs, dont le pape Benoît XIV dans l'encyclique Providas et Léon XIII dans l'encyclique Humanum Genus. En 1917, le code de droit canonique déclare explicitement que l'appartenance à une loge maçonnique entraîne l'excommunication automatique.

Sous le pape Jean XXIII une tentative de compréhension du phénomène maçonnique est entreprise[38]. Dans les années 1970, particulièrement en France, des tentatives de réconciliation entre l'église catholique et la franc-maçonnerie voient le jour[39]. Le code révisé de 1983 ne cite plus explicitement la franc-maçonnerie parmi les sociétés secrètes condamnées par la loi canonique.

Toutefois, le 26 novembre 1983, une déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi alors dirigée par Joseph Ratzinger (devenu depuis le pape Benoît XVI) réaffirme l'interdiction faite aux catholiques de rejoindre la maçonnerie sous toutes ses formes ou tendances. Le 2 mars 2007 le Vatican redit son opposition aux francs-maçons. « L'appartenance à la Franc-maçonnerie et à l'Église catholique sont incompatibles » aux yeux de l'Église, rapelle Mgr Gianfranco Girotti, régent du tribunal de la pénitencerie apostolique. Ce prélat souligne que « l'Église catholique a toujours critiqué la conception mystique propre à la Franc-maçonnerie, la déclarant incompatible avec sa propre doctrine » et rappelle avec la Congrégation pour la doctrine de la foi que l'adhésion à une loge maçonnique demeure interdite par l'Église. Ceux qui y contreviennent sont en état de "péché grave" et ne peuvent pas avoir accès à l'eucharistie.[40]

Critiques protestantes

Certaines Églises protestantes s'opposent également à la franc-maçonnerie. L'une des raisons avancées par les fondateurs d'une nouvelle Église, l'« Église méthodiste libre » en 1860, était qu'ils soupçonnaient l'Église méthodiste d'être influencée par les francs-maçons et les membres d'autres sociétés secrètes. L'Église méthodiste libre continue d'ailleurs à interdire à ses membres d'en faire partie. Récemment encore, la Southern Baptist Convention, la plus importante association baptiste des États-Unis, a déclaré elle aussi que l'appartenance à la franc-maçonnerie était incompatible avec ses croyances.

Critiques musulmanes

Les critiques musulmanes à l'encontre de la franc-maçonnerie sont rares et historiquement récentes. Mais elles n'en demeurent pas moins épisodiquement virulentes. À ce titre, le 15 juillet 1978, une fatwa[41] est prononcée en Égypte par le Collège islamique de l'Université El-Azahar du Caire. Celle-ci prohibe formellement l'initiation maçonnique aux musulmans. Toutefois, de nombreux pays de traditions musulmanes comme le Maroc, le Liban ou la Turquie n'ont pas intégré cette fatwa dans le cadre de leurs législations respectives.

Oppositions politiques

La franc-maçonnerie a été l'objet de nombreuses attaques de partis politiques catholiques, d'extrême droite, anti-parlementaires, antisémites ou simplement anti-maçonniques. La plupart des pouvoirs totalitaires l'ont combattue.

Aujourd'hui encore, elle est généralement très mal vue par les extrêmes de droite ou de gauche[42]. Réciproquement, le fait d'avoir tenu des propos extrémistes est incompatible avec l'entrée dans de nombreuses obédiences maçonniques de plusieurs pays.

Oppositions monarchiques
Dans certaines monarchies, la franc-maçonnerie fut interdite pour des motifs politiques. À titre d'exemple, si les persécutions antimaçonniques d'Espagne, en 1740, puis du Portugal, en 1744, ont une origine plus probablement religieuse que véritablement politique, celles du XVIIIe siècle en Espagne sont liées à des problématiques politiques, notamment à l'engagement de nombreux francs-maçons en faveur de l'indépendance des colonies espagnoles d'Amérique du Sud.[43].

Oppositions communistes

D'un point de vue purement théorique, il y a incompatibilité totale entre l'appartenance au parti communiste et la qualité de maçon car ce dernier ne doit rien révéler de ses travaux en loge.
Côté politique, les maçons ont eu maille à partir avec les communistes. En
1922, les bolcheviks préparent une révolution mondiale. Pour Léon Trotski, les temples maçonniques favorisent la collaboration de classe, nécessairement contre-révolutionnaire : « La franc-maçonnerie est une plaie sur le corps du communisme français, qu'il faut brûler au fer rouge »[44]. La direction du Parti communiste français donne donc l'ordre à ses adhérents maçons de quitter leurs loges : « La dissimulation par quiconque de son appartenance à la franc-maçonnerie sera considérée comme une pénétration dans le parti d'un agent de l'ennemi et flétrira l'individu en cause d'une tache d'ignominie devant le prolétariat »[45].

Persécutions nazies

Si les principales victimes des exterminations nazies furent évidemment les juifs, les homosexuels et les tziganes, les archives actuelles du Reichssicherheitshauptamt (RSHA, bureau du haut commandement des services de sécurité), démontrent que des persécutions de francs-maçons furent également organisées.

Monument à la mémoire de la loge clandestine « Liberté chérie » dans le camp de concentration d'Esterwegen 

Monument à la mémoire de la loge clandestine « Liberté chérie » dans le camp de concentration d'Esterwegen

Le Myosotis, parfois utilisé comme emblème maçonnique 

Le Myosotis, parfois utilisé comme emblème maçonnique

Le nombre de franc-maçons tués à l'époque nazie n'est pas connu actuellement, mais il est estimé entre 80 000 et 200 000[46].

Toutefois, les historiens estiment que la plupart de ceux pour lesquels les persécutions allèrent jusqu'à la déportation furent envoyés à la mort pour un ensemble de motifs (dont le plus souvent leur engagement dans les mouvements de résistance ou leur appartenance aux peuples exterminés par les nazis), et très rarement seulement au motif exclusif de leur appartenance maçonnique[47].

En France, Bernard Faÿ, administrateur de la Bibliothèque Nationale, fut nommé chef du Service des sociétés secrètes, chargé de classer les archives saisies dans les loges, d'orchestrer la propagande anti-maçonnique et surtout de dresser des fiches afin de répertorier tous les anciens francs-maçons, de les surveiller et de les radier des professions libérales comme de la fonction publique.

La loge belge « Liberté chérie » est connue pour avoir été fondée à l'intérieur du camp de concentration d'Esterwegen et y avoir fonctionné pendant environ un an.

En 1948, le myosotis, cette petite fleur bleue appelée en anglais « forget-me-not » (« ne m'oubliez pas ») fut adoptée comme emblème par la Grande Loge Unie d'Allemagne à l'occasion de sa première conférence annuelle. Souvent représentée sous la forme d'un pictogramme, elle rappelle dans ce contexte particulier le souvenir de tous ceux qui ont souffert au nom de la franc-maçonnerie, surtout durant la période nazie[48].

Autres oppositions politiques

Dans certains pays où sont présentes des obédiences maçonniques qui s'engagent dans la réflexion politique, cet engagement a fait l'objet d'oppositions elles aussi politiques. C'est par exemple le cas en Belgique et en France au sujet des lois relatives à la laïcité ou à la contraception[49].

Critiques et scandales liés au monde professionnel [mo

Certains considèrent que la franc-maçonnerie n'est en fait qu'un vaste réseau social construit dans l'intérêt de ses membres.

Des pratiques douteuses ont parfois impliqué des francs-maçons voire des loges entières, telle l'affaire des casseroles en France au début du XXe siècle, l'affaire Roberto Calvi ou celle de la Loge P2 dans l'Italie des années 1980.

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