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histocell
17 septembre 2007

BOB KENNEDY

Brillant avocat, sénateur, Robert Kennedy se fait connaître par ses enquêtes sur la mafia et sur Jimmy Hoffa, président du puissant syndicat des routiers. À la fin des années 50, le clan Kennedy lui assigne une mission : faire de son frère John le futur président des États-Unis. Organisateur de la campagne électorale de 1960, "Bob" devient responsable de la promotion de John, mettant au service de la cause familiale toute sa hargne et sa pugnacité. Une fois JFK élu, Bob devient ministre de la Justice. À la Maison-Blanche, il prend part aux décisions politiques majeures, lors de l'affaire des missiles de Cuba ou du lancement de la "nouvelle frontière"...


Le frère de l'ombre
De Robert Kennedy, on a souvent l'image d'un homme de l'ombre, frère dévoué, exécuteur des basses oeuvres et manipulateur dépourvu d'esprit d'initiative. Patrick Jeudy brosse un portrait autrement plus complexe et nuancé. Bob, c'est le moins Kennedy des Kennedy, le "pisse-froid" de la famille. Après l'assassinat de John, il commence par prendre ses distances avec la Maison-Blanche, puis s'intéresse de plus en plus aux inégalités sociales et raciales. Cette découverte de l'Amérique des laissés-pour-compte nourrit sa réflexion politique : il s'affirme alors comme un homme profondément idéaliste, militant pour un "nouveau rêve américain" fait de justice sociale et de prospérité. Faisant preuve d'un réel charisme, il devient le porte-parole de l'Amérique de la contestation, des pauvres, des Noirs, des opposants à la guerre du Viêt-Nam. Quatre ans après la mort de JFK, il reprend l'héritage à son compte et se présente à la magistrature suprême. "Je suis sorti de l'ombre de mon frère !", déclare-t-il, tout juste investi comme représentant démocrate à l'élection de 1968. Le même jour, il est assassiné. Tout en lui rendant la place qui lui revient dans l'histoire politique américaine, Patrick Jeudy met en lumière la contradiction entre ses opinions progressistes et la soif de pouvoir du clan familial.

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