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histocell
17 septembre 2007

KINSHASA

Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, sur la rive sud du fleuve Congo, en face de Brazzaville, et sur la rive gauche du Malebo Pool. C'est le principal centre administratif, culturel et économique du pays et l'une des plus grandes villes d'Afrique sub-saharienne. C'est là que s'arrête le trafic fluvial sur le Congo, que de nombreux rapides rendent impraticable entre Kinshasa et la mer. Les passagers et les marchandises sont alors acheminés par train jusqu'au port de Matadi, sur l'océan Atlantique. La ville est dotée d'industries alimentaires, papetières, textiles et chimiques ainsi que d'usines produisant des matériaux de construction. Le développement industriel a été facilité par la proximité du vaste complexe hydroélectrique d'Inga. Depuis 1954, la ville accueille l'université nationale. Kinshasa fut fondée en 1881 par l'explorateur anglo-américain sir Henry Stanley, qui baptisa cet entrepôt de marchandises sur le Congo Léopoldville, du nom de Léopold II, roi des Belges. La réalisation en 1898 d'une voie ferrée vers Matadi donna le coup d'envoi du développement de la ville. En 1920, Léopoldville remplaça Boma au rang de capitale du Congo belge. La plupart des Européens y résidant pendant l'époque coloniale partirent en 1959 après une violente montée du nationalisme noir qui conduisit le pays à l'indépendance en 1960. En 1966, la ville fut rebaptisée Kinshasa, du nom d'un village situé là au XIXe siècle. Population (estimation 1991) : 4 046 000 habitant

La plus grande métropole urbaine d'Afrique noire a fière allure. Le visiteur qui arrive pour la première fois à l'aéroport international de Ndjili en a immédiatement un avant-goût doté d'une des pistes les plus longues du monde, c'est un aéroport ultra-moderne qui impressionne.

Un audacieux monument futuriste

A travers le quartier de Ndjili, l'autoroute enjambe des rivières au lit plus ou moins asséché, file devant les façades de grosses usines flambant neuf, longe une interminable file d'habitations populaires et de buvettes éclairées de néons multicolores. Tout cela, au milieu d'un intarissable flot humain qui s'écoule lentement de chaque côté de la chaussée. A l'entrée de la ville proprement dite, l'autoroute débouche sur un ouvrage d'art aux lignes audacieuses. C'est l'échangeur de limété, bâti à côté du monument aux Martyrs de l'indépendance, imposante tour de béton et d'acier, haute de 150 mètres, faite de quatre gros cylindres de béton accolés les uns aux autres et surmontés par le puissant émetteur de la télévision congolaise. Ce monument futuriste aux lignes sobres, qui découpe son étrange silhouette grise au-dessus du paysage verdoyant de Kinshasa. Des étages supérieurs, on aura une vue panoramique complète sur la ville, le fleuve, ses îles et ses rapides qui se détachent sur les vertes collines des environs et, tout à l'horizon, jusqu'aux monts de Cristal.

Les Champs-Elysées de Kinshasa

Si on laisse à gauche le domaine de la Fikin (Foire internationale de Kinshasa, haut lieu des échanges internationaux et qui se tient une fois tous les deux ans, en juin-juillet, alternativement avec la foire nationale), On s'engage sur le boulevard Lumumba qui sépare une ceinture d'usines modemes des villas du quartier résidentiel de Limété. Il faut rouler encore un bon quart d'heure, traverser des quartiers populeux, longer les rails du chemin de fer, passer le petit aéroport de Ndolo, le plus ancien du Congo, où continuent de se poser les appareils « Amaz », avant d'arriver au centre de la ville. On débouche enfin non loin de la gare de chemin de fer, d'où s'élance le célèbre boulevard du 30 Juin.

Véritable avenue des ChampsElysées de la capitale, cette opulente artère qui traverse le centre est au coeur des activités modernes les banques, les magasins de luxe, les compagines aeriennes, les agences du tourisme, les cafés et les bars en occupent la partie nord. Les administrations, les ministères, les ambassades prolongent le boulevard qui débouche sur l'avenue du colonel Mondjiba.

De chaque côté de sa chaussée, le « 30 Juin » aligne d'orgueilleux immeubles. Malgré les apparences, le record de hauteur n'appartient pas au bâtiment flambant neuf de la Banque commerciale congolaise. Il est détenu pour l'instant par un bâtiment à l'architecture originale, couvert d'un toit de cuivre. Il s'agit (à tout seigneur tout honneur) du siège de la SOZACOM (Société congolaise de commercialisation de minerais).

A deux pas, le boulevard traverse un large rond-point, particulièrement animé à certaines heures de la journée c'est la place du 27 Octobre, fréquentée par les peintres, les exposants et les marchands à la sauvette. Le visiteur peut y acheter des masques, des objets en ivoire., des bijoux en or, des colliers et des bracelets en malachite. Mais il faut marchander, car les « bana-bana » de Kin ont le sens des affaires et fixent leurs prix à la tête du client.

Il serait risqué de passer aussitôt après l'une de ces élégantes à la bourse bien garnie qui dépensent sans compter. Il n'en manque pas dans les parages, attirées par les bijouteries jouxtant la place ou par les Galeries Présidentielles, élégant immeuble qui abrite les boutiques "chic".

Pour qui préfère au tourbillon des affaires les zones plus calmes, il suffit de s'enfoncer à l'intérieur du triangle de verdure du quartier résidentiel de Gombe. Des rues paisibles et ombragées au nom de villes de province (Kalemie, Goma, Kisangani...) longent des villas cossues, entourées de jardins et de magnifiques pelouses vertes. Quand ils ne sont pas installés à Limété ou à Binza, la plupart des diplomates étrangers accrédités à Kinshasa y habitent, à côté des personnalités et des hommes d'affaires congolais. C'est également la zone administrative par excellence. Les avenues du fleuve Congo, des Nations unies, des Trois Z, de la Justice sont bâties de bureaux administratifs et de cabinets ministériels. Gombe abrite également l'imposant bâtiment de la Banque du Congo (institut d'émission), ainsi que le Parlement ou Palais de la Nation, élégant immeuble surmonté d'une coupole. Depuis le jardin de cet édifice, situé au bord du fleuve Congo, on a une vue très nette de Brazzaville, capitale de la République Populaire du Congo, au point que l'on peut en suivre le trafic automobile. Peut-être un pont géant sera-t-il lancé un jour sur le fleuve pour rapprocher deux peuples que ne séparent ni l'histoire ni la géographie.

De l' Intercontinental à Chez Nicolas

La Corniche qui longe la rive du Congo est d'une calme beauté, bordée çà et là de jardins et de pelouses. Le soir, c'est le rendez-vous des amoureux et la promenade favorite des romantiques.

C'est également dans le cadre prestigieux de Gombe que s'élève, avenue des Batetéla, l'hôtel Intercontinental, un luxueux complexe de 550 chambres, doté de trois restaurants, de bars, de piscine, de nightclub, de boutiques et d'agences.

Lorsque les travaux d'extension I furent achevés, l'Intercontinental de Kinshasa est devenu l'un des plus grands hôtels d'Afrique et de loin le plus prestigieux de Kinshasa.

Le gastronome qui a envie de goûter autre chose que la « Moambe »de l'Intercontinental n'a pas besoin de changer de quartier. Il trouvera non loin de là l'un des meilleurs restaurants de la capitale « Chez Nicolas ». A moins qu'il ne préfère le cadre décontracté du « Pili-Pili » au quartier Bon marché ou de « Lob la Crevette » à Binza, ou encore de «INZIA » dans la zone de Gombe.

Un développement fantastique

Gombe, avec sa place des Martyrs de la Rébellion, ornée d'une statue de bronze représentant une pleureuse, ses villas anciennes et modernes, ses administrations et ses artères paisibles, est un quartier qu'aucun bruit intempestif ne trouble la nuit, quand il s'endort dans son manteau de verdure.

Cependant, un nouveau quartier est en train de ravir à Gombe son titre de quartier résidentiel privilégié. C'est Binza, sur la colline du même nom, construit autour du Palais de Marbre, résidence officielle des chefs d'Etats étrangers de passage à Kinshasa.

Ici, les somptueuses villas des ambassadeurs, des cadres supérieurs, des hauts fonctionnaires et des nouveaux riches rivalisent de confort et de bon goût.

Les propriétés occupent toute la colline. Côté est, le panorama sur Kinshasa est prodigieux, surtout la nuit. Vue de la terrasse de l'hôtel Okapi, la capitale prend l'allure d'un océan de lumières et de couleurs, d'où se détachent quelques îlots sombres qui sont autant de terrains vagues, derniers refuges d'une nature en proie à un urbanisme fiévreux et désordonné.

De chaque côté de Binza, les villas poussent comme des champignons, à tel point que dans certains secteurs, selon les Kinois, il suffit de quelques mois d'absence pour ne plus s'y reconnaître.

La « Cité », le coeur de la capitale

Mais le coeur de Kinshasa n'est ni à Gombe, ni à Binza, ni encore moins à « Beau Rivage » ou dans le centre commercial qui sont des quartiers européanisés. Le coeur de la capitale est dans la « Cité », succession d'immenses quartiers populaires, où il bat à un rythme frénétique.

On y vend des étoffes chatoyantes, des tissus à l'indigo et autres wax, étalés sur des tréteaux de fortune ou à même le sol, ainsi que les parfums, bijoux, bonbons et perruques. Le visiteur est littéralement happé par le flot humain qui, aux heures d'affluence, de six à onze heures du matin, s'y déverse par toutes les rues conduisant à la place du marché central. Musique et slogans publicitaires se mêlent aux puanteurs, aux immondices et aux monceaux de toutes sortes, au milieu d'un brouhaha sourd dont les vagues se font entendre à la ronde. Fantastique marché dont la dimension, la richesse, l'animation et les couleurs ne ressemblent qu'à ceux d'Ibadan ou de Kano, au Nigeria.

Kinshasa, c'est aussi la vieille gare bâtie à la fin du siècle dernier, le port actif et le débarcadère, non loin du Centre Culturel Américain et de l'ancienne gare, d'où s'assure toujours la liaison avec Brazzaville, malgré la modestie du trafic reliant les deux rives. L'intrépide navigateur qui voudrait descendre le cours du fleuve se verrait obligatoirement arrêté par les fameux rapides, le «pooi» comme on l'appelle, qui barre l'immense lit d'une muraille de roches et d'eau infranchissable et qui empêche les bateaux de descendre plus loin en direction de Matadi.

Le fleuve, vedette de la ville

C'est une vaste étendue d'eau écumante dont les reflets bondissants se détachent en couleur diaphane à l'heure du coucher de soleil. C'est d'ailleurs le meilleur moment pour admirer le pool et sa voisine, l'île des Mimosas. Les rives du fleuve (et en périodes de basses eaux le lit lui-même) sont envahies par des bancs de sable que fréquentent les promeneurs du dimanche et autres amateurs de plage.

Avant de boucler son circuit kinois, le visiteur pourrait effectuer une courte halte devant les chantiers navals Chanimétal, en contrebas du mont N'Galiéma, faire un saut à l'A cadémie des Beaux-A rts, avenue du 24 Novembre, pour admirer les oeuvres d'art exécutées par de talentueux avant-gardistes, s'arrêter au jardin zoologique de l'avenue KasaVubu et au jardin d'acclimatation, terminer enfin par le célèbre marché , à la devanture de la Gare Centrale, à deux pas du boulevard du 30 Juin.

Une ferme pilote

Le circuit touristique mérite de se prolonger aux environs de la capitale. Les sites sont variés, aussi charmants les uns que les autres. A une quarantaine de kilomètres de la capitale, par l'autoroute de l'aéroport international, l'automobiliste peut s'arrêter à Kinkolé, un petit port de pêche, cadre de manifestations politiques (gouvernement Mobutu) . C'est là que fut proclamée en 1967 la naissance de la monnaie nationale, le Zaire, et que fut créé le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR)

Avec son marché et son port de pêche encombré de pirogues, Kmkolé est un riant village où les Kinois viennent chercher une bouffée d'air frais sans quitter les rivages verdoyants du fleuve. Mais il y a aussi, à une dizaine de kilomètres plus loin, toujours par l'autoroute le domaine de la Nsele.
Ce magnifique domaine se veut avant tout une ferme pilote, où s'étalent des cultures maraîchères (tomates, ananas, avocats...). Mais il fut aussi un centre de loisirs équipé d'une piscine olympique. La cité résidentielle etait dotée de villas luxueuses, de salles de conférence, de restaurants et de snacks au bord du fleuve.

La petite route qui part de la ferme conduit à la Station de télécommunications qui met Kinshasa, via satellite, en contact direct avec le monde entier.
En longeant le fleuve on aboutit en amont à Maluku, célèbre pour le complexe siderurgique qui y est construit. Si, au lieu de s'engager sur l'autoroute de l'aeroport, on traverse Binza en direction de Matadi, un tout autre paysage s'offre à sa vue. Celui des collines verdoyantes qui ceinturent la capitale.

Préhistoire et golf

Sur le chemin du retour, un arrêt s'impose à Amba, à 25 kilomètres du centre ville, où se trouve l'université de Kinshasa. Ses bâtiments imposants abritent un Musée de la préhistoire qui vaut la visite, même si l'on n'a qu'une heure devant soi.

Kinshasa et ses environs offrent une inépuisable mine de souvenirs, de paysages, d'émotions. Mais les riches filons exigent beaucoup de patience de ceux qui veulent les exploiter. Chaque sortie se traduit par une nouvelle moisson d'imprévus comme par exemple, le splendide terrain de golf, perpendiculaire au boulevard du 30 juin, qui fait l'étonnement des étrangers de passage. Les sujets d'admiration ne manquent pas. La superposition du modernisme et de la tradition, l'architecture, la manière de vivre ou de s'habiller des élégantes congolaises, leur façon de se tresser les cheveux, rien ne laisse indifférent et surtout pas le fleuve majestueux.

Témoin d'une volonté inébranlable

Kinshasa est aussi et surtout une ville-témoin, la capitale d'un grand pays qui se veut le reflet fidèle de la volonté inébranlable d'un peuple ayant pris conscience de son destin et qui entend désormais l'assumer pleinement. Certaines réalisations somptueuses et les grands projets d'avenir ne peuvent se comprendre que dans cette perspective. Tous participent à l'entreprise de réhabilitation de l'homme congolais et, pour tout dire, de l'homme d'Afrique déterminé à oublier les humiliations du passé et à recouvrer ses valeurs propres, en un mot, son authenticité.

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